Forum de FilmDeCulte

Ca mérite à peine un sujet, franchement.

Le premier Green était déjà de trop, même s'il réussissait par moments fugaces à bien rendre l'iconicité vintage du tueur tout en le sous-exploitant par pure paresse. Toute la thématique du trauma qui fait la fierté de Jamie Lee Curtis (il existe des montages hilarants de ses interviews promo où sont juste mis bout à bout ses usages ronflants et satisfaits du mot magique) y était déjà traitée, en mieux, dans le screamesque H20 de Steve Miner il y a plus de vingt ans. Curiosité décevante, souvenir plus qu'anecdotique.

Le second est un colombin d'une incroyable vulgarité, mal écrit au possible. Succession, dans le meilleur des cas, de build-ups interminables et répétitifs pour des meurtres en mode baguette sans sel, il s'achève par un long délitement narratif et thématique tellement incohérent et excessif qu'il confine au délire.

Et maintenant c'est encore pire. Déjà, tous les défauts de forme comme de fond des deux précédents sont maintenus par la team Green avec la ferveur et la ténacité des grands crétins (ou des grands escrocs). De plus, Green tente un délire à la Halloween III en jouant le coup de la possession, de la contagion du mal, frôlant l'incursion du fantastique sans jamais trop s'avancer. Tout ça avec zéro maîtrise, zéro rythme, zéro propos, zéro cohérence, zéro fun, zéro respect pour le spectateur.

Que Jamie Lee Curtis vende cette trilogie depuis son annonce comme un travail sain et salutaire non seulement pour la franchise, pourtant déjà bien fournie en merdes complètement connes, mais pour la question du trauma par ces temps si difficiles, pourquoi pas, c'est pas quelqu'un dont j'attends grand chose. Mais Carpenter... Planqué depuis des années derrière sa ritournelle harassante mi-beauf mi-cynique à base de "je m'en fous, ça me fait un chèque!", il trouve quand même le moyen de sortir ça :



Désolant.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Fan de Danny McBride qui participe à l'écriture (en pure perte), et donc un peu de David Gordon Green dans son versant potache (il a fait quelques daubes également, dont certaines bizarrement plébiscitées (Stronger avec Gyllenghal), la pertinence de ce reboot me laisse perplexe, comme tout le monde.

Sans être à fond (je trouve les 1 et 3 de cette "trilogie" très moyens, et le Kills vraiment crétin), il y a de belles choses dans cette trilogie, éparpillées au milieu d'un tas de conneries malheureusement, notamment des choses qu'on ne devrait plus voir depuis longtemps (le coup du téléphone balancé dans le saladier dans le 1). Disons que le genre part de tellement bas que le film peut surprendre agréablement, même s'il mange effectivement à tous les rateliers, à la manière d'un remake de Vendredi 13 qui reprend tous les éléments des épisodes précédents. A la rigueur je trouve ça moins ennuyeux qu'un Smile.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Je comprends que Smile soit ennuyeux, c'est la même trame que Drag Me To Hell ou It Follows avec en plus ce côté "film d'horreur à concept de la saison".

Halloween Ends, on ne peut même pas dire que c'est un mauvais slasher, ce qui est déjà un pléonasme, parc que la partie slasher arrive durant le dernier quart (1h50 quand même), et parvient à être encore plus morne que lors des deux films précédents. Là on a Michael Myers qui passe 4 ans dans une grotte/égout, qui a développé une sorte de pouvoir de transmission du Mal Absolu par le toucher, qui devient une sorte de mentor/rival de l'antagoniste sensé servir de métaphore pour la victime expiatoire universelle... En fait, c'est comme si tout le délire gênant du premier autour du psychiatre Turc (???) servait à alimenter tout un film.

Rien n'a de sens, c'est une catastrophe. J'avais l'impression d'assister au travail d'un fou.

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Haha what?

Ça y est, c'est la Vendredi 13isation de Halloween.

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Ca va un peu plus loin que ça, mais très mal fichu. J'ai pensé au Chap 5 également.
On retrouve aussi des trucs des précédents Halloween : la contamination (H3), le clochard qui aide Myers (H5)... Et même un début qui m'a fait penser au générique d'ouverture de Justice League (version Whedon)

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ça donne envie en fait.

15 minutes de slasher dans 1H50 de délires à la con, je vois pas ce qui te fait envie.

J'apprécie davantage l'exposition généralement. Les mises à mort, ça m'ennuie poliment.

Ah mais l'exposition est ignoble, c'est très largement ce qu'il y a de pire. Et c'est au moins 85% du film.

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C'est rigolo genre nanar ou juste chiant?
Il y a vraiment un sous-texte Covid ou le dealer des Dernières Nouvelles d'Alsace a eu un nouvel arrivage de cocaïne?

Quelle carrière bizarre en tout cas David Gordon Green, de ses premiers films sous influence Malick, en passant par du drame indé plus classique, de la grosse comédie, du thriller campagnard, de l'horreur...

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CroqAnimement votre

Je confirme, plutôt un sous texte le monde va mal, ça empire, le mal se propage, amplifié par les fakes news.

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Les possibles symboles, métaphores et personnifications sont tellement chaotiques, tellement pas rigoureux, qu'à un moment je me suis même demandé si j'allais pas avoir droit à Michael Myers = masculinité toxique, voire même Michael Myers = suprémacie blanche.

Moi j'ai pas trouvé ça marrant du tout, bien au contraire. Le précédent m'avait déjà fort déplu, là j'étais outré. D'ailleurs je le suis encore à cette heure.

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