Justement, dans ce film - et d'ailleurs Bliss est totalement d'accord avec moi -, il tente des choses différentes. Bien sûr cela reste du Wes Anderson, mais je trouve qu'il y a une gravité nouvelle et aussi que l'on glisse peu à peu vers du cinéma à la Roy Andersson, moins pop et plus absurde qu'au début de sa carrière.

Le truc, c'est qu'avec Wes Anderson, je sais pas comment te dire, c'est vraiment pas de la mauvaise foi, j'ai l'impression qu'il a crée un circuit, comme un circuit Hot Wheels tu vois, avec ses rails de travelling et qu'il l'emmène de plateau en plateau, d'un film à l'autre, et le pose, toujours agencé pareil, et que les mouvements sont EXACTEMENT les mêmes, le travelling latéral là, le pano là, etc.

Beaucoup de réals ont une "patte" mais chez lui ça dépasse le simple style récurrent, c'est vraiment très verrouillé. Même Bay, quand il va réutiliser un mouvement très précis (son plan signature avec le travelling circulaire autour d'un perso qui se lève ou le travelling qui passe d'une pièce à une autre), c'est UN plan dans tout le film. Chez Anderson, j'ai l'impression que c'est comme ça tout le long tout le temps.

Ça m'étouffe. Et surtout, ça ne m'intéresse pas de revoir à ce point la même chose 6 films de suite.

Mais j'irai voir celui-là, après tout y a que Moonrise qui m'a vraiment gavé.

Je ne conteste pas au sujet de Wes Anderson, mais comme son "style" me parle énormément, cela ne me dérange pas le moins du monde, j'ai ce que je veux.

Quant à Bay, il a certainement des "plans signature", mais il faut pour le coup être d'une sacré mauvaise foi pour lui dénier un style aisément reconnaissable et pour le coup, j'y suis allergique.

"une mise en scène avec des mouvements tout bonnement IDENTIQUES de film en film"

Des exemples ? parce que des exemples pour Michael Bay, j'en ai plein.