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Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)
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Auteur:  Abyssin [ 23 Mai 2021, 15:25 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

Bof, le film tombe pas trop dans la morale de l’alcool toxique quand-même. A mon sens, Vinterberg se fout complètement de se positionner sur ce genre de débat.

Auteur:  Baptiste [ 23 Mai 2021, 16:48 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

L'alcool est au centre du film, qu'il le veuille ou non il porte un regard dessus, ses usages. Prendre un peu d'alcool et oh vous êtes meilleur prof! En prendre trop et attention votre meilleur ami va se suicider!

Je caricature, d'autant que le film m'avait paru sympathique à l'époque, mais y a un peu de ça, le film est tout de même pas très profond...

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 23 Mai 2021, 17:00 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

Il est surtout pas très... enivrant — à l’exception de sa dernière scène.

Auteur:  Abyssin [ 23 Mai 2021, 17:13 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

Baptiste a écrit:
L'alcool est au centre du film, qu'il le veuille ou non il porte un regard dessus, ses usages!
Je ne dis pas le contraire, je trouve juste que Vinterberg évite la leçon de morale dans lequel pourrait tomber un tel pitch.

Baptiste a écrit:
... le film est tout de même pas très profond...
Ca c'est sûr.

Auteur:  Bêtcépouhr Lahvi [ 31 Juil 2021, 10:30 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

DRUK en VO.

Dans la lignée des autres critiques : frustration.

Postulat de départ intéressant sous-exploité. Même si l'absence de leçon de morale est bienvenue.
J'aurais quand même aimé un peu plus de délire autour de la démarche scientifique bien que ce soit assumé: ya aucun prof de sciences dures dans le lot.

Propreté technique et bons comédiens au service d'un canevas vu et revu.
Le hide d'Abyssin, c'est limite interdit, même si relativement bien amené et touchant.
Et la focalisation sur Mikkelsen empêche une plus grande empathie pour le groupe.
Il y a ces scènes d'ivresse auxquelles il manque un quelque chose ou trop facile en choisissant une caméra désaxée et à contre-temps. Je rejoins QGJ sur la scène finale qui aurait dû être bien plus euphorisante (et mettant plus en valeur les qualités athlétiques de Mikkelsen).
Mais ça reste solide. Suffit de voir la scène de Martin se prenant l'embrasure de la porte. Truc le plus basique du monde qui fait éclater de rires.
Quelques gags très drôles. Pas mal de moments qui font sourire, d'autres émouvants, d'autres faisant réfléchir. Mais tout ça reste malgré tout très anecdotique.
Ya à boire, manque à manger.

Beaucoup de remarques justes de bmntmp. J'ai aussi bloqué sur la cuisine de Martin, design mais beaucoup trop sombre comme tous les intérieurs en opposition aux extérieurs lumineux, en me demandant si ça voulait dire quelque chose du Danemark sans en être convaincu. Comme l'idée du chant patriotique ou de la nation alcoolique.
Parce que bon, être déprimé comme ça dans un taff avec un tel échange entre collègues et élèves (incroyablement matures et intelligents, beaux en plus), dans de tels locaux, de compagnes sensibles et intelligentes (belles en plus) , et avec lacs et front de mer sous le soleil (il ne pleut jamais au Danemark ? même si l'essentiel des exterieures sont en fin et début d'été, c'est un pays de rêve dans le film, enguirlandé dans ces lianes de fleurs de houblon), pourquoi pas, mais la racine des problèmes reste un mystère.

N'empêche, j'ai pas vu passé les 2h et pris comme une comédie classique de potes, ça reste le haut du panier.
Dommage qu'on ne puisse pas y accoler "sans prétention".

Auteur:  Art Core [ 13 Sep 2021, 08:52 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

Incompréhension totale devant l'improbable succès planétaire de ce film plus banal tu meurs. Je me retrouve totalement dans l'avis de QGJ. C'est pas nul mais c'est vraiment pas grand-chose. Il n'y a rien qui se démarque particulièrement à part peut-être cette scène finale avec Mads on fire (que j'ai trouvé d'ailleurs forcée). La petite surprise c'est le discours pas manichéen sur l'alcool avec notamment la scène de l'étudiant à la fin où tu sens que ça va être une catastrophe mais en fait non. Mais vraiment un tout petit film sur la sempiternelle crise de la quarantaine d'hommes bourgeois.

Auteur:  Bêtcépouhr Lahvi [ 14 Sep 2021, 07:11 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

Art Core a écrit:
Incompréhension totale devant l'improbable succès planétaire de ce film plus banal tu meurs. Je me retrouve totalement dans l'avis de QGJ. C'est pas nul mais c'est vraiment pas grand-chose. Il n'y a rien qui se démarque particulièrement à part peut-être cette scène finale avec Mads on fire (que j'ai trouvé d'ailleurs forcée). La petite surprise c'est le discours pas manichéen sur l'alcool avec notamment la scène de l'étudiant à la fin où tu sens que ça va être une catastrophe mais en fait non. Mais vraiment un tout petit film sur la sempiternelle crise de la quarantaine d'hommes bourgeois.
Je pense que le côté exotique, avec cet acteur pas star mais presque et son physique atypique, plus le fait que ça traite d'un sujet léger parce que justement déjà vu (et que peut-être enfin la crise de la quarantaine est devenue banale) et qui refuse une morale hygiéniste tout en portant une épicurienne, ça fait quand même beaucoup de qualités rapporté à la moyenne des comédies.

