Forum de FilmDeCulte

Henri, un jeune acteur qui rêve de jouer dans FAST & FURIOUS, se retrouve engagé dans le film de Cédric Rovère, monstre sacré du cinéma d’auteur. Les conditions du tournage ne sont pas tout à fait celles auxquelles il s’attendait… Mais le charme de sa partenaire et la bienveillance du maître vont faire naître en lui des sentiments jusqu’alors inconnus.


Mais ça ne l'est pas. Le film n'a rien de honteux, mais son pitch est surtout réduit à sa dimension de pitch de comédie : un jeune inculte bourrin et un vieux cultivé ronflant qui se découvrent une certaine complicité. Le film ne fait que décliner les situations incongrues attendues de ce postulat de départ, avec une certaine tendresse certes, et un calme pas désagréable, mais sans beaucoup d'inventivité non plus (notamment dans le comique où ça rame grave). L'ensemble manque violemment d'ambition (d'autant plus quand il s'attaque à tout ce qui a trait à la culture), et l'écart entre la facture téléfilmesque de ce film et ce qu'était le cinéma de Rohmer a quelque chose d'assez absurde...

Au final, ce que le film peut avoir de touchant tient surtout à ce qu'on y projette (la dimension autobiographique de Quivrin qui reste une figure hautement sympathique, la rencontre qu'on devine charmante, la mort des deux quelques années plus tard...).

Joli projet, film superficiel.

Quivrin est crédité au scénario du coup ?

J'ignorais qu'il avait lui-même lancé le projet.

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I think we're gonna need a helmet.

Oui il est crédité. Il avait commencé à l'écrire. Je sais pas si Fazer est créditée parce qu'elle l'a retouchée derrière, où si elle travaillait dessus avec lui à l'époque.

Putain je savais même pas qu'il était mort, Quivrin !

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Tu déconnes là???

Accident de voiture.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'en savais strictement rien ! Ce film aura au moins servi à ça

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Oui, et à tuer Rohmer une seconde fois.

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N'écoutez pas Film Freak

J'ai été assez surpris par le manque de sincérité qui ressort du film, par son côté totalement artificiel. Notamment en effet tout ce qui concerne la comédie et ses mécaniques balourdes (le pote sideckick, le tournage fauché, l’intermède affreux burlesque avec un chien, les blagues affligeantes sur le parlé jeune...). Je trouve même qu'il y a une certaine condescendance dans le regard de Fazer sur le cinéma de Rohmer qui est ici filmé sur le régime de la parodie (un texte apparemment superbe mais dont on ne saura rien, des costumes ringards, des postiches ridicules, des mecs qui tiennent des branches d'arbre pour faire le décor...). Puis c'est marrant parce qu'on sent que Fazer (et sans doute Quivrin du coup) n'ont pas les armes pour affronter leur sujet de front, pour véritablement capitaliser sur la relation entre le jeune fougueux et le vieux sage. Du coup ça brode à droite à gauche des sous-intrigues sans intéret dont bien sûr une amourette nulle avec Deborah François. Au final la relation entre les deux hommes est réduite à bien peu de choses.
C'est dommage parce que j'aime bien l'idée, je trouve qu'il y a vraiment quelque chose à explorer là mais le résultat est franchement moyen pour ne pas dire raté.

2/6

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CroqAnimement votre