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MessagePosté: 13 Fév 2009, 10:56 
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Dans une petite ville du sud des Etats-Unis, Paul, qui est connu pour avoir séduit toutes les filles de la bourgade, tombe amoureux de la jeune soeur vierge de son meilleur ami.

Le mot le plus approprié : justesse. La justesse de l'écriture, du regard, de la mise en scène.
On sent que David Gordon Green connaît vraiment les lieux et les personnages qu'il filme.
Le film est à l'image de son plan séquence initial, comme une synthèse : le scope, la lumière, le soin du cadre, les liens qui se tissent entre les deux personnages, la douceur, la fragilité.
Ce qui est formidable c'est que les idées de mise en scène ne manquent pas, mais qu'elles sont toujours discrètes. Jamais il ne tombe dans le piège de vouloir en mettre plein les yeux ; à chaque séquence, il trouve la bonne manière de l'aborder, la bonne distance. La lumière et les couleurs automnales, sont magnifiques, en adéquation avec le projet. La musique est toujours appropriée (et non pas utilisée comme c'est le cas dans 90% des films comme une simple tapisserie sonore, un cache-misère ou un véhicule pour la bande-originale), elle participe à la sensation un peu hypnotique, proche de l'engourdissement parfois, que j'ai ressentie.

Souvent, il arrive à capter les sentiments fluctuants, la fragilité d'un moment, d'une relation.
C'est pas parfait bien sûr, c'est pas l'état de grâce tout le temps, mais très souvent quand même.
C'était son deuxième film, à 27 ans, et c'est impressionnant l'assurance de son style, la maturité esthétique, mais qui n'écrasent jamais le regard, qui se cachent derrière l'apparente simplicité.

Et puis aussi cette justesse, encore une fois, avec laquelle il décrit cette Amérique-là (un peu comme dans ce film de l'an dernier que j'avais beaucoup aimé, Shotgun story).

Evidemment le film n'avait pas été distribué en France. C'est vrai qu'avec tous les chefs d'oeuvre qui sortent chaque mercredi, il n'y a pas vraiment la place...


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MessagePosté: 21 Aoû 2010, 11:42 
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Hey je viens de le regarder sur les conseils de TBA.

Je ne serais pas aussi dithyrambique. Y'a un esprit "Adventureland" qui règne sur le film, avec cette gentille nostalgie des années 80 mais sans vraiment dire son nom.

Et perso, je trouve que le film souffre la comparaison dans la veine "histoire d'amour de jeunesse". Green en fait souvent un peu trop je trouve, justement sur la musique (qui fait souvent nappe musicale très "indie"), mais surtout dans le jeu de ses comédiens. Dans la scène clé (le fight), ça passe absolument pas. Et si Zooey Deschannel cartonne une fois de plus, je trouve que Paul Schneider a un manque de charisme assez évident (perso, je ne crois pas une seule seconde à ce personnage de lover avec ce type là devant la caméra).

Au niveau mise en scène, y'a quelque chose d'assez doux et d'ethéré qui fonctionne bien. Quelque chose de pastoral au pays de l'industrie mourante (on doit être dans le Michigan ou quelque chose comme ça) qui rend plutôt bien à l'image.

C'est un petit film plutôt mignon, en effet assez juste sur ses sentiments, mais ça ne m'a pas plus touché que ça.


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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 13:38 
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Je t’en foutrais du « plutôt mignon » moi…
Déjà j’ai beaucoup de mal à comparer ce film avec Adventureland, ici il ne s’agit pas d’adolescence.
Je te rejoins uniquement sur certains moments musicaux qui me semblent un peu trop, comme si il voulait nous faire pénétrer de force dans l’atmosphère élégiaque de son film, par ces montages parallèles un peu trop insistants. Peut être un manque de confiance dans sa forme plus mineure, quand il est plus simple, alors que c’est dans ces moments là que la poétique discrète mais puissante fonctionne le mieux.

Je trouve le casting et surtout la direction d’acteur juste parfaits. Schneider est magnifique justement car il ne correspond à aucune caricature du lover au cinéma. C’est superbe cette combinaison de virilité et de fragilité extrême, allant jusqu’à apporter un côté gauche et naïf à son personnage. Gordon Green évite le poncif rebattu du mec trop sur de lui avec les femmes qui va se retrouver perturber par une qu’il aime. Rien de tout ça, on est directement chez un personnage bien plus opaque que ça, à la limite c’est plus dur de l’imaginer en étalon de la région ayant circulé chez toutes les femmes. Non là on est directement chez le personnage d’une grande fragilité, dès le départ, dès ce premier plan juste extraordinaire j’avais l’impression d’être chez Salinger ou Meyer Levin, dans une relation à la limite de l’absurde à l’origine très obscure. C’est un cinéma qui n’est jamais trop explicatif, une mélancolie assez dépressive transpire entre les images, mais jamais dans les images, tout ce que j’aime. Incroyable comme un personnage qui apprend sa décision de conserver son enfant peut paraitre aussi désespérée et troublé, résigné face à la suite, il accepte d’avoir grandi avec douleur. Là aussi la direction d’acteur est juste parfaite, jamais cette douleur ne sera mise en avant.

