Forum de FilmDeCulte

Madeleine de Beaupré, belle voleuse internationale, réussit à subtiliser en France un collier de perles fabuleuses et s’enfuit vers l’Espagne. Sur la route, elle croise un ingénieur de Detroit en vacances, Tom Bradley, et le retrouve un peu plus loin, au moment de franchir la frontière. Craignant d’être fouillée, elle glisse le collier dans la poche du touriste ingénu. Après être passés tous deux sans encombres en Espagne, Madeleine entreprend la conquête de Tom afin de récupérer son butin, en feignant une panne de voiture…

Comédie mondaine brillante comme un sou neuf, qui, plus que sur l'intrigue vol de perles, marche finalement sur la tension sexuelle dégagée par le duo Marlene Dietrich / Gary Cooper (notamment la nuit sous la lune d'Espagne puis l'ellipse et le petit matin où aucun des deux ne parvient à se réveiller), avec elle en incarnation archétypale du glamour avec un G géant, mère des Cat's Eye en chapardeuse aux tenues extravagantes, au regard de velours et aux sourcils hauts qui, comme on me l'a indiqué avec raison, peuvent capter les chaines chinoises. La classe.

Borzage enrôbe tout ça d'une élégance divine qui donne plus ou moins envie de tomber amoureux comme lui d'elle ou elle de lui. Merde j'ai 70 ans de retard en fait.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

souvenir d'un film délicieux, plus marqué par le style de son producteur (Lubitsch) que par celui de son réalisateur.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Pas encore vu ce Frank Borzage, mais j'adore "Trois Camarades".

pour le coup, rien a voir entre les deux films.
je le redis: Désir est autant, si ce n'est plus, un film de Lubitsch que de Borzage.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Brion dans les bonus (pas tout regardé) dit que tout ça est un peu légendeux et brodé au fil des années, que la mise en scène tient bien plus du cinéma de Borzage que celui de Lubitsch. Je connais pas assez les deux cinéastes pour faire le distingo remarque.

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Doll, it's a heartbreaking affair

revu le film à l'instant (c'est un film parfait pour un samedi matin) et effectivement si les personnages et l'écriture tiennent essentiellement de Lubitsch, la mise en scène est plus classique que celle de Lubitsch. Les cadrages sont plus apprêtés et la photographie, la lumière insuffle une dimension onirico-mélancolique plus proche de Borzage que de Lubitsch.

en tout cas, la fusion entre les deux univers fonctionne très bien même si le film n'est pas aussi grand que les meillleurs Lubitsch ou les meilleurs Borzage.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Qui sont ?

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sur la trentaine que j'ai vue, je dirais:

Street angel
L'adieu aux armes (dans son montage non-censuré)
The mortal storm

et L'heure suprême
Lucky star
La femme au corbeau
Ceux de la zone
Trois camarades
Au temps des tulipes
Le cargo maudit
...

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.