Forum de FilmDeCulte
https://forum.plan-sequence.com/

E.T. est un film dégueulasse qui pervertit le cinéma
https://forum.plan-sequence.com/est-film-degueulasse-qui-pervertit-cinema-t8772-120.html
Page 9 sur 19

Auteur:  Film Freak [ 07 Fév 2008, 03:24 ]
Sujet du message: 

the black addiction a écrit:
Ah oui, je me disais bien que sa face me disait quelque chose. Mais tu te détournes de L'Allanage des avatars là.


J'avais aussi ça sinon mais j'étais moins convaincu :
Image

Auteur:  Mufti [ 07 Fév 2008, 03:27 ]
Sujet du message: 

the black addiction a écrit:
Ah oui, je me disais bien que sa face me disait quelque chose. Mais tu te détournes de L'Allanage des avatars là.


Ben non, il dit que Ellen Page, c'est sa bitch... Et bitch, ça veut dire chienne (au sens propre également)

Auteur:  The Scythe-Meister [ 07 Fév 2008, 03:35 ]
Sujet du message: 

Jerzy Pericolosospore a écrit:
Exception notable: rencontres du 3è type. Mais là, c'est parce que le côté saint-sulpicien (faire le "grand Voyage" spirituel) "surpasse" la valeur du "retour aux siens": pas plus chrétien que Spielberg, même s'il est juif. Le côté "sémite" de l'ancien testament, c'est la séparation, l'exode, la fuite, la déliaison des familles. Spielberg, c'est par excellence le cinéaste du nouveau testament: messianisme, médiation du divin (par l'extra-terrestre), valeurs de la famille et du sacrifice, etc).


Et tu ne trouves pas que justement depuis A.I., Spielberg revient à l'ancien testament, à l'exode et la fuite, même lorsque la famille est recomposée en apparence (ou pas). Catch me if you can est le film le plus clair là-dessus, puisqu'à la fin la famille est détruite, le "retour aux siens" est impossible, et le personnage est condamné à la fuite (ou pire, à une pseudo-fuite institutionnalisée, qui n'est qu'un pâle reflet de ce qu'elle avait pu être).

Auteur:  the black addiction [ 07 Fév 2008, 03:39 ]
Sujet du message: 

Film Freak a écrit:
the black addiction a écrit:
Ah oui, je me disais bien que sa face me disait quelque chose. Mais tu te détournes de L'Allanage des avatars là.


J'avais aussi ça sinon mais j'étais moins convaincu :
Image


Lol, celui là je l'aime bien. L'autre aussi mais c'est vrai qu'il est plus subtil, et on fait pas trop dans la subtilité ces jours ci.


Jerzy, je te répondrai demain, je ne suis pas un couche tard pour ma part. Là je fais une insomnie mais je commence à sombrer fortement.

Oui cette ideologie est présente. C'est difficile à nier. Par contre je pense qu'on peut la nuancer. Je ne pense pas que Spielberg s'attache à "la famille" dans le sens "vieille valeur familiale". Il suffit de voir A.I pour s'en convaincre. Tout part du trauma, de la perte, de la peur. La famille est l'espace au sein duquel navigue ceci.
Je pense qu'il faut nuancer ce que tu as dit, c'est très général. Dans Jaws par exemple, la famille est certes présente mais c'est un trauma lié à l'enfance de personnage principal qui anime le film. Même s'il y a un blocage au sein de cette valeur familiale, Spielberg ne nous dirige généralement pas vers une reconstruction idéalisée. Par exemple, catch me if you can, la rupture familiale crééra une véritable fonction pour l'enfant, il se dégage de son image familiale originelle. Il l'a perdu, il ne la retrouvera pas. J'aime Spielberg, car malgré la simplicité de ses (son) sujet il ne tombe pas dans la loudeur mielleuse, il apporte une noirceur immuable au sein de ses films (pas tous bien sur, ses meilleurs pour moi).

Je pense réellement que le sujet éternel de Spielberg n'est pas la famille, mais l'enfance (donc forcément la famile lui est rattaché mais c'est plus ciblé que ça).

Bon, il y a beaucoup de contre exemples par rapport à ce que tu as énoncé (ce qui n'est pas forcément faux, je me répète). On en parlera peut être demain.

Auteur:  Jerzy Pericolosospore [ 07 Fév 2008, 03:39 ]
Sujet du message: 

.

Auteur:  Film Freak [ 07 Fév 2008, 03:42 ]
Sujet du message: 

Jerzy Pericolosospore a écrit:
C'est en ça que Sp fait un cinéma hyper-chrétien.


Alors qu'il est juif.

Auteur:  Jerzy Pericolosospore [ 07 Fév 2008, 03:48 ]
Sujet du message: 

.

