Forum de FilmDeCulte

Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.


C'est mon premier Benoît Jacquot, et je pige pas trop l'intérêt, sinon pour le plaisir d'observer l'adaptation d'un classique par un érudit, qui fait pointer sa compréhension savante de l’œuvre à travers la direction d'acteur, ou de certains effets de mise en scène au sens un peu abscons... L'intérêt principal du film est la façon dont on y utilise ce que le jeu de Léa Seydoux a de naturellement irritant (les effets de séduction et de fausseté, la fierté et l'insolence) pour venir vicier le personnage. C'est grosso-modo le programme du film entier, d'ailleurs : explorer la dimension sado-masochiste de la servitude, peindre un beau monde pour ensuite en faire suinter la faute, le vice, ou le macabre (et à ce jeu d'opposition-là, le film a malheureusement souvent la main lourde et caricaturale).

Ça se regarde sans déplaisir, mais ça me glisse un peu dessus. J'ai peut-être raté une façon de recevoir tout ça, mais rien que la fin, qui n'est une fin que parce que le générique se ramène pour nous en informer, me donne l'impression que rien à l'écran n'aura réussi à construire un tant soi peut le parcours de ce personnage.

De Jacquot, regarde Les adieux à la reine, c'est très bien.

J'avais vu les bons retours oui. J'étais un peu attiré par Au fond des bois aussi. Mais globalement jusqu'ici, tout les extraits que j'avais vu me tombaient un peu des yeux.

J'aime beaucoup Au fond des bois perso. Pas un grand film, mais il y a quelque chose de très beau dans ce film.

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CroqAnimement votre

La seule gloire de ce mec, c'est d'avoir côtoyé Duras.

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Y a un nombre de zooms et de travellings avant à faire gerber dans la BA.

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C'est un peu la blague sur le film depuis sa sortie : y a quasiment un travelling avant par plan. Bon, à la limite c'est le truc le plus intriguant du film qui réveille un peu, donc c'est pas ce sur quoi j'ai envie de taper en priorité...

J'ai plutôt bien aimé, principalement grâce à Léa Seydoux et à l'érotisme qu'elle dégage presque malgré elle. J'aime beaucoup, aussi, le passage avec Vincent Lacoste et même toutes les irruptions narratives dans le récit.

Par contre, la fin est expédiée, c'est dommage.

Jacquot est quand même une sacrée imposture, j'ai du mal à comprendre l'enthousiasme critique.

Seydoux est très bien mais sous-exploitée... Et la faire dire toute seule des choses qui devraient être implicites, c'est non.

Oui ça marche pas du tout ça.

Moi j'ai pas aimé. Je trouve ça vraiment chiant. Et le style ampoulé, plombé, lourd de Jacquot n'arrange rien. Seydoux est pas mal, mais bon. Lacoste est à chier (comme trop souvent), et Lindon on ne comprend RIEN de ce qu'il dit.

Et puis cette fin... Comme s'ils faisaient tout pour ne pas satisfaire le spectateur.

2/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

La scène avec Lacoste est la pire scène que j'ai vu cette année. Tellement embarrassant.

J'aime bcp cette scène.

J'ai jamais fu de film de Jacquot mais j'ai toujours pressenti qu'il servait à rien dans le paysage cinématographique français.

Euh, ça va hein, des gens qui ne servent vraiment à rien on peut t'en sortir des pelletées, et bien plus honteuses. La ça fait bashing...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je reconnais une part de mauvaise foi puisque je n'ai jamais vu un de ses films ; mais je sais pas, j'ai toujours trouvé que les critiques usaient de circonvulations pour encenser ses films, du coup je trouve ça suspect.