Non, je mettrai pas le titre français débile qui semble vouloir lancer une nouvelle formule en "Night quelque chose"
Des collaborations entre le tâcheron Collet-Serra et Neeson, j'avais trouvé Sans identité mauvais (plagiat pourri de Total Recall) mais Non-stop plutôt sympa (en mode série B '90s à pitch) donc je laissais le bénéfice du doute à ce nouvel opus mais le résultat est plus proche des Taken et confirme la déchéance de l'acteur dans la phase Steven Seagal de sa carrière.
Dès le départ, lors de simples scènes de dialogues, le découpage m'a agressé les yeux. J'ai eu l'impression de voir du Jean-Marie Poiré. Et inévitablement, ça s'est retrouvé en pire dans les scènes d'action, tout bonnement illisibles. Géographie incompréhensible dans les gunfights, séquences de course-poursuite en voiture où on dirait qu'il manque des plans...c'est donc jamais agréablement regardable comme un truc bourrin efficace.
Et c'est pas le scénario, redoublant de raccourcis et de deus ex machina, qui arrange quoi que ce soit.
Ça se traîne sévèrement la patte avant d'arriver au turning point du pitch et ça l'exploite assez mal. Le titre laisse supposer un rythme effrené mais le récit enchaîne les allers-retours et les temps morts, flinguant là aussi une progression même fonctionnelle.
Par moments, dans les scènes disons "dramatiques", ces histoires de pères et de fils et de vieux de la vieille s'incarnent un peu, notamment grâce à une performance d'Ed Harris beaucoup trop bonne pour ce film (et bien meilleure que celle d'un Neeson cachetonnant et d'un Kinnaman qu'Hollywood cherche à tout prix à lancer dans des rôles qui ne lui conviennent pas), et on devine à quoi aurait pu ressembler le même film pris un peu plus au sérieux.
Mais bon, faut arrêter là.