C'est l'été dans la campagne du nord de l'Italie. Giacomo, un adolescent sourd de 19 ans, part au fleuve avec Stefania, sa meilleure amie, pour un pique-nique. En s'éloignant des sentiers battus, ils se perdent et arrivent dans un endroit paradisiaque où ils se retrouvent seuls et libres. Le temps d’un après-midi, la sensualité accompagne leurs jeux d'enfant jusqu'à ce qu'ils prennent conscience que ces événements ne sont que le souvenir doux-amer d'un temps déjà perdu.
Lauréat des festivals de Belfort et Locarno cette année, ce premier film italien puise dans sa fragilité et dans ses ressources minuscules (un garçon, une fille, un fleuve, une fête foraine, une heure dix-huit) toute la grâce précieuse de l'insouciance juvénile. Commençant par des jeux d'enfants un peu potaches qui s'étirent dans le temps sous un soleil radieux, avec ces petits riens qui en mettent plein les yeux (ah le feu d'artifice), L'été de Giacomo bascule sans crier gare vers la mélancolie des contes cruels de la jeunesse, qui ne dure jamais. C'est le naturel désarmant du duo d'acteurs entre romance et amitié, cette évidence un peu bêtasse des paradis perdus, qui font de Comodin un metteur en scène à suivre, même s'il livre ici plus un essai poétique qu'un long métrage achevé à proprement parler.
4/6
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