Cosmo a écrit:
Je le déteste parce qu'il permet de faire passer des pilules grosses comme des baraques. Tout peut être décomplexé. Comme je le disais en début de topic, Cliffhanger est décomplexé.
Mais non, justement.
Y a qu'à voir la première scène de Cliffhanger, c'est pas décomplexé du tout, ça se prend très au sérieux.
Citation:
Mais ce n'est pas tant le terme que je déteste, mais l'utilisation qu'on en fait. Et les films qu'on lui accole, tu t'en doutes.
Ca oui.
Citation:
C'est justement ce que je lui reproche : d'être un simple artificier.
Pour moi, outre l'artifice ou la pyrotechnie ou la technique, il y a la conscience en tant que scénariste de renvoyer à de vieux clichés du (ou des) genre(s), de réduire le tout à de l'icône...c'est plus facile que de faire The Dark Knight, c'est sûr.
Mais dans cette volonté de se défaire de certains complexes ("raaah je me dois de faire un scénario moins bateau quand même, et essayer de justifier chaque scène par un truc cohérent et crédible"), j'y vois une certaine liberté assez grisante ("je n'ai pas la prétention de faire The Dark Knight, j'adapte des jouets et un dessin-animé, je préfère donner au public du grand spectacle tout en réutilisant des codes, en réussissant à en exploiter leur caractère charismatique mais aussi à rire de leur côté cliché").
Citation:
Disons que sur un même spectrum, d'une extrémité à l'autre, tu as Besson, Sommers, Bay et Tarantino (pour les Kill Bill).
Sur ce spectrum, tu places Sommers à côté de Besson. On est finalement d'accord
[/quote][/quote]Bah je trouve que :
- Besson utilise les clichés parce qu'il ne veut pas se casser le cul, et ce qu'il offre en compensation niveau action est généralement faiblard.
- Sommers utilise les clichés parce qu'il connaît ses limites et aime exploiter les icônes des classiques qui ont bercé son enfance, et ce qu'il offre en compensation niveau action est généralement divertissant.
- Bay utilise les clichés parce qu'il est fasciné par le pouvoir d'évocation de l'image seule (ou pour le dire vulgairement, par ce qu'il peut "vendre" avec l'image, vu son passé dans la pub), et ce qu'il offre en compensation niveau action transcende cette iconographie.
- Tarantino utilise les clichés parce qu'il est fasciné par le pouvoir d'évocation de l'image et aime exploiter les icônes des classiques qui ont bercé son enfance, et ce qu'il offre en compensation niveau thématique et esthétique transcende cette iconographie.