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The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)
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Auteur:  Art Core [ 20 Avr 2013, 12:29 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

Revu aussi avec plus de plaisir. Très très sympa. Je trouve juste la tout dernière partie un peu ratée, trop balisée.
D'ailleurs détail de scénario pas cohérent :
Le père qui ramasse l'espèce de chien en disant "I know this guy" alors qu'il ne peut pas le connaître puisqu'il a été ramassé dans la grotte et est tombé de l'arbre [gag génial d'ailleurs] avant que le père revienne

Auteur:  rotary [Bot] [ 03 Mai 2013, 13:34 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

Art Core a écrit:
on ne sait pas trop si on est dans la réalité des hommes des cavernes ou dans la recréation d'un monde qui n'a jamais existé. Les différentes bêtes rencontrées n'ont rien de réaliste et on a limite l'impression que le film se passe sur une autre planète. Du coup c'est vrai que ça nuit un peu

Pour moi, c'est la grande qualité du film. Cette préhistoire vue par un Tex Avery sous acide permet un bestiaire et des gags impossibles dans un Ice Age, par exemple. De la même façon, j'avais adoré la bestiole improbable de Là-Haut.

5/6

Auteur:  sponge [ 03 Mai 2013, 14:09 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

J'ai pas vu Croods mais la bestiole de Up, elle ressemble assez à des espèces d'oiseaux géants maintenant disparus, comme ça par exemple :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%86pyornis

Auteur:  rotary [Bot] [ 03 Mai 2013, 15:24 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

Vite fait, alors

Auteur:  Tom [ 05 Mai 2013, 22:22 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

On dirait que plus ça va, plus les réals des studios 3D poussent loin la saturation comique de leurs films. Il faut même plus que ce soit rempli, ou rapide : c'est carrément devenu hystérique. Et c'est grisant. On touche à un extrême du burlesque là, tout à 200 à l'heure, 3 blagues par secondes, chaque mini-évènement qui entraîne des réactions à l'infini - ça se cogne, se tagne, s'écrase, le décor se casse par pans entiers...

Pour avancer sur les rails d'un scénar supra-balisé, et aussi pour transcender un matériau dont on sent qu'il commence à sentir le réchauffé (la famille/le clan face au changement, les archétypes de persos...), on a l'impression que le seul horizon est une ultra-inventivité de tous les instants, à en donner le tournis. Inventivité comique déjà, avec toujours des surprises, des ruptures (le chien qui roule, un chef-d’œuvre à lui tout seul) ; mais profusion de l'univers aussi, bariolé et réinventé toutes les trois scènes, dans une préhistoire qui assume son côté fantasmatique pour y aller à fond : chaque nouvel animal est une absurdité ambulante, ça en deviendrait presque poétique, et longtemps le film s'interdit de nous montrer la même chose deux fois.

Là où je trouve de grosses limites, c'est dans les lignes narratives, et donc émotives, qui peuvent traverser tout ça. Le rapport père-fille, tel qu'il est dessiné ici, j'ai l'impression de l'avoir vu mille fois, et pour le coup là on est à l'extrême opposé de l'inventivité qui caractérise le reste du film. Chaque scène "émotion" arrive comme en pack, sans la possibilité de se déplier et de respirer, sans réellement d'effort, pas aidée par un Silvestri qui singe (mal) Powell, et surtout sans que quoique ce soit n'ait préparé leur avènement (je pense au coup de goudron, où le danger et la mort arrivent comme ça, de nulle part, où on nous demande en moins de 3 secondes de croire qu'on pourrait arriver à terme, où on invente soudain un trauma et un passé à l'un des personnages...). La piste la plus prometteuse, c'est celle de la première montée de la falaise au coucher du soleil : quand elle est le résultat d'un élan proche de celui qui définit sa veine comique, lorsqu'elle est la conséquence d'une ivresse et d'un vertige de la mise en scène (ça doit tuer en 3D), l'émotion peut exister.

L'autre raison à ce manque est une carence évidente en cruauté, nécessaire pour faire avancer cette histoire. Il est notable de remarquer que tout l'humour du film, dans ces 2 premiers tiers on va dire, est un humour carnivore et noir : tout le monde veut bouffer tout le monde, même au sein de la famille dans certains passages. Nier et conjurer la mort, la perte, quand on en passe aux séquences non comiques, c'est un joli aveu d'échec. Je parle pas tant de la possibilité finale du sacrifice, que d'un brisage des règles que le film se pose (la manière dont on va se sauver du goudron par exemple), lorsque le comique abandonne sa nature saillante et acide pour n'être plus qu'une excuse à détourner le regard de toute possible gravité des faits. Y a comme un contresens, qui condamne à transformer, au final, tout danger potentiel en peluche.

