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Une affaire de principe (Antoine Raimbault - 2024)
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Auteur:  FingersCrossed [ 02 Mai 2024, 22:48 ]
Sujet du message:  Une affaire de principe (Antoine Raimbault - 2024)

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je guettais ce projet, parce que j'avais eu un vrai gros coup de coeur pour une intime conviction.
cette affiche nulle (qui ressemble à celle de border line qui sortait le même jour, #youhadonejob), les premiers retours médiocres, je sentais venir le fail.

au final c'est un film pas vraiment raté, c'était surtout impossible à réussir et de fait ca ne l'est pas, un film bizarre.
ça se veut donc un révélations x les hommes du président au sein du parlement europeen. donc comme la série parlement montrait qu'"on peut rire avec les insitutions de l'ue!" et ici on veut montrer qu'"on peut créér un vrai suspense avec les institutions de l'ue !". dans les 2 cas financé par france tv.
sauf que parlement n'est pas drôle et qu'il n'y a pas de suspense ici.

concrètement, ça raconte donc un scandale au sein de la commission européenne, où un commissaire s'est fait virer sans ménagement après une accusation pour corruption, dont josé s'est vite aperçu qu'elle était bidon et cachait des magouilles entre le lobby du tabac et la commission.
alors certes, c'est pas normal, inacceptable, tout ça. mais enfin de fait on s'en réveille pas la nuit non plus, on reste dans le petit scandale démocratique, on est vraiment dans le first world problem. et de fait, tout ça n'est pas zinzin non plus et même s'il essaye de booster les enjeux avec les scènes de journalistes en mode "scandale !!!" etc, il montre quand même que aux conférences de presse il y a 3 pelés et 1 tondu issus de médias qu'on ne connait pas, quand barrosso se fait poursuivre par la presse pour rendre des comptes c'est une âme solitaire de rfi qui le poursuit... et les cartons de fin confirment que bon, on est dans l'anecdote plus qu'autre chose. dans la critique de première ils disaient qu'ils ne voyaient pas la plus value par rapport à un documentaire mais en vrai c'est par rapport à un article dans l'obs que je me posais la question.

mais bon, en vrai c'est surtout dans le portrait de josé bové que se trouve cette plus value. alors je trouve un peu gênant ce traitement hagiographique, comme celui de dupont morretti m'avait mis mal à l'aise dans son précédent. (je trouve aussi un peu bizarre ce film à la gloire d'une tête de liste très identifiée à un parti qui sort à 7 semaines des elections, qui plus est financé par le service public... ce serait dans d'autres pays et dans d'autres partis on y verrait un problème mais bon). mais bouli lanners est très bien, le fait est que c'est un personnage marquant, que le film rechigne à totalement exploiter mais c'est un main detective original.

mais outre le fait que c'est dur de vraiment être indigné dans sa chair par cette histoire, que le suspense est quand même très maigre, le gros problème vient surtout de la mise en scène. au sens le plus complet. c'est dégueulasse. l'image numérique plate est d'une laideur atroce. les mises en scène sont d'un manque d'imagination et de créativité affolantes, il n'y a pas une fois où il s'est demandé comment rendre ça vivant, stimulant, surprenant (et quand il se décide à les faire parler en marchant c'est assez saugrenu genre qui dit des trucs aussi importants en sortant d'un ascenseur en mode balek ?!). les décors sont mal filmés, ceux du parlement mal exploités et les autres mal choisis. vraiment d'un point de vue cinématographique c'est un naufrage quasi total (je sauve les establishing shots au drone, ça remplace efficacement les grues dont le cinéma français est privé depuis si longtemps !). même les téléfilms sont mieux filmés et plus dynamiques que ça. horrible.

mais bon je n'ai pas détesté non plus, c'est une proposition originale dans le cinéma français, ça fait plaisir de voir ça quand même, il y avait sûrement quelque chose à faire de tout ça. mais c'est plombé par la cahier des charges france tv faire aimer l'europe et ses institutions
, cette histoire par à la hauteur, la mise en scène épouvantable, et ce statut un peu bizarre de le sortir maintenant comme ça. alors certes listé comme ça c'est problématique mais en corrigeant tout ça ça aurait pu être pas mal.

Auteur:  Bêtcépouhr Lahvi [ 03 Mai 2024, 07:14 ]
Sujet du message:  Re: Une affaire de principe (Antoine Raimbault - 2024)

FingersCrossed a écrit:
mais c'est plombé par la cahier des charges france tv faire aimer l'europe et ses institutions
.
Parallèle marrant avec le topic de I wish I knew de
Jia Zhang Ke. Quand tu vois la différence de courage politique entre des gars comme ça et ce machin qui pue la mort dès la découverte de l'horrible affiche sur un quai de gare, c'est à regretter les années 90, quand le cinéma français ne faisait même pas mine d'essayer.

Les lobbies du tabac au coeur de l'Europe Brrr...
Non mais sans déconner, comment faire plus du cinéma d'arrière-garde ?

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 06 Mai 2024, 22:15 ]
Sujet du message:  Re: Une affaire de principe (Antoine Raimbault - 2024)

Antoine Raimbault s'il fait pas un film sur une jeune novice qui vient redresser des torts aux côtés d'un ours légendaire incarné par un acteur belge il meurt.

Bon, je connais personnellement Antoine et j'ai beaucoup d'affection pour le gars mais je rejoins en partie l'avis de Fingers. On sent que le film fait tout pour injecter de la tension et de l'urgence dans un sujet qui intrinsèquement en manque quand même pas mal. Mais la démarche est honorable et respect pour le côté globe-trotting du film bien poussé.

Après je serai moins sévère que Fingers sur le filmage, perso j'ai aimé comment il mettait en valeur tous ces lieux modernes et géométriques qui claquent et racontent tout de suite quelque chose de différent aussi bien du cinéma français sous les ors de la république que des films américains avec leurs hearings devant le Congress et son marbre blanc. Y a une spécificité strasbourgeo-bruxelloise qui donne son identité au film et ça raconte quelque chose de cette nouvelle sphère supranationale.

Concernant Bové, c'est un personnage en or et l'incarnation par Bouli est pas mal, mais on a quand même l'impression que ça aurait pu être encore plus mémorable. Peut-être qu'il manque au film un peu d'air, que les personnages aient un chouïa le temps d'exister en dehors de l'enquête.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 07 Mai 2024, 08:39 ]
Sujet du message:  Re: Une affaire de principe (Antoine Raimbault - 2024)

D’ailleurs on sent Céleste Brunnquell au début d’un run de rôles de nerd bien-intentionnée, et d’une longue rivalité avec Ella Rumpf.

Auteur:  Cosmo [ 12 Mai 2024, 18:01 ]
Sujet du message:  Re: Une affaire de principe (Antoine Raimbault - 2024)

Ce qui est amusant la concernant, c’est qu’avec sa tête de cassos elle peut difficilement jouer autre chose. Et le réalisateur ne s’y trompe pas en la faisant jouer le seul personnage situé famillialement, comme par hasard dans un pauvre appart avec une tripotée de gosses.
(Je dis ça mais elle est très mignonne et elle joue bien)

Sinon je vous trouve bien sévère avec le film, que je trouve plutôt réussi… au détail près qu’effectivement on a tendance à s’en foutre un peu, de cette histoire. Le film étant trop petit, et le scandale en question pas assez humain.

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