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Quelques jours après être parti en guerre contre le piratage (VOIR NOTR ARTICLE), Luc Besson est de nouveau monté au créneau, mais contre UGC cette fois-ci. Motif de la discorde : le distributeur refuse de passer Banlieue 13 ultimatum dans ses cinémas de Rosny-sous-Bois ou Les Ulis, des zones jugées sensibles. Soutenu par Philippe Torreton (interprète de président de la République dans le long métrage) qui parlait de "discrimination raciale" envers le public de banlieue, le producteur a exprimé son courroux au micro d'Europe 1 ce lundi 23 février : "UGC m'a dit clairement qu'ils ne voulaient plus de ce "public-là" [...] Pour moi, c'est du racisme, tout simplement."
Un boycott qui crée un buzz ?
Malgré ces déclarations, UGC a choisi de rester sur ses positions, en avançant le fait que ce n'est pas à Luc Besson de décider où ses films doivent être projetés. Un boycott qui étonne tout autant les spectateurs que le producteur, mais qui n'empêche pourtant pas le film de bien marcher au box-office, puisque Banlieue 13 ultimatum avait déjà enregistré 450 000 spectateurs dimanche 22 février, au terme de cinq jours d'exploitation. Une performance qui pourrait permettre aux nouvelles aventures de David Belle et Cyril Raffaelli de battre le score du premier Banlieue 13 (961 850 entrées en fin de... parkour), et ainsi faire passer cette polémique au second plan.
D'un sens, je vois le trip "c'est pas bien", d'un autre, quand tu vois comment ça se passe quand j'y bossais (souvenir d'un mec qui a brandit un flingue devant "réussir ou mourir" à Rosny, m'être moi-même fait menacer, une collègue bousculée et poussée sur le sol et insultée par une bande, l'engagement de vigils supplémentaire pour "tenir la salle" devant le film de Sheridan, où il ne se passait pas un jour sans problème), je comprend qu'UGC ne passe pas le film.
Le principe et ses limites.