C’est un cinéma très moderne dans l’écriture, avec un aspect plutôt européen. Une manière d’écrire des choses simples pour capter ensuite ce qu’il y a à capter avec son travail sur le jeu et la mise en scène. Par exemple comme un geste du frère protecteur envers son ami le fait directement sortir de la caricature du personnage qui va mettre un frein à l’amour et toutes ces conneries… Non il est humain comme les autres, extrêmement touchant. L’impossibilité de l’amour à cause du frère sera vite expédiée, Gordon Green évide les grands drames pour se concentrer sur un portrait de sa région et de ces gens. C’est nettement plus touchant du fait qu’il évite le genre (le mélo), qu’il se concentre plus sur un petit drame anodin qui va se transformer en grande élégie assez cruelle. En gros je trouve que ce film n’a rien de mignon ni de petit (même si le terme petit film ne me dérange pas dans le fond, j’aime les petits films).

Peut être que ce qui t’a dérangé c’est cet « antinaturalisme » très discret, un peu à la Malick, une manière d’apaiser les mots et les gestes pour mettre à distance, pour éviter les mécanismes de l’émotion ; ce qui fait que même un plan sur Zooey en train de pleurer ne devient jamais larmoyant, le cinéaste refuse de faire oublier le tout, la poétique et l’élégie, les gestes et les mots ne sont jamais éloignés d’une démarche totale.

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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 13:49 
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Welcome back. Tu nous manques, en fait.


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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 13:54 
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Tu en parles bien TBA. :)

Mais je dois vraiment m'avouer vaincu : ce n'est pas tant l'antinaturalisme malickien dont tu parles qui m'a gêné (le film n'est pas à la hauteur de la référence dans cette veine) mais sa propension à ne s'intéresser qu'aux sentiments de son personnage principal. Et à partir du moment ou je suis totalement largué par Schneider, je ne peux pas être entrainé par la dynamique du film. Je suis dans l'ensemble d'accord avec ce que tu écris sur le personnage, mais pour moi ça reste hélas au stade d'intention. C'est sensible dans le premier plan du film (qui est sublime) mais dès que le film déploie ses ailes, ça retombe avec des choses qui sont pour moi trop appuyées au niveau mise en scène, que ce soit la musique, les accélérés etc. et qui font perdre en émotion derrière l'impression d'avoir un premier film (ou presque).

Après, je trouve que c'est bien mieux troussé que Pineapple Express. J'attends de voir ce qu'il va faire après.


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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 13:57 
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Il refait un truc dans la veine Pineapple :
http://www.imdb.com/title/tt1240982/

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Le casting a de la gueule !

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the black addiction a écrit:
Je t’en foutrais du « plutôt mignon » moi…
Déjà j’ai beaucoup de mal à comparer ce film avec Adventureland, ici il ne s’agit pas d’adolescence.
Je te rejoins uniquement sur certains moments musicaux qui me semblent un peu trop, comme si il voulait nous faire pénétrer de force dans l’atmosphère élégiaque de son film, par ces montages parallèles un peu trop insistants. Peut être un manque de confiance dans sa forme plus mineure, quand il est plus simple, alors que c’est dans ces moments là que la poétique discrète mais puissante fonctionne le mieux.

Je trouve le casting et surtout la direction d’acteur juste parfaits. Schneider est magnifique justement car il ne correspond à aucune caricature du lover au cinéma. C’est superbe cette combinaison de virilité et de fragilité extrême, allant jusqu’à apporter un côté gauche et naïf à son personnage. Gordon Green évite le poncif rebattu du mec trop sur de lui avec les femmes qui va se retrouver perturber par une qu’il aime. Rien de tout ça, on est directement chez un personnage bien plus opaque que ça, à la limite c’est plus dur de l’imaginer en étalon de la région ayant circulé chez toutes les femmes. Non là on est directement chez le personnage d’une grande fragilité, dès le départ, dès ce premier plan juste extraordinaire j’avais l’impression d’être chez Salinger ou Meyer Levin, dans une relation à la limite de l’absurde à l’origine très obscure. C’est un cinéma qui n’est jamais trop explicatif, une mélancolie assez dépressive transpire entre les images, mais jamais dans les images, tout ce que j’aime. Incroyable comme un personnage qui apprend sa décision de conserver son enfant peut paraitre aussi désespérée et troublé, résigné face à la suite, il accepte d’avoir grandi avec douleur. Là aussi la direction d’acteur est juste parfaite, jamais cette douleur ne sera mise en avant.

