Forum de FilmDeCulte

Lynch a mis tout le monde d'accord point de vue bombasses, cela dit.

Oui, on comprend d'où vient Laura Harring dans Mullholland Drive.
Ceci dit elle est splendide mais joue mal Lara Flynn Boyle, sur les 4 épisodes que j'ai vus elle arbore 10 coiffures mais 0.5 expressions, à côté d'elle Dominique Sanda c'est Mr Bean. Sherilyn Fenn s'en sort mieux mais son personnage de chieuse est trop limité. Peggy Lipton voire Sheryl Lee sont plus vivantes, mais ce sont peut-être des actrices plus classiques, à la marge de l'univers de Lynch.

J'adore Lara Flynn Boyle, je lui avais consacré un post dans le topic "les célébrités qui changent d'apparence ou pas" vu qu'elle tombée dans l'alcoolisme et le botox (j'oublie la vieillesse).
Elle est très belle dans "red rock west", sublime dans Afterglow d'Alan Rudolph qui est un très bon film sur un canevas pas évident.

Pour Gontrand : Continue jusqu'au 7 ou 8ème épisode, c'est là où tu as la résolution du mystère, c'est très très bon.
Contrairement à beaucoup, j'aime bien la seconde saison qui en rebutent pas mal.

7-8eme épisode de la deuxième saison pour la résolution.
Ca mérite de se forcer jusque là au moins.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Euh non c'est bien la première saison

La deuxième saison a été mal recueillie car plus déroutante mais elle vaut vraiment le coup d'oeil (enfin c'est mon avis).

La première saison se termine

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There is no such thing in life as normal

Il y a encore moins de suspense que dans un Derrick

On est d'accord. Moi c'est l'atmopshère, les personnages, les dialogues, bref un tout qui fait que j'adore cette série. Sinon, tu as véritablement une résolution quand tu apprends ce qui est arrivé à Laura Palmer et là tu verras le double épisode est très très fort. Pour moi c'est ce qu'il y a de mieux dans la série avec le pilote justement.

Et pour les autres messages, je me trompe dans la coupure entre les saisons alors.

Je sais pas si on peut parler de suspense et que c'est ce qui compte dans la série. D'ailleurs Lynch fait exprès de prendre à contrepied ce que font les séries habituellement. Non mais pour moi c'est aussi fort d'un point de vue émotionnel que quand le père apprend la mort de Laura. Cette scène est géniale, c'est plus le côté humain que le côté policier qui prend le dessus.

Oui je comprends, mais non. On pourrait dire que Lynch déçoit intentionnellement l'attente d'un suspens fort dans l'esprit du spectateur afin de sensibiliser celui-ci à la beauté de la forme où à la richesse des situations et des expérience (et c'est vrai que certains de ses meilleurs films sont des expériences collectives, Twin Peaks mes camarades de classe en 6ème en parlaient de manière très adulte), mais en même temps cela reste un cinéaste très narratif, car post-moderne, il reproduit et déforme des situations déjà développées. Dans "Twin Peaks" il ya des cliffhangers et un enjeux finalement très classique. Blue Velvet est décalqué des film de Nicholas Ray (le Violent), Mullholland Drive a quelque chose à voir avec un remake d'Aldrich. Et finalement quand il assume ce classicisme et cette linéarité dans la narration comme dans Elephant Man ou the Straight Story cela donne des films assez forts et sans affèterie, ouverts explicitement sur l'étrange et n'enfreignant pas l'irréductibilité des personnage.
Dans Twin Peaks, le monde est bien rangé, tout se passe à l'intérieur des maisons et lodges, on a l'impression que seuls les flics circulent le jour entre leq quartiers, les familles, les classes et les paysages (comme dans la plupart des séries policières d'ailleurs), il y a la nuit un monde parallèle où les différentes familles se mélangent, mais c'est celui du fantasme que le jour défait.
J'avais une amie à un moment qui adorait Cronenberg et qui "s'opposait" à moi parce que je préférais Lynch, je réalise que Lynch représente peut-être le désir violent pour le fantastique éprouvé depuis le point de vue de la norme social et Cronenberg l'inverse qui est plus tragique: des outkast qui voudraient réintégrer le modne commun et une loi mais n'y arrivent pas et son brûlés par la norme.
Il ya de la monstruosité chez Lynch mais elle ne relève pas d'une hybridation ou d'une contamination à partir d'un non-savoir comme chez Cronenberg, c'est toujours une essence ou une condition de naissance qui se donne elle-même en spectacle.


Sinon cela a l'air intéressant la filmo de Randolph, cela fait penser à du Whit Stillman avec plus de profondeur.

On compare souvent Rudolph à Altman dont il a été l'assistant mais c'est assez différent. Il y a peu et peut-être pas un seul de ses films qui soient entièrement satisfaisants mais ils sont intéressants, la comparaison avec Altman est farfelue parce que c'est un cinéma qui n'est pas du tout (formellement) attiré par la réalité, en cela il se rapproche plus d'un Wong Kar-Wai ou d'un Neil Jordan - c'est aussi un cinéma qui a des prétentions "intellectuelles", pas au sens d'un Robbe-Grillet ou de Resnais (quoique), c'est de l'intellectualisme dont les références sont relativement accessibles et grand public. Il mêle un certain raffinement avec une vulgarité de yuppie qui voudrait faire de l'art qui rendent son œuvre curieuse, même s'il se prend moins au sérieux que ça en définitive.
Il se complaît dans les atmosphères, nocturnes, enfumées, les rues aux affichages en néon reconstituées en studio. Il appartient à l'époque de Beinex et autres, mais il est beaucoup plus doué pour faire des images.
Son film sur la vie des expatriés américains à Paris durant les années folles, The Moderns, est agréable à voir, sans doute moins limité que le film d'Allen que je n'ai pas vu mais dont on m'a parlé, mais souffre sur cet aspect-là. Superbe thème de Mark Isham avec Charlélie Couture en passant.
Il a fait une purge ridicule sur le mal-être de (riches) habitants de LA, un de ses rares films qu'on pourrait appeler altmanien, Welcome To La.
Son adaptation d'une nouvelle de Laura Kasischke (l'auteure de White Bird), The Secret Lives of Dentists est une réussite mineure dans le genre éculé du film de crise de quarantaine. C'est un beau film que je conseille sans hésitation.
Afterglow, c'est un vaudeville un peu égrillard, plus subtil qu'il n'en a l'air.
J'aime beaucoup Trixie, sur lequel les avis sont assez partagés, un polar un peu humoristique avec Emily Watson.
Love At Large est un bon exercice de style dans le même genre avec des chansons de leonard cohen en fond sonore.

ça ne me fait pas du tout penser à Stillman par contre et ce n'est pas vraiment un cinéma que je qualifierais de profond au contraire. Obnubilé par l'atmosphère.

Ce que j'adore dans Twin Peaks c'est comment on part d'une situation et d'un genre assez classique pour finalement s'en foutre complètement et prendre des chemins de traverse assez déroutant. Et puis même en restant dans le giron classique, Lynch arrive à transcender tout ça par son génie. Il y a des scènes très simples mais qui fonctionnent monstrueusement bien. Je pense à la scène où on annonce la mort de Laura à son père. C'est tout simple, tout con mais la mise en scène de Lynch m'a fait pleurer à 15 ans tellement c'est fort en émotion. Il y a quand même de putains de fulgurantes dans cette série. Franchement continue jusqu'à l'épisode 8, tu ne seras pas déçu du voyage.