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MessagePosté: 03 Sep 2008, 15:00 
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1970. A l'apogée du mouvement beatnik, de la musique rock, des drogues psychédéliques, et de la libération sexuelle, à l'heure où les phares de l'underground ont pour nom Jim MORISSON, Andy WARHOL, William BURROUGHS, le cinéaste Jean-Michel BARJOL enferme pendant trois jours et trois nuits sur un gigantesque plateau de cinéma plus de deux cents acteurs, musiciens, peintres, acrobates. Ils sont censés vivre là leurs dernières heures.







BOn, je sais pas si je dois mettre ce message ici ou dans la rubrique personne n'y parle cinéma, parce que ceci n'en est pas ou très peu.

Du moins sa valeur ne dépend pas de sa qualité cinématographique...
Sur une idée dans l'air du temps mais pourtant jamais mise en scène, What a flash constitue un happening déroutant, éprouvant, mais enrichissant, sur l'idée du squat artistique poussée à l'extrême.


Radicalisant le concept de film non écrit ou de film en train de se faire, cela devient aussi un film non-réalisé, qui fait un avec son expérience. Nous sommes donc directement en prise avec de la pure marginalité et dans un pur défi de échapper au monde capitaliste. Ici, plus moyen de s'échapper: La marge doit se construire et ne plus dépendre de ce qu'elle refuse ou ce qui la marginalise. Ici, l'enfermement n'est pas disciplinaire ou aliénant, mais contrainte à l'autonomie. Il est création d'un lieu de nulle part.
Sur ce pari de l'utopie, Barjol construit donc un film extrème, éprouvant moralement, poussant l'utopie dans ses derniers retranchement.

Alors, ce défi se renverse en expérience tragique touchant à ses propres limites. Les murs qui sont censés séparer d'avec le reste du monde finissent pas renvoyer à la triste incapacité des marginaux-créateurs et le blocage devient psychologique, et pour le coup vraiment aliénant.
Tout ceci renvoie constamment les protagonistes à leur limite d'une manière plus qu'éprouvante (une superbe crise, dans la dernière partie).
Des choses finissent néanmoins pas se créer, ça et là, ou du moins des ébauches finnissent par voir le jour.
Finalement, le tout reste une expérience positive, qui arrive à trouver les prémisses d'une création dans la marge de son échec.


On regrettera cependant la focalisation sur une sorte de scène principale fictive plutôt que sur la vie d'un tel groupe. La marge se trouve finalement à nouveau marginalisée, non pas par-elle même, mais par le choix du dominant lui-même censé lui donner la parole, c'est à dire la caméra. La vie du groupe est aussi évacuée par cet aspect. Du coup, on pourrait dire que sur certains points, le film passe à côté du défi qu'il constitue: La possibilité d'une vie de la marge, dans la marge, d'une reconstitution et autonomisation de la marge par elle-même.


Expérience traumatisante, manifeste de contre culture, l'événement what a flash est toujours conscient de ces propres limites, et rend la chose vraiment intéressante.

Reste que certains choix rendent le film parfois contestable.



Mais pour ce pari intense, et l'épreuve qu'il constitue, ainsi que le parti pris de pousser la chose jusqu'à ses limites, de montrer l'échec et de montrer que la réussite est possible, dans la marge de cet échec, ça vaut un bon 4/6.

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

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Dernière édition par Bub le 03 Sep 2008, 23:14, édité 2 fois.

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MessagePosté: 03 Sep 2008, 19:15 
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Et il y a Jean-Pierre Coffe.

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MessagePosté: 18 Fév 2009, 00:08 
Triste caricature de cette génération de soixante-huitards dans un gros concept télévisuel qui ne mène nulle part, sinon à une extrême fatigue de tous ceux qui y ont participé. Chiantissime.

0/6


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MessagePosté: 18 Fév 2009, 11:18 
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Jericho Cane a écrit:
Triste caricature de cette génération de soixante-huitards dans un gros concept télévisuel qui ne mène nulle part, sinon à une extrême fatigue de tous ceux qui y ont participé. Chiantissime.

0/6



Oui, enfin c'est ce cheminement, vers une fatigue, qui est montré dans le film... C'est une démonstration de l'impasse du projet.

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MessagePosté: 23 Mai 2009, 00:21 
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Localisation: bah un cimetière, tiens...
Ca repasse vendredi prochain, 29 mai, dans la nuit sur Arte.

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