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Le sens des affaires d'Agnès
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Auteur:  Tonton [ 17 Déc 2008, 18:34 ]
Sujet du message: 

Je croyais que t'entendais un peu JC, vu que le ciné c'est assez fort. Non ?

Auteur:  Jericho Cane [ 17 Déc 2008, 18:38 ]
Sujet du message: 

oncletom a écrit:
Je croyais que t'entendais un peu JC, vu que le ciné c'est assez fort. Non ?

Oui, Freak faisait une "blague".

Auteur:  Zad [ 02 Jan 2009, 21:52 ]
Sujet du message: 

en tout cas le nouvel avatar de tiny tue.

Auteur:  Zad [ 02 Jan 2009, 21:54 ]
Sujet du message: 

jiko a écrit:
C'est marrant, je trouve du coup que son film est étrangement très médiatisé

mais grave j'en revenais pas de trouver son film dans autant de salles en rentrant à paris, il est tjs à l'ugc des halles par ex.

Auteur:  Tiny Tears [ 03 Jan 2009, 00:27 ]
Sujet du message: 

Zad a écrit:
en tout cas le nouvel avatar de tiny tue.

heureusement que j'ai des potes qui dessinent mieux que moi...

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 29 Mar 2019, 18:22 ]
Sujet du message:  Re: Le sens des affaires d'Agnès

Up.

Auteur:  bmntmp [ 05 Avr 2019, 08:20 ]
Sujet du message:  Re: Le sens des affaires d'Agnès

Article un peu fielleux de Camille Nevers aka Sandrine Rinaldi dans libération, mais qui met en relief une espèce de dualité :

Citation:
Agnès Varda avait les deux facettes complémentaires pour s’imposer dans l’ère masculine qu’était la Nouvelle Vague : elle était «talent-tueuse», empêchant tout autant qu’elle aura libéré un cinéma dit «de femmes».
Agnès Varda sur le tournage de «L’une chante, l’autre pas», en 1976. Photo Roger-Viollet
Agnès V. et Varda A. Drôle et moins drôle de dame. Qui occupe une drôle de place dans le cinéma, une place un peu dure, et seule, seulement d’une solitude voulue, entrenue comme un admirable piédestal, du haut de son excellence reconnue dès les premiers films (la Pointe courte, Cléo de 5 à 7 et le Bonheur), plus irrégulière ensuite. Elle abandonna la fiction assez tôt finalement, après l’officialité morbide de Jacquot de Nantes, en 1991, et la nullité sur commande des Cent et Une Nuits de Simon Cinéma, en 1995. Chemin faisant, elle a trouvé sa place entre deux chaises. L’officielle et l’indépendante. Celle d’une autofiction entremêlée au documentaire. La place frondeuse, espiègle, rebelle. La moue invariablement pétillante (ou rouée), sans pour autant refuser l’autre place, la position d’autorité que sa qualité de «seule femme du cinéma français de la Nouvelle Vague» (elle ne citait jamais la concurrence, notez) lui conférait, et qui laissait entrevoir, derrière sa mine malicieuse, une onctuosité, un air patelin, rusé, méchant, comme ces belles-mères ou grands-mères des contes qui font peur aux enfants.

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Varda, ce n’est pas lui faire injure de l’écrire, faisait peur. Sa vie et son œuvre, à cette aune, sont celles d’une magicienne. Belle vie et potion mi-figue mi-raisin. La pionnière et l’opportuniste. La curieuse et la dédaigneuse. La feinte nonchalance, la vraie vue perçante, pénétrante d’un oiseau de proie, le même esprit, acéré. La citoyenne qui défend les droits des femmes (elle fut des «343 Salopes» du manifeste pour le droit à l’avortement en 1971), qui réalise L’une chante, l’autre pas en 1977 ou Sans toit ni loi en 1985 (son flair indéniable de toute façon pour «l’air du temps»), mais aussi la cinéaste qui, à la question de savoir ce qu’elle pensait d’être la seule femme de la Nouvelle Vague, répondait : «Je m’en fichais complètement ! Ce qui comptait pour moi, c’était de pouvoir faire des films.»

De tels mots pourraient être repris par beaucoup des cinéastes françaises (dont on ne manque pas) aujourd’hui, à commencer par celles qui se réclament de Varda. La petite et cruelle différence, c’est qu’aucune d’entre elles n’aurait le toupet de dire ce qu’Agnès V. osait alors balancer. C’est même tout le contraire. Si : Breillat.

