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Une Nouvelle Amie (François Ozon - 2014)
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Auteur:  Mickey Willis [ 16 Nov 2014, 01:41 ]
Sujet du message:  Re: Une Nouvelle Amie (François Ozon - 2014)

Mathilde a écrit:

art core a écrit:
On retrouve aussi l'obsession d'Ozon pour l'Amérique (très marrant les maisons du film qui ne ressemblent absolument pas à des maisons françaises, je me demande d'ailleurs où il est les a trouvé)


au canada :)


C'est marrant je m'étais fait la même reflexion !

Auteur:  Tom [ 24 Nov 2014, 01:08 ]
Sujet du message:  Re: Une Nouvelle Amie (François Ozon - 2014)

Comme pour Dans la maison, je suis frappé par la façon dont Ozon est finalement arrivé à occuper le créneau si fantasmé en France du "bon film populaire", et pas pour la pose ou dans une démarche réflexive, mais presque par accident : shématique voire vulgaire mais narrativement efficace (le feuilletonnesque entraînant des flashbacks, par exemple), personnages au centre, généreux avec les acteurs, visuellement accueillant et coloré, abondamment musicalisé (y a même des chansons)...

Ça en passe aussi par une double-limite. Déjà le baclage façon Woody Allen : une idée = un film, exploitée et basta, hop hop hop, l'efficacité qui prime toujours sur l'ambition. A la limite, si on est gentil, ça donne un côté série B humble au film, mais bon... Ensuite, et ça va avec, une incapacité à aller vraiment au bout du trouble : un côté "Fassbinder hello-kitty", quoi. Ozon s'en sort en entretenant un certain flou (les ambiguités dont parle Freak), mais aussi en se complaisant dans un monde fantasmé confortable et par là-même pas très dérangeant (où tout le monde est de toute façon plus ou moins homo, où la France est une banlieue américaine... bref, une jolie bulle), en se sortant de situations tendues par le joker de l'humour (par ailleurs pas très exigeant), et en continuant à caresser son spectateur en mode collégien ("ouais, toi et moi, fuck la norme et les cathos !"), fallut-il pour cela sacrifier au bûcher scénaristique le pauvre personnage chargé d'incarner la normalité...

Je crache pas dans la soupe, je préfère tellement ce Ozon là au petit péteux d'il y a dix ans. Je me demande si c'est une humilité qu'il a gagnée avec le temps, où s'il est toujours autant persuadé d'explorer glorieusement des abîmes psychologiques et de déranger le bourgeois (le bourgeois choqué, cette bête mystérieuse qui semble ne plus exister depuis un siècle). Quoiqu'il en soit le résultat est honnête et homogène, y a quelques scènes non dénuées de panache (la "femme" qui naît comme une créature de frankenstein via le lit d'hôpital, par exemple), et les acteurs sont superbes : Demoustier aka la plus belle frimousse du monde, Duris (qu'on avait ces derniers temps essayé de normaliser en star tonygencil) qui affiche pour la première fois un visage osseux plus malsain, plus reptilien et doucereux, plus inquiétant... Enfin voilà, plutôt bonne séance pour moi, même si j'attends franchement rien de plus de la part d'Ozon que ce genre de divertissement investi.

Auteur:  Cosmo [ 24 Nov 2014, 09:58 ]
Sujet du message:  Re: Une Nouvelle Amie (François Ozon - 2014)

Mickey Willis a écrit:
Mathilde a écrit:

art core a écrit:
On retrouve aussi l'obsession d'Ozon pour l'Amérique (très marrant les maisons du film qui ne ressemblent absolument pas à des maisons françaises, je me demande d'ailleurs où il est les a trouvé)


au canada :)


C'est marrant je m'étais fait la même reflexion !


Il y a plusieurs quartiers de ce genre en région parisienne, notamment à Marne la vallée (où a été tourné La Vie domestique).

Auteur:  Tom [ 24 Nov 2014, 11:03 ]
Sujet du message:  Re: Une Nouvelle Amie (François Ozon - 2014)

Près de chez Disney quoi. Tout s'explique !

