IVème siècle après Jésus-Christ. L'Egypte est sous domination romaine. A Alexandrie, la révolte des Chrétiens gronde. Réfugiée dans la grande Bibliothèque, désormais menacée par la colère des insurgés, la brillante astronome Hypatie tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l'aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l'amour d'Hypatie : Oreste et le jeune esclave Davus, déchiré entre ses sentiments et la perspective d'être affranchi s'il accepte de rejoindre les Chrétiens, de plus en plus puissants...
On aurait presqu'envie de remercier Amenabar pour donner autre chose à voir de l'Antiquité que le trip jeux du cirque et boîte à partouze, malheureusement son peplum philosophique sur fond de guerre des religions un peu en-dehors du temps résiste mal à la scie sauteuse post-Cannes (moins trente minutes depuis la croisette), à des acteurs pas toujours très bons (catastrophe du casting masculin, avec en point d'orgue Lonsdale qui semble se demander ce qu'il fout là alors qu'il pourrait être en train de mater des paons au jardin du Luxembourg), d'un indigeste abus de procédés de mise en scène (les plans Yann Arthus-Bertrand alors qu'on avait tout bien compris avec le plan des fourmis, les plans sciences & vie astronomie), un parterre théorique assez fade qui n'aide pas à relancer une tragédie fratricide qui peine à décoller.
2/6
