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MessagePosté: 06 Juil 2007, 00:12 
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Matou miteux
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Malgré les réticences de son fils Nejat, Ali, qui est veuf, décide de vivre avec Yeter, une prostituée, d’origine turque, comme lui. Mais Nejat, jeune prof d'allemand, ne tarde pas à se prendre d'affection pour la douce Yeter lorsqu’il comprend qu'elle envoie presque tout son salaire à sa fille, en Turquie, pour lui payer des études supérieures.

Du film globe-trotter garni de böreks qui suit les destins changeants et contigus entre jardinet allemand et ruelles stambouliotes de 6 personnages poussés qu'ils sont à aller voir "de l'autre côté". De l'autre côté guide du routard en moins jovial, avec l'embrassement de cultures qui marchent comme main dans la main quitte à les forcer un peu, ou cet autre côté de l'école Arriaga (remercié dans le générique) où le point de vue-chaises musicales nourrit différentes couches du film. Sa dimension politique d'abord, vue d'un salon teuton, d'un appart de fille de plaisir en exil ou observée in vivo (d'ailleurs il y a un certain cousinage avec l'autre excellent Eurotrip cannois, Import Export); ou la classe de son mélodrame en retenue sur la perte et le déracinement, où chaque personnage peut saisir ton coeur et en faire ce qu'il veut. Le prix du scénario vient un peu comme une évidence (voire trop) pour un très beau film au regard dévorant cet horizon qui promet de laisser apparaître ce quelque chose, un rapprochement ou des retrouvailles qui se dessinent là de l'autre côté.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 06 Juil 2007, 05:03 
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Successful superfucker
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Elegance du drame qui ne s'apesantit jamais (pas comme la dernière demie heure de The bubble qui se termine par 'Bah faudra leur dire que la guerre c'est laidet stupide *générique*) et des destinées world enlacées servies par des comédiens tous parfaits... Bref du pur label Palme du coeur terni par un chapitrage un peu malhabile annonçant cash la mort de deux personnages et par un petit côté sur des rails qui s'il ne manque pas de noblesse n'est pas si renversant que ça dans ses petits détails qui se retrouvent par-ci par-là.
4/6


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MessagePosté: 21 Nov 2007, 09:56 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Perso j'étais à fond. L'excellent scénario (les trucs à la Arriaga, je suis preneur, d'autant plus que chaque partie est plus belle que la précédente) regorge de thèmes qui me tiennent à coeur (le deuil, le remords, l'entre-aide) et ça m'a énormément touché. La sobriété de la mise en scène rend le truc tour à tour apaisant, tour à tour glaçant. La qualité des acteurs et des dialogues donnent vie à des personnages très marquants qu'on ne veut plus quitter à la fin. La profonde humanité du film m'a bouleversé. Très très beau.

5-5,5/6

Soirée cours de langues, hier soir! (L'Hômme sans âge juste avant)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 21 Nov 2007, 10:00 
Les deux petites phrases que j'avais écrites juste après la projo cannoise :

"Absolument magnifique. Un prix du meilleur scénario serait mérité."

5/6


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MessagePosté: 01 Déc 2007, 22:41 
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Inscription: 07 Déc 2006, 18:16
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J'y allais sans grande conviction, je passais par la et c'est le film qui me faisait moins attendre alors j'y suis allée, à reculon, car je me disais qu'en ce moment, j'avais la poisse avec les films et que 2h de film chiant, c'était beaucoup.
Et bien j'ai vraiment beaucoup aimé. J'ai aussi pensé à Iñarritu face à ces destins croisés et je me disais justement que c'était beaucoup moins "décousu" que Amores Perros ou 21 grammes. Mais je sais pas si on peut faire une réelle comparaison vu que ce n'est pas le même réalisateur.
Le seul bémol : la fin. J'ai du mal quand cette dernière n'est pas claire.

4.5-5/6

Nurgul Yesilcay est vraiment trés belle.


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MessagePosté: 01 Déc 2007, 22:47 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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La plus belle découverte de l'année...

SI LOIN, SI PROCHE


Le film de la confirmation. Avec Head-On, passion destructrice entre un écorché vif et une jeune immigrée, le réalisateur allemand d’origine turque Fatih Akin avait déjà impressionné la critique, séduit le public et remporté l’Ours d’Or du Festival de Berlin 2004. De l’autre côté, deuxième volet de sa trilogie sur L’amour, la mort et le diable, "ses devoirs" d’apprenti cinéaste comme il la définit lui-même, réflexion aussi sur ses propres origines et sa paternité nouvelle, a déjà remporté le prix du scénario du Festival de Cannes 2007. Une belle récompense qui prime la structure narrative d’un film à la grande intelligence thématique. Membre du jury de la 58e édition du rendez-vous cannois, Fatih Akin aurait sollicité l’aide de Guillermo Arriaga, le scénariste attitré d’Alejandro Gonzalez Inarritu (21 Grammes, Babel). Le résultat est absolument bluffant et d’une limpidité absolue, évitant ainsi le piège du gimmick artificiel qui encombre parfois les longs métrages du Mexicain.


