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Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)
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Auteur:  Karloff [ 23 Déc 2019, 20:07 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

ah il vieillit pas fort fort de mon côté aussi. Mais le film a quand même son rythme pour lui (mais aussi un côté.... Valérian)

Auteur:  Erik Vonk [ 24 Déc 2019, 03:28 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Bon, j'ai écrit cette critique avant que tout le monde envoie la sienne. Alors elle répète beaucoup de trucs lus ici.

"La première heure de Star Wars Episode IX - The Rise of Skywalker est un vrai calvaire. Je n'y ai absolument rien compris. Le récit semble tourner autour d'un artefact ressemblant au tesseract dans les films Marvel et on s'en fout complètement. Bon, il permet de trouver la cachette d'un personnage iconique, mais pourquoi la quête de cette objet est raconté de façon aussi tarabiscotée, entrecoupée d'autres récits plus ou moins intéressants. Aucune installation d'ambiance ni de mise en contexte décente. On passe d'une planète à une autre, d'une action à une autre, d'un personnage à un autre, pressé par un montage incompétent digne d'une vidéo-hommage youtube qui résumerait en condensé une intrigue vide de sens. J'ai cherché en vain une once de cinéma dans cette première heure. Je n'ai pas trouvé. Je crois même que les prequels représentent un modèle de construction scénaristique à côté de ce Rise of Skywalker chaotique. On est en droit de s'inquiéter de cette époque d'avides franchises, parce qu'il s'agit d'un vrai de vrai cataclysme cinématographique sur le plan narratif. Une sorte de coeur arythmique aux impulsions erratiques.

Peut-être que cette arythmie est le symptôme d'un coeur cherchant ses impulsions de façon trop dispersée, entre les fans de la trilogie originale, ceux des prequels, et ceux de la troisième trilogie (cette dernière est d'ailleurs divisée entre ceux qui préfèrent l'épisode VIII et ceux qui le conchient). Difficile donc de faire naître une pulsion créative de cette situation conflictuelle, même pour un réalisateur comme J.J. Abrams (engagé en renfort pour plaire au plus grand nombre de fans déçus par l'épisode précédent), alors que Rian Johnson avait eu le mérite de n'en faire qu'à sa tête d'une belle manière avec l'épisode VIII - The Last Jedi (qui réussissait à trouver son propre pouls avec conviction).

C'est donc dans l'optique de corriger la dérive libertaire de Rian Johnson (ayant causé l'ire des fans), qu'Abrams a choisi de délaisser les pistes courageuses qu'il avait laissé (entre autres, son propos à l'effet que la force n'appartient à aucune caste, qu'elle appartient à tout le monde. [On ne reviendra donc jamais sur ce gamin au balai qui avait tant fait jaser à la fin de Last Jedi]). De ce fait, l'absence de prise de risque et l'insécurité créative est palpable pendant tout le visionnement de Rise of Skywalker. On y décèle l'ombre d'un film qui aurait pu être fantastique, mais devant lequel on a pris panique. Pourtant, il y a de très bonnes choses dans la deuxième partie du film. Entre autre, ces scènes émotionnellement très chargés entre Kilo Ren et Rey, probablement les meilleures du film, qui développent un semblant de propos sur l'importance de se détacher de sa famille de sang. Mais elles sont malheureusement dispersés ici et là, au milieu de péripéties qui ne font pas beaucoup de sens. Faute à du "fan service" beaucoup trop prononcé (Lando Calrissian se pointe dans le récit comme un papy participant à un défilé de chars allégoriques en souvenir de ses exploits passés, et on ne sait trop ce qu'il vient foutre dans le scénario). Dommage, car le film est graphiquement assez impeccable, proposant des palettes de couleurs qui opposent le cyan et le rouge-pourpre d'une belle façon. Sans parler de cette planète rocheuse, Exegol, sortie tout droit d'un magnifique cauchemar (tout ce qui se passe au sol de cette planète est assez mémorable d'ailleurs). Faut avouer qu'il y a quand même beaucoup de soin accordés à certains segments; ceux comprenant Rey, Kilo, Palpatine, et celui qui ferme le film avec beaucoup d'émotions en de splendides derniers plans iconiques en devenir. Il y a bien aussi cette sublime musique de John Williams nous offrant ce magnifique nouveau thème mélangeant mélancolie et candeur, mais ce n'est pas assez pour sauver le film du ratage malheureusement. Qu'il est donc frustrant de déceler l'âme d'une musique au service d'un film sans âme.