Donc voilà, y a là-dedans une super énergie, une inventivité folle, mais aussi des limites étouffantes. Il y a toujours cette sensation de gêne un peu puéril face à l'émotion, qui fait qu'on bâcle les scènes ou qu'on s'en détourne, dont on pouvait croire que Dreamworks avait commencer à s'extraire avec les belles pistes que dessinait Dragons.

Auteur:  Film Freak [ 05 Mai 2013, 23:00 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

Tu as vu Les 5 Légendes?

Auteur:  Tom [ 05 Mai 2013, 23:08 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

Nan je l'ai raté. Mais ça avait l'air un peu en deçà, non ?

Auteur:  Film Freak [ 05 Mai 2013, 23:18 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

Alors je crois qu'on (les fans) est en minorité sur ce film.
Perso, je le préfère aux Croods, j'ai trouvé l'univers plus excitant, l'émotion plus originale, l'action plus puissante, et la thématique plus intéressante...après c'est aussi parce que ça touche à l'enfance que ça me touche particulièrement, mais comme je sais que c'est quelque chose qui te parle aussi...

Auteur:  Tom [ 05 Mai 2013, 23:27 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

Oui, effectivement (un pote assez déçu m'avait découragé, j'avais passé mon tour, je vais le récupérer).

Auteur:  rotary [Bot] [ 06 Mai 2013, 16:56 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

Tom a écrit:
tout à 200 à l'heure, 3 blagues par secondes, chaque mini-évènement qui entraîne des réactions à l'infini - ça se cogne, se tagne, s'écrase, le décor se casse par pans entiers... Pour avancer sur les rails d'un scénar supra-balisé (...) profusion de l'univers aussi, bariolé et réinventé toutes les trois scènes, dans une préhistoire qui assume son côté fantasmatique pour y aller à fond : chaque nouvel animal est une absurdité ambulante, ça en deviendrait presque poétique

Pour moi, tu décris l'évolution du cinéma américain dans son ensemble. Histoires de plus en plus en plus balisées, intrigues psychologiques de plus en plus pauvres, mais beaucoup plus de rythme, des effets spéciaux qui dépotent, un feu d'artifice visuel. Aujourd'hui, ados et enfants constituent deux tiers du public des salles. Hollywood s'adapte. Le film le plus vu de l'histoire du cinéma, c'est un film visuellement époustouflant sur un script à deux balles.

Auteur:  deudtens [ 06 Mai 2013, 16:57 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

Message à la con.

Auteur:  Arnotte [ 06 Mai 2013, 17:00 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

deudtens a écrit:
Message à la con.

Mais pas tout à fait faux hélas..

Auteur:  Tom [ 06 Mai 2013, 19:30 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

rotary [Bot] a écrit:
Pour moi, tu décris l'évolution du cinéma américain dans son ensemble. Histoires de plus en plus en plus balisées, intrigues psychologiques de plus en plus pauvres, mais beaucoup plus de rythme, des effets spéciaux qui dépotent, un feu d'artifice visuel. Aujourd'hui, ados et enfants constituent deux tiers du public des salles. Hollywood s'adapte. Le film le plus vu de l'histoire du cinéma, c'est un film visuellement époustouflant sur un script à deux balles.

Je suis pas très friand de ce genre de découpe scénar/forme. Que le scénario ait pris une part moins importante dans les films hollywoodiens récents, c'est un fait, mais c'est pas ça qui fait qu'ils sont moins narratifs. La scène de la jeune fille qui monte en haut de la falaise, sur le papier c'est rien, mais l'ivresse de la mise en scène raconte ce qu'il faut nous raconter à ce moment là pour que la scène fonctionne. En l’occurrence, les scènes les plus riches du films ici sont loin d'être les plus scénarisées.

Les travers des Croods, notamment dans sa dernière partie, ou dans ses scènes émotion en général (ne serait-ce que le fait qu'on les pense comme des "scènes émotion"), sont un problème lié au projet dans son ensemble.

Auteur:  Tetsuo [ 06 Mai 2013, 19:48 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

rotary [Bot] a écrit:
Le film le plus vu de l'histoire du cinéma, c'est un film visuellement époustouflant sur un script à deux balles.


Autant en emporte le vent ?

Auteur:  Tom [ 06 Mai 2013, 19:51 ]
Sujet du message:  Re: The Croods (Kirk de Micco, Chris Sanders, 2013)

lol, bien joué...

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