Mais Freak voyons ne lis pas
Dans les années 1980, Randy "The Ram" ("Le Bélier") Robinson était une star du catch professionnel, mais il est peu à peu redescendu de son Olympe. Pendant un match sans envergure, il endure une crise cardiaque ; un médecin lui explique qu'un autre combat lui serait fatal. Il décide alors de se ranger définitivement, prend un petit boulot dans la restauration, s'installe avec une strip-teaseuse vieillissante et tente de se lier avec le fils de cette dernière. Mais la perspective d'un dernier affrontement avec son plus grand adversaire, l'Ayatollah, se présente à lui.
C'est étonnamment sobre pour du Aronofsky. Effectivement le premier quart d'heure tu te demandes ce que c'est que ce nouveau film des frères Dardenne. Pas de flashbacks, de split screen, d'histoires parallèles, tout est toujours très resserré et linéaire.
Rourke, immense de présence en vieux fauve tient la corde tout du long, d'ailleurs le rôle ne semble pouvoir aller qu'à lui, avec son corps retapé aux hormones de croissance, son visage dézingué par l'alcool et la chirurgie esthétique et sa tignasse blonde de catcheur eighties sur le retour. Après tout n'est que prétexte du personnage de strippeuse vieillissante de Marisa Tomei à celui de la fille délaissée, et toute la dramaturgie alentour peau de zob comparé à cette manière addictive de feindre la douleur sur le ring, à s'auto-scarifier et se faire saigner.
4/6