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MessagePosté: 21 Avr 2012, 05:53 
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Successful superfucker
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Simon, 12 ans, emprunte l’hiver venu la petite télécabine qui relie la plaine industrielle où il vit seul avec sa sœur Louise, à l’opulente station de ski qui la surplombe. Là-haut, il vole les skis et l’équipement des riches touristes qu’il revend ensuite aux enfants de son immeuble pour en tirer de petits mais réguliers bénéfices. Louise, qui vient de perdre son travail, profite des trafics de Simon qui prennent de l’ampleur et devient de plus en plus dépendante de lui...

On n'est pas encore au niveau des Dardenne tellement ça brode un peu par là alors que les frères réussissent à capter l'essentiel sans gras. Comme dans Home, Meier ausculte une famille disfonctionnelle où un chapardeur de douze ans nourrit sa soeur, plus âgée et immature, jouée par une Léa Seydoux qui lâche du lest loin de ses moues boudeuses et réussit à composer un personnage un peu mystérieux, un peu amoureuse, un peu pute, un peu désespérée. Les vacanciers anglais (dont une Gillian Anderson méconnaissable), l'univers saisonnier de la poudreuse, et ce refus de la compassion font le gros de cet enfant du haut qui n'atteint néanmoins toujours pas l'onde de choc de des épaules solides, son téléfilm pour arte qui révéla Guillaume Gouix.
4/6


Dernière édition par DPSR le 24 Avr 2012, 11:45, édité 1 fois.

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MessagePosté: 24 Avr 2012, 11:05 
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L'impertinent pertinent
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Léo a écrit:
DPSR a écrit:
son doc

tu voulais dire "téléfilm"


Je rêve depuis sa diffusion sur Arte de le revoir (Des épaules solides donc, 6/6).

_________________
I think we're gonna need a helmet.


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MessagePosté: 24 Avr 2012, 11:47 
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Léo a écrit:
Moi aussi. Je me demande bien pourquoi ça m'avait tant plu alors que je trouve ces deux longs de fiction assez toc..


C'est sûr que comparé à un film aussi brut que Viva Riva, ça ne fait pas le poids.


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MessagePosté: 24 Avr 2012, 12:45 
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Successful superfucker
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Citation:
Mais puisque tu m'y invites par jeu, je dirais que Viva Riva est porteur d'une assez bonne nouvelle (la fin possible du "cinéma-calebasse")


Dis que le cinéma africain est rentré dans l'histoire tant que t'y es.

Citation:
tandis que L'enfant d'en haut est porteur d'une assez mauvaise nouvelle (la congélation du "scénario Dardenne" dans un cinéma de qualité assez bêtement compassionnel, à la brutalité convenue).


Je ne trouve pas le film brutal, et on est plus dans un style cotonneux avec des décrochages pas toujours bien amenés (genre la toute fin, ou la scène retour de biture) qu'on ne trouverait jamais chez les Dardennes, plus secs et rugueux, à l'énergie.


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MessagePosté: 24 Avr 2012, 13:35 
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Léo a écrit:
Il n'y a pas de refus du scénario chez les Dardenne. C'est la grande différence, selon moi. Là, je trouve frappant qu'au moment où il se passe quelque chose qui change la donne (l'arrivée du personnage de Yann Tregouet qui rééquilibre les rapports de force entre Seydoux et le petit), le film se cabre, fait descendre les personnages de voiture pour les envoyer se crêper le chignon plus loin. Le personnage de Tregouet disparaît et le film revient en arrière pour un climax agressif (cette fameuse scène où ils s'étranglent). C'est pour ça que je trouve que Meier "congèle" le scénario Dardenne. C'est comme si elle n'arrivait pas à se libérer de sa fascination pour la dureté de son récit (analyse psycho à deux balles, je suis bien d'accord, faisons comme si je n'avais pas écrit cette dernière phrase).

Sinon... cette manière d'accrocher la mise-en-scène en suivant les personnages de dos à hauteur d'épaule, le suivi caméra des petits trafics dans un montage cut, le scénario du grand désamour qui touche les petits hommes, les commerces ignobles qui effraient le spectateur (scène où il veut dormir avec elle), tout ça louche très fort vers les Dardenne, quand même, même si Meier a un univers à elle (une façon de scénariser le décor pour emmener le film vers le conte, un obsession pour les vignettes mère et enfant marchant sur la même route).


Le personnage de Trégouet ne disparait pas gratuitement, c'est même son départ qui envenime la relation frère/ soeur.
Et la scène du "commerce ignoble" c'est sans doute la meilleure du film. De toute façon dans la fainéantise cinéphile, il y a un tel amalgame cinéma social = Dardenne que bon... Alors que justement le film de Meier sort du côté misère et débrouille.

Bon bref, si on te choppe un jour à Cannes, on te viole en bande, toi et tes notes de naze.


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MessagePosté: 24 Avr 2012, 13:57 
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Tu te rends compte, je serai ton partenaire idéal pour relever l'accoudoir du MK2 Bibliothèque. Heureusement que l'écart-type nous sépare. L'amour et les statistiques.


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MessagePosté: 24 Avr 2012, 14:11 
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Léo a écrit:
On se taquine, on se taquine, mais on est les deux seuls à se bouger le cul pour aller voir le film congolais et le film d'Ursula Meier. Et pendant ce temps-là les autres connards retiennent leur respiration jusqu'à la sortie d'Avengers.


Et on va remettre ça pour Chroniques sexuelles d'une famille d'aujourd'hui en plus.


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MessagePosté: 29 Avr 2012, 11:36 
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Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28404
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Film très sec, aride même dans sa première partie un peu chiante pour tout dire dans la redondance de la situation (le gamin qui vole des skis et qui rentre chez lui etc...) mais qui devient soudain bouleversant lorsque se déroulent les choses et qu'elles laissent entrevoir son secret. C'est un peu la clé du film, son point d'entrée. Le gamin est magnifique, impressionnant par sa froideur apparente et j'ai été très agréablement surpris par Léa Seydoux qui est une actrice qui ne m'avait que moyennement convaincu jusqu'à maintenant. Là elle est troublante, émouvante et horripilante à la fois.
Ce que dit Léo sur le rapport aux frères Dardenne est très juste.
Un beau film malgré tout même si paradoxalement assez peu aimable.

4/6

_________________
CroqAnimement votre


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MessagePosté: 26 Sep 2012, 09:56 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23989
Pas beaucoup aimé. En fait, j'aime bien l'étrangeté du début, le perso du gamin, ce côté "enfance nue", mais je trouve ça très fabriqué à partir de LA REVELATION par ailleurs assez vite réglée...

2/6


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