Cela pour dire combien ce féminisme de Varda - somme toute convenable, arrangeant, de principe plus que d’action, jusqu’à preuve du contraire - est celui qui a cours dans le cinéma hexagonal dit «de femmes», celui qu’elle a initié, en fait. Varda rien qu’en cela aussi aura beaucoup compté, empêchant tout autant qu’elle aura libéré un possible du cinéma féminin. Il ne faut pas la critiquer, ou alors critiquer l’ensemble. C’est aussi son héritage.

Varda A., un delta, donc : roulaient par elle à la fois les eaux fluviales ou océaniques de la Nouvelle Vague, du «cinéma de femmes», et de l’héritage Demy. Ça vous pose une femme : cinéaste d’avant-garde, «papesse» honorée all over the world, veuve joyeuse en charge de la mémoire du génial mari. Elle barbotait à l’aise partout, semble-t-il. Cela pose alors la question de ce qu’il faut avoir pour être une femme qui fait des films dans ce monde. Sinon être dure et drôle, sans pitié et borderline, pas seulement talentueuse - tueuse. Et les meilleures, les plus grandes, les Breillat, Akerman, Mazuy, Dubroux, Treilhou ou Calle (réalisatrice d’un beau film), sont celles que nous nommons depuis toujours les «redoutables».

Auteur:  Castorp [ 05 Avr 2019, 08:43 ]
Sujet du message:  Re: Le sens des affaires d'Agnès

Tous ces paragraphes pour finalement ne rien dire, c'est quand même fabuleux. Et c'est incroyablement mal écrit.

Auteur:  Art Core [ 05 Avr 2019, 09:01 ]
Sujet du message:  Re: Le sens des affaires d'Agnès

Mais grave, tu lis le papier et tu comprends même pas quel était le sujet, en quoi Varda "tuait" les talents comme dit en intro. Je comprends même que Libé publie une merde pareille.

Auteur:  bmntmp [ 05 Avr 2019, 12:58 ]
Sujet du message:  Re: Le sens des affaires d'Agnès

Elle regrette le manque de solidarité féminine dans le milieu du cinéma français et elle fait de Varda de manière un peu arbitraire un symbole.
Il ne faut pas prendre ça littéralement, même si bien sûr ça paraît à côté de la plaque.
Ce faisant, elle livre une appréciation succincte, façon notule de dictionnaire du cinéma, de l'oeuvre de Varda, en mettant le doigt sur un truc qu'elle trouve louche, cette dualité chez Varda, à la fois franc-tireur et mascotte.
Pour ceux qui trouve ça trop irrespectueux, c'est un peu une tradition dans l'histoire de la culture que les figures institutionnelles se voient remises en cause ou régler leur sort par leurs descendants plus à la marge - sans forcément attendre leur mort.

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 05 Avr 2019, 19:12 ]
Sujet du message:  Re: Le sens des affaires d'Agnès

Tant qu'à jouer à je suis la plus à droite de l'aile la plus à gauche du féminisme
pour paraphraser le Guépard de Lampedusa
(c'est facile et ça peut rapporter gros), on peut aussi reprocher à Maya Deren de n'avoir pas eu d'opinion sur les gilets jaunes, et à Michèle Bokanowski de parfois cuisiner pour son mari.

Auteur:  bmntmp [ 05 Avr 2019, 21:08 ]
Sujet du message:  Re: Le sens des affaires d'Agnès

C'est marrant que tu cites Maya Deren vu comme il semble qu'elle a été engagée politiquement.
Probablement une femen en puissance compte tenu de ses origines ukrainiennes.

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 05 Avr 2019, 21:24 ]
Sujet du message:  Re: Le sens des affaires d'Agnès

Ha, je ne savais pas qu'elle avait été trotskyste, cela a été rajouté récemment dans sa notice Wikipédia. Je ne connais pas si bien son cinéma, une amie m'en avait parlé et décrit Meshes of the Afternoon (sa description reconstruisait le film, dans le bon sens du terme, en l'enrichissant) il y a une vingtaine d'années, ce qui était une démarche plus efficace mais plus discrète en terme de féminisme que le procès d'intention post-mortem de Camille Nevers. Il suffit de penser que personne n'attend d'un cinéaste
homme qu'il endosse en totalité toute la masculinité, de Jean Lefebvre à Soral, et heureusement, or c'est cette défaillance qu'elle reproche à Varda...en s'appuyant sur le seul fait qu'elle est à cheval entre cinéma d'auteur et cinéma grand public.

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