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Beginners (Mike Mills - 2011)
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Auteur:  Karloff [ 06 Juin 2011, 12:21 ]
Sujet du message:  Beginners (Mike Mills - 2011)

Oliver, illustrateur a Los Angeles, collectionne les ex et les déceptions amoureuses. Quand son père, Hal, tire sa révérence après avoir fait son coming-out a 75 ans et rejoint avec entrain la communauté homosexuelle, Oliver se penche sur ses relations familiales et ses échecs sentimentaux. Et il hérite d’un chien philosophe et bavard. La dépression guette. Jusqu’au jour où il rencontre Anna…

Deuxième film de Mike Mills après le très moyen ADO, Beginners commence très très bien, avec un Ewan McGregor touchant, quelques artifices arty plutôt élégants et une très belle rencontre muette. ça patine ensuite et l'on sent que Mike Mills ne sait plus trop quoi dire mais ça reste d'une mélancolie low-fi plutôt émouvante.

4/6

PS: on a vu ses seins à Mélanie Laurent avant ?

Auteur:  Film Freak [ 06 Juin 2011, 12:48 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

Karloff a écrit:
PS: on a vu ses seins à Mélanie Laurent avant ?

Plein de fois.

Auteur:  Karloff [ 06 Juin 2011, 13:28 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

J'ai dû voir que La Rafle avec elle. Et Inglourious Basterds.

Auteur:  Film Freak [ 06 Juin 2011, 14:56 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

Topless dans Dikkenek et La Chambre des morts, nue dans Le Premier jour et Je vais bien, ne t'en fais pas.

Auteur:  Karloff [ 06 Juin 2011, 15:21 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

http://en.wikipedia.org/wiki/Low_fidelity

c'est en rapport avec le terme musical.

Auteur:  Karloff [ 06 Juin 2011, 15:33 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

plutôt en mode mineur.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 07 Juin 2011, 09:27 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

Pour moi j'interprète plus ce mot dans le contexte cinématographique comme "bric et broc", "fragile", "un peu à l'arrache", "délicat", etc, etc...

Auteur:  Tom [ 16 Juin 2011, 21:19 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

Marrant de voir Laurent devenir ultra grossière et butor dès qu'elle se met à parler en français...

J'avais pas prévu de le voir, il se trouve que c'est exactement ce à quoi ça ressemble : un petit film sans grande ambition, soigné et sans doute très fin mais au final, quand on y pense, quand même assez flemmard dans les objectifs qu'il se pose, qui se repose sur trois bons acteurs sans aller vraiment chercher plus loin. Les petites séquences didactiques (montages/voix-off) et autres trouvailles suffisent pas à sortir l'ensemble de cette espèce de vision new-yorkaise indé à se tirer une balle, triste au-delà de ce qu'elle croit nous infliger de mélancolie : c'est beaucoup plus mortifère que ça.

Bref, rien d'objectif à reprocher, mais je vois pas comment on peut-être enthousiasmé, ni même charmé, par une entreprise pareille. Toujours le même constat : comment, quand on a la chance d'avoir une caméra entre les mains, peut-on avoir l'ambition de faire un truc pareil ?

Auteur:  DPSR [ 03 Juil 2011, 15:47 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

Tom a écrit:
Bref, rien d'objectif à reprocher, mais je vois pas comment on peut-être enthousiasmé, ni même charmé, par une entreprise pareille. Toujours le même constat : comment, quand on a la chance d'avoir une caméra entre les mains, peut-on avoir l'ambition de faire un truc pareil ?


Voilà ce qui arrive quand on passe ses nuits à zigzaguer entre Murnau et Visconti. Autrement dans la lignée d'un Gondry, d'un Wes Anderson, d'un Jeunet, voire même d'un Somewhere réussi pour le personnage de Mélanie Laurent, voilà une grande réussite du cinoche d'errance existentielle porté par trois comédiens prodigieux constamment dans une invention qui colle particulièrement au job de dessinateur du personnage de McGregor. Feel good movie d'une infinie délicatesse, faux jumeau auréolé d'espoir de Blue Valentine.
5/6

Auteur:  Tom [ 04 Juil 2011, 10:52 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

DPSR a écrit:
Autrement dans la lignée d'un Gondry, d'un Wes Anderson, d'un Jeunet

Moui bah justement, trois cinéastes tout au bord du gouffre de l'arty ou du toc, et qui brillent justement par le fait de transcender ça in extremis, et encore seulement sur certains films... Si c'est dans la lignée, c'est déjà foutu :D
Après, à y réfléchir, je crois que j'ai jamais rien adoré de ce qui a pu sortir du milieu indé US, dont je trouve l'ambition et la conception du cinéma dramatiquement ras-du-plancher (les petites séquences sur les visages et dessins, c'est mignon, c'est gadget, ça remplit, mais ça construit pas un film...). Peut-être est-ce de l'épidermisme bêta, je ne sais pas, mais j'ai déjà tout oublié du film.

