Magnifique, impressionnant. Ca aurait presque pu sortir en salle.
Sean Stone présente une nouvelle variante du Making of, avec ce film sur son père, réalisant Alexandre.
Ca commence par un gros bordel, celui du tournage du film, les séquences alternant les différents moments du tournage, les complications, les acteurs...Tout est très fouilli et ne se présente que sur un point de vue, un fils observant son père au travail, fasciné et en même temps critique.
Sean Stone passe les 30 dernières minutes de son film à un objet différent: pourquoi Alexandre, pourquoi ce documentaire et surtout qui est Oliver Stone?
S'appuyant sur de nombreuses archives, le film devient alors un récit du rapport qu'entretiennent Oliver et Sean au moment d'Alexandre, le désir du film de découvrir enfin son père et l'histoire d'un cinéaste de ses débuts à la réalisation de son rêve, Alexandre.
Et c'est sur un montage électrisant, foisonnant d'image de famille, des films du réalisateur (où apparait régulièrement Sean), sur des textes de Stone issus de son livre (commandé juste après la vision), écrit à 19 ans (l'âge de Sean au moment du docu), des courts métrage, évocation de l'Irak, du Vietnam, de ce que c'est de réaliser un film, des peurs d'un réalisateur vieux qui coure après le succès...
Bref c'est éprouvant et fascinant, un mini Tarnation, où se découvre au mieux le cinéaste au travers de ses films (les parallèles Morrison/Alexander/Stone jeune sont ébouriffants)...La fin est très sombre, s'achevant sur les mots d'un cinéaste qui a accompli une oeuvre entière.
Bref, un film à part entière, superbement monté, à la musique classique toujours bien vue...Une grosse réussite, à la mesure de son sujet...
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