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Version restaurée et remontée de 2017



Chouette découverte que ce film kiwi, mélange de films de vengeance et de western (et mélange de westerns à la Little Big Man, mâtiné d'ironie spaghetti et de crépusculaire eastwoodien), avec une touche down under de cadres et focales grotesques dont des Miller et Jackson ont pu être coutumiers, façon aussi de pallier un budget visiblement contraint.
Ce qui se ressent inévitablement face à l'ambition du projet mais n'excuse tout de même pas quelques confusions et difficultés à appréhender le temps et l'espace du récit (on démarre avec un déserteur rogue qui finit par mener une communauté mais ça abuse d'ellipses et tout ça n'est pas très vivant), quand quelques choix auraient pu être mis de côté (si l'arc du veuf permet un perso génial s'insérant très bien dans le propos du film, son introduction autour d'un set-piece très cool est d'autant plus irréaliste -couple de colons sur équipés dans une immense baraque alors que leur terrain est visiblement inexploitable que ce soit en cultures ou élevage- qu'il a dû prendre une bonne partie de budget, en plus de métrage).

Vrai plaisir des paysages néo-z sauvages et variés, de la langue maori (même si parfois mise de côté inexplicablement en dehors de questions d'exploitation), il évite un manichéisme de la repentance en s'accordant avec la dimension guerrière maorie revendiquée.
Un peu gêné quand même d'avoir un rappel souligné de la violence homme/femme particulièrement problématique dans ces sociétés (Lee Tamahori est d'ailleurs 1er assistant). Ça charge un peu la barque quand même dans le refus de l'angélisme autour du pauvre indigène massacré quand la seule femme pakeha est très aimée par son homme (et forte, cette scène du couple de colons est vraiment très cool et est une version exploitation d'une leçon de piano). Avec aussi le méchant anglais et ses penchants pour les jeunes indigènes, c'est bof. Mais au moins ne peut-on pas reprocher au film d'être hanté par une morale religieuse chrétienne (autre scène bien sympa).
Avec de toute façon le recul nécessaire pour ne pas prétendre à une gravitas morale plombante et vaine, en assumant un humour récurrent et pas toujours fin (mais là aussi assumé, avec un échange sur la dimension culturelle de l'humour)

Donc pas exempt de défauts mais son canevas classique teinté d'exotisme et son pas de côté évitant toute gentille danse avec les loups méritait bien sa restauration une trentaine d'années après sa sortie.
Ça donne envie de voir ses deux autres films NZ avant que Murphy finisse en tâcheron

Le dernier survivant, acheté dans la collection VHS « Avoriaz », est très bien.

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Faut voir celui-ci maintenant :

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Oui le Dernier Survivant très bon, genre de truc qui passait sur RTL quand j'étais gamin et les parents en sortie, mieux que le surhypé Miracle Mile, surtout la première partie, la deuxième un peu foirée mais au fond ironique.

Houellebecq en parle quelque part, dans les Particules Alimentaires je crois

Oui c'était bien, par contre c'est l'ingénieur qui était en cours de suicide. Je préfère quand même Miracle Mile.

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