Auteur:  DPSR [ 04 Juil 2011, 13:37 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

Tom a écrit:
(les petites séquences sur les visages et dessins, c'est mignon, c'est gadget, ça remplit, mais ça construit pas un film...).


Moi j'aime beaucoup ça m'a fait penser à Craig Thompson.

Auteur:  The Xcapist [ 04 Juil 2011, 13:45 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

Tom a écrit:
(les petites séquences sur les visages et dessins, c'est mignon, c'est gadget, ça remplit, mais ça construit pas un film...).


Bah ça dépend de ce que tu veux y mettre...
Là le film est clairement revendiqué comme autobiographique, Mike Mills est aussi graphiste, tous les dessins que tu vois dans le film sont les siens et dès que tu vois des mains dessiner c'est lui... Après que ça agace pourquoi pas, mais ce n'est pas là pour rien, ça fait au contraire partie intégrante de la construction du projet.

Auteur:  Tom [ 04 Juil 2011, 13:52 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

Ce n'est pas les dessins en soi (ça aurait pu être autre chose), juste le fait de construire toute une série de séquences sur un petit procédé "voix-off / montrer ce qu'elle dit" qui ne se fixe rien de plus ambitieux comme horizon, dans une distance facile, séduisante dans l'effet immédiat peut-être, mais qui va vraiment pas bien loin... C'est pas ce que j'appelle de la mise en scène. J'ai l'impression d'un film conçu comme une collection de post-its, qui tient parce qu'en un sens ces petits procédés sont certes charmants (bon moi je trouve ça glauque mais je veux bien croire qu'à ce niveau ça relève du goût), et dont la mélancolie pré-empaquetée sert à montrer patte blanche, comme si on s'achetait une profondeur en déprimant...

Auteur:  DPSR [ 04 Juil 2011, 13:53 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

The Xcapist a écrit:
Tom a écrit:
(les petites séquences sur les visages et dessins, c'est mignon, c'est gadget, ça remplit, mais ça construit pas un film...).


Bah ça dépend de ce que tu veux y mettre...
Là le film est clairement revendiqué comme autobiographique, Mike Mills est aussi graphiste, tous les dessins que tu vois dans le film sont les siens et dès que tu vois des mains dessiner c'est lui... Après que ça agace pourquoi pas, mais ce n'est pas là pour rien, ça fait au contraire partie intégrante de la construction du projet.


Oui d'ailleurs le père de Mills, très bien interprété par Christophe Plummer, a aussi fait son outing sur le très tard.

J'ai tardé à aller le voir parce que la ba laissait entrevoir quelque chose de beaucoup plus quelconque, mais c'est une des très bonnes surprises du moment.

Auteur:  DPSR [ 04 Juil 2011, 13:56 ]
Sujet du message:  Re: Beginners (Mike Mills - 2011)

Tom a écrit:
Ce n'est pas les dessins en soi (ça aurait pu être autre chose), juste le fait de construire toute une série de séquences sur un petit procédé "voix-off / montrer ce qu'elle dit" qui ne se fixe rien de plus ambitieux comme horizon, dans une distance facile, séduisante dans l'effet immédiat peut-être, mais qui va vraiment pas bien loin... C'est pas ce que j'appelle de la mise en scène. J'ai l'impression d'un film conçu comme une collection de post-its, qui tient parce qu'en un sens ces petits procédés sont certes charmants (bon moi je trouve ça glauque mais je veux bien croire qu'à ce niveau ça relève du goût), et dont la mélancolie pré-empaquetée sert à montrer patte blanche, comme si on s'achetait une profondeur en déprimant...



Moi je trouve qu'il y a de la mise en scène, évidemment, après c'est pas appuyé. Rien que par la manière de joeur sur les trois époques ou d'inverser la chronologie comme pour la mort du père à la fin.

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