QUETE DE SENS


Pourtant, de son propre aveu, se remettre à la fiction après le triomphe de son précédent film et la mise en images du très beau documentaire consacrée à la musique stambouliote (Crossing the Bridge), fut une tâche harassante. La folle énergie dégagée par Head-On l’obligeait à prendre une autre direction artistique. Amoureux du cinéma de Hou Hsiao-hsien (Three Times), Fatih Akin désirait filmer les silences et les respirations, les non-dits et les visages. Un objectif pas toujours atteint mais qu’importe. Epurée de la violence sourde qui cinglait auparavant son cinéma, sa mise en scène semble touchée par la grâce, toujours à la bonne distance de ses personnages. Les scènes fortes – une mère qui pleure sa fille dans une chambre d’hôtel, un fils qui attend son père sur le rivage, une jeune femme qui cherche sa mère turque en Allemagne – sont toujours désamorcées de leur charge lacrymale par la pudeur dont fait preuve le réalisateur.


LES TURCS N'AIMENT PAS LE JAMBON


Le film est ainsi à l’image de son magnifique personnage principal, l’intellectuel Nejat, davantage témoin qu’acteur des mutations de ses deux pays, celui d’origine et celui d’adoption, la Turquie et l’Allemagne. Au-delà du portrait sensible de six êtres en quête d’identité, De l’autre côté évoque les liens culturels, économiques et politiques entre Istanbul et l’Europe, parvient d’un même mouvement à embrasser six destins et à jongler avec les différents degrés de lecture. Plaidoyer pour l’éducation comme moyen d’émancipation, le film unit sentimentalement les deux entités par une magnifique idée de mise en scène qui renvoie dos à dos les fantasmes et l’intolérance pour témoigner de l’universalité de la vie. Fatih Akin est également un formidable directeur d’acteurs. L’égérie de Rainer Werner Fassbinder, l'actrice Hanna Schygulla, réalise ainsi la jonction entre les différentes époques d’un cinéma allemand militant et passionnant.

6/6. Je trouve le film absolument magnifique.


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MessagePosté: 02 Déc 2007, 01:18 
Oui, il faut aller voir ce très beau film sorti inaperçu à cause de l'embouteillage monstre des films de novembre !

C'est énervant car s'il était sorti en janvier ou février, tout comme La Vie des Autres, il aurait certainement trouvé son public.

D'ailleurs, je préfère le Akin à ce film un peu trop surestimé et multi-récompensé.


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MessagePosté: 05 Déc 2007, 17:50 
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Tu spoiles un peu beaucoup trop vachement, Léo.

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MessagePosté: 05 Déc 2007, 17:56 
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Léo a écrit:
Ah ouais ? Je trouve pas. Je dis rien d'essentiel.

:shock: Ca m'aurait fait chier de savoir à l'avance ce que t'as écrit. Preuve que le film t'es passé au-dessus..

Léo a écrit:
Enfin bon, j'ai corrigé.

Merci.

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MessagePosté: 05 Déc 2007, 17:56 
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Localisation: in the forest of the Iroquois
Arnotte a écrit:
Léo a écrit:
Enfin bon, j'ai corrigé.

Merci.


Tu prends la confiance Arnotte.

Attention.


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MessagePosté: 01 Jan 2008, 23:00 
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Localisation: Caché avec Charlie
Aïe, déception.

Bon j'y allais chauffé à bloc, malgré mon retard, en me disant "l'ultime bouleversement du top, il est là", comme le Gray m'avait achevé, j'y croyais.

Et non, j'ai suivi ça avec un léger ennui poli, réveillé par les apparitions de la très à mon goût Nurgul Yesilcay, mais jamais ému, jamais atteint. Head on m'avait retourné, je trouve ce film là terriblement sage, terriblement trop apaisé, trop parce qu'en général, j'adore ça, mais là, ça manque de nerf, je trouve.

3.5/6

Bon, sinon, la salle du balzac était pleine à craquer et Jean-Jacques de nous souhaiter la bonne année, et de nous dire que 2007 fut bon, et que donc ils continuent. Pas de picard sur les champs, merci bien. Et puis l'UGC Triomphe qui a fermé, moi je découvre, et ça m'a rendu triste, j'aimais bien le triomphe...


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MessagePosté: 02 Jan 2008, 10:41 
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Messages: 28352
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
J'en étais ressorti totalement enthousiasmé. Emouvant et terriblement humain, on pense un peu à Kieslowski et à ces rencontres ratés. Le fil; contient en lui le mouvement meme de la vie et ca n a pas de prix. Le prix du scenario etait largement merite. 5/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 10 Jan 2008, 14:18 
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Messages: 12731
Localisation: Actresses
Pour ma part, rien ne m'a séduit. Enorme déception après vos avis.
Oui le scénario est bien mais je trouve qu'il ne sert rien. Pareil pour la mise en scène. Rien ne m'a raccordé au coeur du film. Je suis resté à l'extérieur et je me suis presque endormi.
En ce qui me concerne, rien ne donne chair au scénario. :?
Les acteurs sont assez bons dans l'ensemble mais c'est pareil: vu de l'extérieur.

2/6

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MessagePosté: 25 Juin 2008, 13:41 
Je sais ce que va regarder Fatih Akin ce soir.


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