En transit dans un hôtel international près de Roissy, un ingénieur en informatique américain, soumis à de très lourdes pressions professionnelles et affectives, décide de changer radicalement le cours de sa vie. Quelques heures plus tard, une jeune femme de chambre de l’hôtel, qui vit dans un entre-deux provisoire, voit son existence basculer à la suite d’un événement surnaturel.
Bon, il paraît qu'il ne faut pas déflorer le film, pourtant j'ai l'impression que le pot aux roses avait clairement été annoncé lors de l'annonce du projet, du coup je n'ai pas eu l'effet de surprise qu'auront certains spectateurs vierges de toute info. Quoi qu'il en soit, le film est décevant pour une réalisatrice qui ne tourne quasiment qu'un film tous les dix ans. Chroniquant les solitudes d'un cadre américain en plein burnout et celle d'une étudiante bossant en extra comme femme de chambre dans le Hilton de Roissy, Bird People trébuche sur une rythmique fastidieuse. On suit un personnage puis l'autre par gros bloc, s'arrêtant même une dizaine de minutes sur un simple dialogue sur Skype. On se demande un peu au bout d'une heure à ne pas avoir bougé d'une chambre d'hôtel où Ferran veut en venir.
C'est bien dommage car au final on a plus envie d'applaudir la virtuosité technique de Bird People que son contenu un peu branque, qui décolle sur David Bowie pour se réveiller avec Julien Doré, dont l'extrême ambition ne débouche que sur une impression anecdotique proche du gâchis.
3/6
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