Pourtant, je n'ai pu m'empêcher d'avoir une fascination pour cet objet étrange qui ne ressemble à rien à force de vouloir ressembler à tout. Si bien que le film ne m'agace pas autant que The Force Awakens (qui s'appliquait avec trop d'emphase à faire une peinture à numéro du film original de 1977). Ici, le film est chaotique, mais il ne s'apparente à rien de ce qu'on a vu jusqu'à maintenant. Il s'agit d'un monstre difforme qui est presque plus intéressant à regarder marcher que ce clone de 2015 (The Force Awakens). Peut-être que se retrouver devant un J.J. Abrams perdant le contrôle est une chose rafraîchissante. Le monstre qu'il a créé est repoussant, mais on a envie de le comprendre et de l'aimer. Pas tant par pitié mais parce qu'il est unique dans sa difformité et qu'on y trouve une forme de beauté dans certaines de ses aspérités.

Bon après, ça restera toujours un film très mal conçu...

3\6

Auteur:  Film Freak [ 25 Déc 2019, 16:56 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

En le revoyant, passée la mauvaise surprise, j'ai pu apprécier le film davantage pour moult raisons.
Non seulement parce que l'enchaînement des séquences paraît plus fluide mais aussi parce qu'on peut assimiler les choix les plus controversés dans la narration plutôt que d'accuser le coup et d'y réfléchir au lieu de regarder le film.

Il reste des raccourcis, du didactisme, des précipitations mais à force de lister de ce qui n'allait pas, j'en avais oublié les nombreux détails qui m'avaient fait kiffer, qu'il s'agisse du "lightspeed skipping", de certains gags de C-3P0, de Babu Frik, des répliques de Poe genre quand il se défend de son passé trouble face à Finn et Rey, de toutes les utilisations physiques de la Force durant les duels (stopper la lame, faire des sauts de ouf), du silence avant que Palpatine n'envoie ses méga-éclairs et du bruit de ces derniers, de la course-poursuite Fury Road inventive, des parallèles sur la famille entre l'arrivée des rebelles en mode Dunkerque sur la musique du texte déroulant (aka un thème qui n'apparaît jamais DURANT les films) et les voix de tous les Jedi qui parlent à Rey, l'émotion quand Chewbacca apprend la mort de Leia...


Bref, malgré ses défauts, indéniables, le film reste pétri de bonnes choses.

Auteur:  Massinfect [ 25 Déc 2019, 23:50 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Et ben putain, bien content de l'avoir vu avec une semaine de décalage. Sans me spoiler, j'avais vu les réactions épidermiques du fandom sur Twitter... Quelle bande de gros fragiles. Sans déconner, il suffit vraiment d'un rien pour que les gars rejettent tout en BLOC. Bref.

J'y suis allé la tête froide, ni hypé, ni stressé comme si ma vie était en jeu.

Donc c'est parti : où est ce foutu rétropédalage ? À quel moment, autre que dans vos fantasmes, vous voyez du damage control ? Je suis un grand fan de The Last Jedi, et franchement il faut vraiment chercher loin pour dire que Abrams a chié sur Johnson.
-Luke qui dit qu'il faut traiter un sabre laser avec respect ? Luke qui regrette d'être resté sur Ach-To toutes ces années ? Évidemment qu'il regrette tout ça et qu'il était paralysé par la peur.
-Rose reléguée en personnage tertiaire ? Qu'est-ce qu'on en a à foutre. Elle est plus présente que Lando...
-Rey est finalement issue d'une grande famille ? Super, on s'attend à ça depuis le 7. Ses parents ne sont toujours personne, comme dans le Johnson, voilà. Ok. Et pour le coup, c'est vraiment cool qu'elle soit la petite-fille de Palpatine, ça fait sens.
-La gamin au balai ? Mais bordel arrêtez avec ça, ça voulait pas dire que la Force était pour tout le monde. Ça signifiait juste que les "Force sensitives" avaient maintenant une légende qui les inspiraient (Luke Skywalker) pour devenir des Jedi... Les Qui-Gon, les Obi-Wan, etc, étaient tous des gamins au balai. Ils ne descendaient pas d'une lignée.


On est devant du pur Abrams : ça va à 100 à l'heure, ça se paye des raccourcis scénaristiques abusés comme dans le VII, et c'est parfois beaucoup trop. En fait là où le film est pénible, c'est qu'il enchaîne à un rythme effréné des péripéties à base de mcGuffins et de persos dont on se branle (la meuf au casque, la meuf au cheval, etc).
Franchement, on a combien d'objectifs de jeu video là dedans ? Au moins une demi-douzaine (retrouver un artefact, un vaisseau, une dague, un réparateur de droides, détruire une antenne, détruire une autre antenne,...). Avant au cinéma, le fait de devoir détruire une simple antenne aurait tenu tout le film (cf le Retour du Jedi). Pourquoi aujourd'hui ce n'est plus suffisant ? Pourquoi le film fait 2h20 alors qu'il a clairement 20 mins de péripéties de merde en trop ? Le pire dans tout ça, c'est que ce rythme hystérique noie les bonnes idées et les scènes d'action qui auraient pu être ORGASMIQUES.
La poursuite dans le désert ? Bourrée de bonnes idées, mais inconséquente au possible.
Le Faucon qui fait des ricochets ? C'est génial mais trop court. Ça aurait du être dingue.
La bataille spatiale finale ? Elle fait du sur-place.