Et puis ça commence à faire un moment que des films sont de gros succès d'abord parce qu'ils sont simples et sympathiques avant d'être particulièrement bons, non ?

Auteur:  Lohmann [ 14 Sep 2021, 07:53 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
et que peut-être enfin la crise de la quarantaine est devenue banale

Ça fait un moment que c'est devenu banal non? Le sujet n'est peut-être pas aussi vieux que le cinéma, mais ça fait tout de même un bon bout de temps qu'il a été traité de long en large. 7 ans de réflexion, c'est la crise de la quarantaine.

Auteur:  Art Core [ 14 Sep 2021, 08:46 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Je pense que le côté exotique, avec cet acteur pas star mais presque et son physique atypique, plus le fait que ça traite d'un sujet léger parce que justement déjà vu (et que peut-être enfin la crise de la quarantaine est devenue banale) et qui refuse une morale hygiéniste tout en portant une épicurienne, ça fait quand même beaucoup de qualités rapporté à la moyenne des comédies.

Et puis ça commence à faire un moment que des films sont de gros succès d'abord parce qu'ils sont simples et sympathiques avant d'être particulièrement bons, non ?


Oui tu as sans doute raison. Ça m'a rappelé le gros succès du Grand Bain qui est finalement très similaire (la natation synchronisée remplace l'alcool).

Auteur:  FingersCrossed [ 01 Déc 2023, 01:09 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

ahah, après 3 ans et demi de présence sur mes différentes playlists, je m'y suis enfin collé, pressé par le "dernière chance" sur netflix, et je venais donc ici écrire "tout ça.... pour ça ?!" et je vois que vous avez tous bien couvert cet angle <3

à part la dèche collective de l'ère covid, le succès de ce truc parfaitement random est effectivement totalement lunaire. c'est vraiment basique à n'en plus pouvoir à tous les niveaux, dénué de surprise (mais pas de longueurs) de profondeur, tout.

ce qui m'a le plus surpris c'est que je n'ai rien appris sur l'alcool ? je n'ai jamais bu une goutte de ma vie, personne dans ma famille ne boit plus qu'un verre de champagne pour les anniversaires, j'ai un cercle social qui ne boit pas particulièrement du tout, donc vraiment ça m'est très étranger. mais j'ai l'impression que j'aurais pu écrire tout ça. ça m'a aussi fait ça dans la relation de mads avec sa femme, vraiment des phrases génériques de couple en crise ("ça fait des années que tu ne me regardes plus..." ouais super) totalement vides de coeur ou d’expérience.

après, j'adore regarder des films européens parce qu'ils sont si proches de nous, et en même temps il y a des différences que j'adore relever (les ados qui apprennent des chants patriotiques au lycée ahahahahah) et si le film aurait vraiment pu être français, l'histoire, le séquencier, les clichés, l'approche formelle, tout aurait pu être fait - il y a une forme de legereté dans le traitement qui m'a marquée. et ça vient à la fois du rapport à l'alcool dans nos sociétés que dans l'approche du cinéma, ici ça aurait été "un film sur ce sujet complexe et douloureux" avec un annexe de la note d'intention sur les ravages de l'alcoolisme en france alors que là, non.

mais à part cet angle qui m'a intéressé, c'était quand même terriblement random.

Auteur:  bmntmp [ 30 Avr 2024, 16:06 ]
Sujet du message:  Re: Drunk (Thomas Vinterberg, 2020)

De retour du Danemark, pays dont la richesse au début de l’ère industrielle semble inextricable de la famille Jacobsen (Carlsberg), le film me semble plutôt fidèle à la façade présentée par le pays : luxe (discret), calme et propreté. Ce qui va de pair avec un patriotisme signalé par l’omniprésence du drapeau national, que paradoxalement on ne remarque presque pas. Présenté comme le pays le plus heureux du monde, ce qu’on n’a pas de mal à croire en ce début de printemps au milieu des poussettes et des vélos à nacelles actionnés par les pères et les mères et non des nounous venus de quelques pays émergents (la société est cela dit quasiment entièrement tertiarisée, ce qui signifie évidemment une forte part de sous-traitance à l’étranger ou à une maison d’œuvre étrangère) : l’impression d’affabilité, d’urbanité est incroyable. Le film commente donc cette anomie du bonheur et de la « qualité de vie » sans trop en ébrécher la façade. Si à ce titre, il ne semble pas trop faux - comment créer du drame là où la société semble avoir mobilisé toutes les ressources de la rationalité et du bon goût pour glisser ses participants comme dans un rêve éveillé et manquant peut-être de saveur - il donne, toujours, l’impression d’une certaine superficialité vu qu’il est probable qu’une réalité moins reluisante se cache derrière la crise du milieu de vie de ces quelques profs pour qui les privilèges sont des juste des acquis.

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