Auteur:  Film Freak [ 07 Fév 2008, 03:49 ]
Sujet du message: 

Jerzy Pericolosospore a écrit:
Film Freak a écrit:
Jerzy Pericolosospore a écrit:
C'est en ça que Sp fait un cinéma hyper-chrétien.


Alors qu'il est juif.


C'est ce que je dis une ligne plus haut. lol


Je sais mais justement je dis ça pour "réfuter" en quelque sorte ce que tu...oh pourquoi je réponds moi.

Bonne nuit.

Auteur:  The Scythe-Meister [ 07 Fév 2008, 03:52 ]
Sujet du message: 

Jerzy Pericolosospore a écrit:
Pour A.I., je sais pas (j'ai pas eu la force de le regarder, à ma grande honte), mais pour la Guerre des mondes, l'exode ne sert qu'une finalité: restaurer la figure du Père comme valeur-refuge de la protection individuelle et sociale. ET ce n'est pas le "père" au sens de l'ancien testament, justement: ce père là est "sans figure", transcendant, absent: or, c'est ça qui semble le plus faire souffrir Sp: cette absence. Il veut à tout prix combler cette absence par la restauration du pater-familias. C'est en ça que Sp fait un cinéma hyper-chrétien.


Mais justement la Guerre des mondes fait un peu figure de retour en arrière par rapport à ses autres films récents (peut être parce qu'il écrit par Koepp). Je pense que tu raison sur ce film là, mais même ici Spielberg donne l'impression de ne plus y croire : la mise en scène des 10 dernières minutes est des plus étrange, complètement désincarnée, sans conviction, comme si Spielberg s'abandonnait à un happy-end qu'il sait impossible.
Enfin ca reste le film le plus concensuel sur le fond parmi ses derniers, même s'il y a d'autres aspects à creuser.


the black addiction a écrit:
Par exemple, catch me if you can, la rupture familiale crééra une véritable fonction pour l'enfant, il se dégage de son image familiale originelle. Il l'a perdu, il ne la retrouvera pas.


C'est même pire que ca. Non seulement sa famille est détruite et les siens l'ont oublié, mais on lui propose une pseudo-nouvelle famille, où son nouveau père est son ancien "ennemi", et où sa fuite de soi par l'imposture, qui était son espace de liberté et son "moteur existenciel", perd toute fonction et est "institutionnalisée", puisque son passé lui servira à aider à attraper ceux qui sont comme il était avant. Il est resocialisé de force par l'imitation de la cellule familiale, qui nie par là sa liberté.
Enfin bref.

Auteur:  Jerzy Pericolosospore [ 07 Fév 2008, 03:53 ]
Sujet du message: 

.

Auteur:  the black addiction [ 07 Fév 2008, 03:55 ]
Sujet du message: 

Jerzy a écrit:
Pour "l'enfance", je doute sincèrement que Sp soit un cinéaste de l'enfance, honnêtement. T'as qu'à voir les "stéréotypes" d'enfants dans ses films: c'est du Shirley Temple, parfois même en pire...


Je n'ai pas dit que c'était un cinéaste de l'enfance. Ce qui l'habite provient souvent de là. Le trauma de Jaws une fois de plus, l'enfance est présente sans être véritablement là.

Je doute fort que l'image manquante de Minority Report (l'enfant donc), Le personnage de Catch me if you can ou "l'enfant" de A.I soient traités de manière stéréotypé.

(C'est dommage que tu n'es pas vu A.I)

Auteur:  Jerzy Pericolosospore [ 07 Fév 2008, 03:56 ]
Sujet du message: 

.

Auteur:  Jerzy Pericolosospore [ 07 Fév 2008, 03:57 ]
Sujet du message: 

.

Auteur:  the black addiction [ 07 Fév 2008, 03:58 ]
Sujet du message: 

Scythe a écrit:
C'est même pire que ca. Non seulement sa famille est détuite et les siens l'ont oublié, mais on lui propose une pseudo-nouvelle famille, où son nouveau père est son ancien "ennemi", et où sa fuite de soi par l'imposture, qui était son lieu sa liberté et son "moteur existenciel", perd toute fonction et est "institutionnalisée", puisque son passé lui servira à aider à attraper ceux qui sont comme il était avant. Il est resocialisé de force par l'imitation de la cellule familiale, qui nie par là sa liberté.
Enfin bref.


Oui, c'est très juste. Ca fait écho avec la fin bloquée (le terme est faible) de A.I. Dire que des personnes ont pris cette fin comme heureuse.

Auteur:  the black addiction [ 07 Fév 2008, 04:02 ]
Sujet du message: 

Jerzy Pericolosospore a écrit:
Alors, vous dormez jamais, vous non plus? :D


Il faudrait pourtant. Mais une conversation sur Spielberg à 4H du mat, ça arrive pas tous les jours. :wink:

Page 9 sur 19 Heures au format UTC + 1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
http://www.phpbb.com/