Le film pêche par son trop plein. Pour le coup c'est pas généreux, c'est boursouflé. La progression n'est pas fluide du tout... Ça s'agite de partout, ça bouge les bras dans tous les sens, et ça fatigue. Un peu à l'image de Poe Dameron, qui m'aura bien gonflé.
Cette énergie était géniale dans le VII... Le VIII calmait le jeu, recentrait les choses, faisait mûrir les jeunots... Et puis finalement le IX repart à 100 à l'heure, sans raison.

Mais bon pas grave. Une fois qu'on digère le superflu, on se retrouve avec le nectar du film : Kylo et Rey. Ils sont vraiment géniaux de bout en bout.
J'aime aussi Palpatine. Ce vieux dégueulasse m'avait manqué. Beaucoup regrettent que son retour ne soit pas expliqué, pourtant je trouve que c'est très bien raconté par l'image :
Palpatine a bien été détruit à la fin du VI, et seul son esprit à survécu. Aujourd'hui, cet esprit hante un cadavre putréfié (certainement un de ses clones) animé par une grosse machine comme une marionnette. C'est dégueulasse, j'adore... C'est juste un cadavre sans pouvoirs, qui attend et manipule avec un talkie.

Auteur:  Cosmo [ 26 Déc 2019, 09:35 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Massinfect a écrit:
on se branle (la meuf au casque, la meuf au cheval, etc).


Chacun ses fantasmes...

Auteur:  Karlito [ 26 Déc 2019, 10:33 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Cosmo a écrit:
Massinfect a écrit:
on se branle (la meuf au casque, la meuf au cheval, etc).


Chacun ses fantasmes...



Auteur:  Massinfect [ 26 Déc 2019, 12:16 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Bien bien bien...

Auteur:  Benoit [ 27 Déc 2019, 20:34 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Pas mal du tout, ça se termine proprement. C'est du grand spectacle sans temps mort mais aussi sans prise de risque. Ca reste fun ! C'est du pur divertissement.. à voir sur un écran de cinéma.

4,5/6

Auteur:  Billy Budd [ 28 Déc 2019, 17:58 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

J’ai raté un passage ou il n’est jamais question de
l’assassinat de son fils ou de sa fille par l’empereur ?

Auteur:  Massinfect [ 28 Déc 2019, 23:35 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Billy Budd a écrit:
J’ai raté un passage ou il n’est jamais question de
l’assassinat de son fils ou de sa fille par l’empereur ?

T’as raté un passage. Y’a un flash back sur le fils.

Auteur:  Billy Budd [ 29 Déc 2019, 02:01 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Massinfect a écrit:
Billy Budd a écrit:
J’ai raté un passage ou il n’est jamais question de
l’assassinat de son fils ou de sa fille par l’empereur ?

T’as raté un passage. Y’a un flash back sur le fils.


Il me semble qu’il n’est justement jamais précisé si
c’est le file ou la fille.

Auteur:  Film Freak [ 29 Déc 2019, 02:19 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Si si c'est dit par Kylo à Rey.

Auteur:  Billy Budd [ 29 Déc 2019, 09:55 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Film Freak a écrit:
Si si c'est dit par Kylo à Rey.


OK, merci.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 29 Déc 2019, 11:03 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Je sais pas ce que ça veut dire, mais "Allegiant General" c’est trop cool.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 29 Déc 2019, 22:50 ]
Sujet du message:  Re: Star Wars : The Rise of Skywalker (J.J. Abrams, 2019)

Suis-je le seul à avoir l'impression que Carrie Fisher ne joue plus le même personnage que dans la trilogie d'origine ? Et que finalement elle joue davantage "Moi Carrie Fisher casse-couille pleine de peps à qui on ne la fait pas" que Leia ? Oui, Leia dans le IV-V-VI avait certaines de ces qualités déjà, mais je sais pas, j'ai l'impression d'un encore plus grand différentiel entre l'ancienne Leia et la nouvelle qu'entre l'ancien Luke et le nouveau (alors que lui il est assumé comme étant vraiment différent).

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