Reprise un peu foutraque d'une discussion chambara commencé sur un autre topic (je sais pas où ça nous emmènera, mais avec un sujet à part entière, ça peut relancer...):
Karl le mort-vivant a écrit:
Les films de sabre, peut-être (en général, c'est ce qui passe mieux pour un début. Ou alors les Kitano) comme Rebellion ou Hara-kiri de Kobayashi, l'Or du Shogun de Gosha,
Oncletom a écrit:
Perso, je préfère conseiller The Sword Of Doom (Le sabre du mal) édité chez WS. Je suis pas un grand connaisseur, mais ayant vu les deux que t'as cité, je trouve The Sword... vraiment génial, plus habité que le Gosha et plus maîtrisé que le Kobayashi.
Karl le mort-vivant a écrit:
Oncle, c'est marrant que tu dises ça, Okamoto, c'est le seul que j'accroche pas... (t dire qu'il est plus maîtrisé que Kobayashi, Sword of Doom, non! Plus habité, OK, c'est l'essence de ce film d'être plus habité, Et Gosha est beaucoup plus distant, mais c'est cette distance que j'aime chez lui. Mais pas plus maîtrisé que Kobayashi)
Oncletom a écrit:
Yep, on a deux points de vue sur ces réas. Bah tant mieux d'ailleurs. Pour Kobayashi, j'en ai pas vu des masses mais Rebellion m'avait vraiment déçu. Question maîtrise, je l'avais trouvé trop redondant et trop faible, alors que le Okamoto m'avait scotché autant sur la psy, la nervosité des combats, la tension permanente, la violence intériorisée puis eclatante. Et puis un film avec une fin pareille... Par contre, entièrement d'accord pour Gosha !
Le mort-vivant:
C'est qu'il y a deux écoles dans le chambara de l'époque. Si en termes de scénario, tous insistent sur une remise en cause des codes de l'épque précédente (encore glorifiante à l'égard des valeurs du samouraï), en termes stylistiques y a vraiment une coupure.
Gosha et Kobayashi dans les style le plus sobre, le plus épuré, distants, en plan large, montrant justement cette distance avec l'action (même si ils continuent à accompager les personnages principaux, C'est dans une largesse qui montre leur distance à eux. La marche de Kinnosuke Nakamura dans L'or du shogun, en donne l'exemple))
Et une autre, plus nerveuse, plus furieuse, plus passionnée avec Okamoto et notamment le Suzuki de l'élégie (il est surtout connu pour les pinku eiga et les yakuza eiga) voire aussi Fukuasaku comme cas extrème (les samourai et le shogun, notamment, et sa trilogie avec Sonny Chiba mais là, ça en devient presque volontairement brouillon)...
Karl le mort-vivant a écrit:
Mais Sword of Doom, ça m'a pas semblé justifié. C'est vrai que c'est bien pensé, le cadre se resserre au fur et à mesure du pètage de plomb, mais en même temps, ça met moins en valeur le décalage. A part la scène mythique dans laquelle Toshiro Mifune apprait, et décapite tout le gang.
Mais là encore, ce qui ressort, c'est le pètage de plombs d'un mec devant le grand maître toujours bon...
L'élégie de la bagarre de Suzuki me semble par contre une belle réussite dans ce dernier genre ... C'est rapide, ça bouge, mais en même temps très stylisé et de manière plus adéquate, en fait.
Oncletom:
Le samourai et le shogun m'avait pas mal embêté, excepté quelques effets de style très Fukasaku . Après bon, tu m'as l'air fin et habile connaisseur et je suis à la traîne en matière nippone, donc je vais surtout pas insister. Tiens, ça me donne envie de voir quelques Suzuki et Fukasaku. J'espère qu'on en reparlera !
Karl:
Moi aussi, je l'espère (et j'y connais rien en HK)
Citation:
Après bon, tu m'as l'air fin et habile connaisseur et je suis à la traîne en matière nippone, donc je vais surtout pas insister.
Si, au contraire, insite parce que 1) ce n'est pas une dispute
2) C'est que de l'impression ce que je te donne, c'est pas du boulot d'universitaire... Ca a même pas valeur de vérité, ni de raison.
Oncletom:
Ben alors, as-tu vu ce chef d'oeuvre post-chambara qu'est le dernier Zatoichi, Darkness Is His Ally ? Ca allie le modernisme de Katsu avec un cinéma bien plus contemporain (1989 dans mon souvenir) qui permet une approche facile du genre. Franchement, même s'il ne se situe pas dans l'âge d'or du genre, il est vraiment essentiel et représente pour moi une certaine somme de ce cinéma.
Karl le mort-vivant:
Darkness is his ally, c'est pas le Zatoichi réalisé par Katsu? J'ai pas eu cette chance (quoi qu'il en a peut-être fait deux...). En tout cas, je sais que le dernier est réputé comme un chef d'oeuvre...
Dernière édition par Bub le 31 Juil 2008, 00:35, édité 2 fois.
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