Auteur:  Mr Chow [ 24 Nov 2014, 11:07 ]
Sujet du message:  Re: Une Nouvelle Amie (François Ozon - 2014)

Oh il y a de belles banlieues pavillonnaires bien typées US en France manifestement, il n'y a qu'à regarder :

Image

Auteur:  Caribou [ 08 Oct 2015, 21:18 ]
Sujet du message:  Re: Une Nouvelle Amie (François Ozon - 2014)

Mickey Willis a écrit:
Léo a écrit:
Vu hier après-midi et je viens de lire ce topic. Bon il semblerait que je vais être seul sur ce coup là. Je sens que je vais avoir le droit à la vindicte du forum. Ne voulant pas trop me faire swintoner la tronche, je vais faire court.

Je me suis fait chier comme un rat mort pendant 1h50.


J'ai trouvé ça affreux, probablement mon premier 0/6 de l'année. Pour moi c'est atrocement mal écrit et prévisible, je crois que je ne sauve absolument rien, j'ai trouvé ça c'est d'un convenu (malgré le sujet un peu borderline, ce qui est un comble) et d'une platitude pas possible.

Je n'y crois pas du tout moi, à ces persos, à ces dialogues mécaniques et niais. On attend toutes les petites remarques bêtasses (genre "t'as mère voulait une fille, non ??") tomber et y'en a pas une qui loupe, il faut même qu'on se tappe des séquences Pretty Woman et Duris qui nous sort la palette exhaustive du mec efféminé qui croise les jambes et qui laisse prendre sa main. J'arrive même pas à comprendre comment on peut faire un film aussi sage et attendu en traitant un thème pareil.

Déjà que Laurence Anyways et Almodovar ça me plait pas, mais alors là en plus de ça, ça m'a semblé morne comme tout.

Je crois sincérement qu'il n'y'a absolument rien dans ce film qui m'ait plu, parlé ou intéressé. Séance très douloureuse pour ma part.


Team Mickey Willis-Léo de mon côté.
C'est marrant les pincettes que vous prenez, parce que la pseudo-révélation (le personnage de Duris aime bien se travestir) intervient assez tôt dans le film. Et je pensais aussi qu'il s'agirait d'un thriller et pas simplement du récit de l'épanouissement d'un homme qui veut vivre avec les atours d'une femme.
D'ailleurs, qu'est-ce qu'il est con, le personnage de Duris, sitôt qu'il endosse son identité de femme. J'en veux pour preuve les dialogues niais au possible qui lui sont donnés. Le film fait brièvement illusion avec son prologue qui retrace la courte vie de Laura et son amitié avec Claire, jouée par Demoustier, orgue, discours funéraire à l'église, première rencontre sur les bancs de l'école, courses dans les bois, coeur gravé dans l'arbre, balançoire, premiers baisers, mariages à l'église, attente du premier enfant, lit d'hôpital, tout ça est raconté de manière quasi-muette et avec une belle fluidité et baigne dans un romantisme neu-neu mais pas antipathique à la Je Bouquine, style bon soap des familles quoi.
Le reste est hélas sans intérêt et même pas bâclé, car ni fait ni à faire.
La fin est peut-être un petit peu émouvante (la chanson à l'hôpital) bien qu'on ne soit pas dupe par rapport au côté extrêment cheap mais assumé de la chose, mais l'intérêt s'est dissipé depuis si longtemps déjà.
Duris en fait trop, ça fait partie du côté vélléitairement comique du film mais voilà quoi. Et il est moche en femme, même si certaines femmes doivent lui envier sa plastique, c'est dur au bout d'un moment.
J'aime bien l'acteur un peu bellâtre qui joue le mari de Demoustier, Personnaz, et qui a des petits airs de Hugh Grant, en plus banal (et pas british).
Demoustier a un petit truc. Des taches de rousseur et le fait qu'elle soit généralement bien fringuée? Pas seulement.
On pense évidemment à La Piel Que Habito par exemple, avec qui le film partage un cadre assez luxueux, sans parler d'un certain nombre de thématiques, comme dirait Film Freak.

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