Elena et Vladimir forment un couple d’un certain âge. Ils sont issus de milieux sociaux différents. Vladimir est un homme riche et froid, Elena une femme modeste et docile. Mais quand il s'agit d'aider son fils, financièrement dans le besoin, Elena devient prête à tout...
Je n'ai pas vu Le Bannissement qui à l'époque avait semblé décevoir pas mal de monde après le très réussi Le Départ. Reste que ce film là sort un peu dans l'anonymat malgré son prix du jury à UCR. Pourtant on retrouve le talent esthétique du réalisateur russe qui te travaille chaque cadre au millimètre qui définit ses personnages par les décors, par leurs positions dans ceux-ci. La photo d'ailleurs est sublime.
Mais effectivement cette espèce de conte morbide chabrolien qui oppose les classes populaires et la bourgeoisie est un peu ennuyeux, un peu engoncé dans son programme qu'il met trop longtemps à dérouler et qui semble parfois s'écarter de son véritable sujet pour des digressions inefficaces (la relation du père et de la fille notamment). Reste le personnage principal, modèle de personnage dont l'ambivalence est profondément touchante.
Reste un film trop froid, trop cadenassé, un peu manichéen aussi (bourgeois radin vs prolo pathétiques).
3/6