C’est un cinéma très moderne dans l’écriture, avec un aspect plutôt européen. Une manière d’écrire des choses simples pour capter ensuite ce qu’il y a à capter avec son travail sur le jeu et la mise en scène. Par exemple comme un geste du frère protecteur envers son ami le fait directement sortir de la caricature du personnage qui va mettre un frein à l’amour et toutes ces conneries… Non il est humain comme les autres, extrêmement touchant. L’impossibilité de l’amour à cause du frère sera vite expédiée, Gordon Green évide les grands drames pour se concentrer sur un portrait de sa région et de ces gens. C’est nettement plus touchant du fait qu’il évite le genre (le mélo), qu’il se concentre plus sur un petit drame anodin qui va se transformer en grande élégie assez cruelle. En gros je trouve que ce film n’a rien de mignon ni de petit (même si le terme petit film ne me dérange pas dans le fond, j’aime les petits films).

Peut être que ce qui t’a dérangé c’est cet « antinaturalisme » très discret, un peu à la Malick, une manière d’apaiser les mots et les gestes pour mettre à distance, pour éviter les mécanismes de l’émotion ; ce qui fait que même un plan sur Zooey en train de pleurer ne devient jamais larmoyant, le cinéaste refuse de faire oublier le tout, la poétique et l’élégie, les gestes et les mots ne sont jamais éloignés d’une démarche totale.


Prout Man likes this.


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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 14:11 
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D'ailleurs, Phèdre, tu dois maintenant regarder "Eastbound and Down" (DGG en est l'un des créateurs).


Dernière édition par Prout Man le 23 Aoû 2010, 14:12, édité 1 fois.

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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 14:12 
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Ca n'a de toute façon pas grand chose à voir avec Malick, mais il y a quelque chose...

Noony a écrit:
Je suis dans l'ensemble d'accord avec ce que tu écris sur le personnage, mais pour moi ça reste hélas au stade d'intention. C'est sensible dans le premier plan du film (qui est sublime) mais dès que le film déploie ses ailes, ça retombe avec des choses qui sont pour moi trop appuyées au niveau mise en scène, que ce soit la musique, les accélérés etc. et qui font perdre en émotion derrière l'impression d'avoir un premier film (ou presque).


Je peux comprendre, pourtant y en a pas beaucoup de ces moments là, ces moments un peu trop.
J'ai du mal à voir ça comme un film où les choses seraient trop appuyées étant donné qu'il est impossible de cibler les sentiments. La scène du fight est pour moi particulièrement réussie car justement on ne comprend pas ce qui s'y joue, on ne comprend pas ce qui s'est passé pour en arriver là. On a des pistes, ils s'aiment, surement, mais alors quoi ? Ca me confirme une fois de plus que c'est les cinéastes qui dénaturalisent le plus, qui n'hésite pas à partir vers le ridicule ou l'absurde, qui touchent le plus à une ambiguïté de "la vie" sur laquelle il est difficile de mettre des mots. Et c'est vraiment ce que j'aime.
Tu avais vu L'Autre rive ?

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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 14:13 
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Film Freak a écrit:
Il refait un truc dans la veine Pineapple :
http://www.imdb.com/title/tt1240982/


Ouais semble-t-il il a pris un vrai virage.

Peut être qu'il surfe sur la vague de ses potes McBride & co.


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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 14:14 
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Prout Man a écrit:
D'ailleurs, Phèdre, tu dois maintenant regarder "Eastbound and Down" (DGG en est l'un des créateurs).


Ouais je sais, tu m'en avais déjà parlé. Je crois que c'est Tiny qui en disait du mal, ça m'avait plutôt calmé ce qu'il disait, mais je ne m'en souviens plus.

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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 14:15 
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the black addiction a écrit:
Ouais je sais, tu m'en avais déjà parlé. Je crois que c'est Tiny qui en disait du mal, ça m'avait plutôt calmé ce qu'il disait, mais je ne m'en souviens plus.

Il a aussi dit du mal de ton film.


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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 14:16 
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MessagePosté: 23 Aoû 2010, 14:16 
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the black addiction a écrit:
Justement !

Et moi, je t'en dis du bien, alors regarde cette série, enculé.


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