Dès l'introduction, entre un prologue techniquement inutile mais qui pose le ton et un choix musical en décalage, le film affiche son désir d'être bien plus YOLO que le précédent, conscient que le spectateur est venu voir un film d'exploitation. Toutefois, il faut quand même, ENCORE UNE FOIS, se farcir près d'une heure presque intégralement dénuée de requin avant d'accéder à un dernier tiers qui nous donne enfin ce qu'on veut.
Parce que le lead a beau être Jason Statham, on est pas là pour le voir se castagner dans des décors cheaps (et y a pas moins de DEUX scènes comme ça).
Après, cette longue première partie gère mieux son rythme que son prédécesseur. On a droit à une bonne vieille intrigue '90s, pour le meilleur (une certaine familiarité efficace dans cette histoire de méchante compagnie minière) et pour le pire (les méchants sont nases, encore et toujours la faute à un casting de DTV) mais surtout à des situations à la tension inhérente (l'équipe se retrouve échouée au fond de l'océan et doit marcher jusqu'à une station, au sein de la faune et la flore préhistorique). Malheureusement, bien que l'image soit visuellement moins numéri-dégueue que chez Turteltaub, avec une certaine ambiance sous l'eau, l'action se fait vite illisible lors des attaques et n'exploite pas à fond les idées décomplexées pourtant prometteuses (l'équipe est vêtue d'espèces d'exosquelettes qui les rendent surpuissants).
Ce n'est qu'une fois qu'on quitte la station pour arriver à la bien nommée "Fun Island" que le film assume enfin à 100% ce qu'il est et se fait généreux, en bestioles, en idées marrantes ou un tant soit peu badass. Ça manque toujours de sang mais il y a quelques bons ralentis et gogoleries suffisamment divertissantes.
C'est donc mieux que le 1 mais ça reste franchement moyen.
Sortez Stephen Sommers de la Hollywood jail que cette licence compte enfin un bon film.