Challenge Jéronimo de poster une bafouille à chaque film vu. Là, je dois vraiment me forcer.
C'est vraiment un concentré de tout ce que je déteste dans la Nouvelle Vague : la post-synchro de doublage polonais ? Check. Les relations humaines réduites à des abstractions et des bons mots ? Check. Les femmes, de simples potiches que l'on traque (la célèbre scène de la séance photo, filmée comme un casting de film porno) ? Check. L'ultra verbosité pour se faire mousser ? Check. Les citations littéraires à tire-larigot ? Check. Les interminables monologues ? Check.
C'est profondément casse-couilles du début à la fin, et c'est tellement affecté dans son désir de dire le fait politique de son époque (voir la capture qui illustre le topic) que ça en devient ridicule.
Même si, évidemment, tout n'est pas à jeter : j'aime la façon dont Godard parvient à filmer Genève de nuit comme si c'étaient les Etats-Unis de Hopper, et j'aime certains regards caméra (un en particulier, lors de la scène de torture, sans doute le meilleur moment du film, même s'il est gâché par ce besoin maladif d'intellectualiser à coups de citations balourdes et de gros plans sur des titres de livre), mais c'est à peu près tout.
Ca fait vraiment cinéma baudruche, qui fait tout pour se donner des airs, mais qui n'est finalement que le film d'un mec qui aime se regarder faire de l'art et discourir sur le monde.
2/6
(Ah et Anna Karina PUE VRAIMENT DE LA GUEULE)