Dans mes bras mec! Tu dis ça sans savoir que je suis le plus grand défenseur de ce film? Je crois même que c'est devenu un running gag. War Horse est pour moi dans le top 5 des meilleurs Spielberg. Et dans le top de mes meilleurs films, point barre. Ce film respire le cinéma dans sa plus pure tradition.

Je le mets aussi dans mon top Spielberg même si il y a pas mal de films que je lui préfère et rien que sur le post 2000 La guerre des mondes et Arrête moi si tu peux l'enculent.

Ça se prend pour Soderbergh et les Coen Brothers

Le Bon Gros Golmon (quoique je viens d'écouter vite fait et je suis pour le coup sur la même ligne que lui).

Attends lui même si je suis (ce qui arrive pour ainsi dire jamais) "sur la même ligne" voire "d'accord" avec lui, je ne le supporte pas.........

Revision hier soir de ce film accueilli tièdement par une bonne partie de la presse. Et c'est absolument prodigieux. Le film prend de la valeur au fil des visions. À revoir de toute urgence.

C'est en le redécouvrant la même semaine que Star Wars Episode VII que BFG donne une impression d'authenticité à faire pâlir la grande majorité des blockbusters actuels. Là ou J.J. Abrams et sa génération adoptent des postures de mise en scène hypopotamesques parsemés de dialogues sur-explicatifs et surlignés à gros traits par les acteurs, Spielberg prend son temps pour raconter, il laisse des zones d'ombres, et laisse du temps à ses acteurs pour se livrer dans des plans séquences qui les laisse exister, agençant tous les éléments au diapason d'un ballet féérique ou les rêves sont concoctés avec soin et classe. Surtout, Spielberg se raconte dans ce film. J.J. ne le fait certainement pas dans Star Wars Episode VII, il fallait s'y attendre. Mais il utilise les mêmes éléments que les Spielberg et Lucas des années 70, la musique de John Williams, la photo pellicule quasi naturaliste de Episode IV, la structure scénaristique de A New Hope. Pourtout rien ne fonctionne. Tout est posture, car le réalisateur ne raconte rien qui le touche. Il se touche plutôt dans un univers qu'il connaît. Dans THE BFG, Spielberg se permet de faire ce qu'il n'avait pas fait depuis longtemps, cesser la posture, cesser de coller à David Lean, John Ford, Frank Capra, Kubrick, Hitchcock, etc. Même s'il le fait bien et se réapproprie ces univers la plupart du temps (voir l'excellent War Horse), dans BFG, il se permet à nouveau d'être Spielberg, celui de E.T. Se faisant, il retrouve une vaine vraiment personnelle. On est à des années lumières de l'hystérie de Tintin, aussi bien que de la platitude révérencieuse à la Lincoln. Spielberg existe à nouveau, et il retrouve une certaine forme. Et je ne sais pas si c'est moi, mais pour son premier film tourné en numérique, je trouve que l'image est plus Spielberg que jamais. Et, comme je l'ai dis précédemment, il est étonnant de revoir un certains style de direction photo qui n'est pas sans rappeler celle de Dean Cunday, et Douglas Slocombe.