Forum de FilmDeCulte

Freddy Cregg, un jeune employé de bureau, a gagné à la loterie. Timide et solitaire, ce collectionneur de papillons vit retiré dans une propriété à la campagne. Miranda Grey, étudiante extravertie, cultivée et séduisante, le fascine. Incapable de l'aborder, Freddie choisit de l'enlever. Il l'installe dans la cave de sa maison, qu'il a spécialement aménagée pour elle.

C'est un grand plaisir de découvrir des films de telle qualité encore de nos jours. Après des années d'exploration cinéphagique et défaut de réellement cinéphilique, on tombe encore parfois par hasard sur un long métrage dont on se demande pourquoi on ne l'avait pas vu avant et même aussi pourquoi on n'a pas souvenir d'en avoir entendu parler. D'autant plus quand le réalisateur n'est pas un inconnu ( Ben-Hur, Vacances romaines) et que les interprètes principaux se sont vus récompenser à Cannes pour leur performance. C'est amplement mérité. Le tout jeune Terence Stamp est encore une fois incroyable de beauté trouble mais Samantha Eggar n'est pas en reste. Il est, semble t'il, aussi devenu célèbre pour avoir inspiré plusieurs serial-killers
Le film semble des années en avance sur le film de psychopathe qui deviendra à la mode. Sa force est sa justesse psychologique et surtout sa capacité à rendre le fou Stamp souvent aimable. Le spectateur sait souvent que ce qu'il fait est mal mais parfois on l'oublie en se disant il fait cela car il l'aime. Un amour ouf comme dirait l'autre ! Et puis sur un plan, un acte, on se rappelle que c'est un grand taré. Cela culminera dans le final ou on nous fait bien comprendre que d'amour il n'y en avait pas ( la capacité à oublier, la prochaine cible , etc). On assistera au rapt de la première victime d'un serial killer en puissance.
Le personnage de Miranda Grey essaiera tous les moyens pour se faire libérer ( la colère, la séduction, la comédie, la force, la fuite, etc). Elle cherche à comprendre son kidnappeur et à trouver des raisons dans ses actes mais y 'en t 'il dans la folie?

Je dirais juste en bémols que Wyler n'est pas le plus esthète du 7 ème art et que la durée du film est peut être excessive.

Un très bon film malaisant.