Bon ben moi ce sera un top toutes années confondues comme d'hab. J'ai sans doute autant joué que l'année dernière mais sur moins de jeux donc on se contentera d'un top ten:
10. Hotline Miami 2: Wrong Number (PC, 2015)On prend la même recette et on recommence. Un prolongement bien plaisant du gameplay du premier qui se cherche, à travers les différents personnages, de multiples variations jouissives, même si la claque de la découverte n'est plus là.
9. Grow Home (PC, 2015)Il faut que Ubisoft sorte un petit proto sans ambition pour que j'accroche enfin à un de leur jeu. Un jeu qui ne va pas plus loin que son concept et c'est très bien car il trouve un émerveillement primitif dans l'exploration en concentrant son gameplay sur ce qu'Ubi fait de mieux: l'escalade et le plaisir vertigineux qui en découle.
8. Hagane: The Final Conflict (Super Nintendo, 1994)Un excellent Ninja Gaiden-like qui profite de la puissance de la SNES (ouais je sais ça fait con de dire ça en 2016) pour en foutre plein la vue, avec des combats de boss ultra épiques.
7. Grand Theft Auto V (2013, version PC)Rockstar toujours au sommet des open-world qui vivent, du sens du détail qui fait mouche. A travers sa narration et son gameplay choraux, on retrouve toujours ce portrait au vitriol de l'amérique et ce sens de la satire inatteignable qui ont fait l'identité du studio.
Un petit bémol pour un relatif manque de contenu sur les à côtés du solo, qui trouve probablement sa compensation dans le multi, qui donne peu envie d'y revenir une fois l'aventure terminée.
6. Shovel Knight (PC, 2014)Un espèce de condensé d'idées de gameplays rétro (Castlevania comme base, le pogo stick de Ducktales comme catalyseur) mis à jour par des emprunts récents (un système de mort inspiré de Dark Souls) qui donne au final une espèce de fantasme du jeu 8-bits, débarrassé de ses archaïsmes pour n'en garder que l'essence et la sublimer: gameplay nerveux et sans cesse renouvelé par un level design aux petits oignons et univers mignon et parodique de bon aloi. Du tout bon.
5. Bayonetta (Xbox360, 2010)Je dois faire une confession, je suis à ce point nul en beat them up qu'il m'est quasiment impossible de les apprécier. Et pourtant Bayonetta se pose là, avec son système de combat hyper riche et sa difficulté bien relevée. Alors évidemment je n'ai pas poussé jusqu'à refaire le jeu en difficile, mode qui apparemment révèle le vrai potentiel du jeu (une sorte de fantasme des fans de beat, c'est à dire un système de combat digne d'un jeu de baston - autre genre où je suis complètement naze), mais son univers foutraque incompréhensible et décomplexé, sa valeur rythmique (le jeu est une espèce de symphonie débile et grandiloquente dans laquelle on jouerai tant bien que mal les percussions) et son sens du vertige et de la démesure (notamment sur les combats de bosses complètement abusés) m'ont scotché jusqu'au bout.
4. Half-Life (PC, 1998)Forcément, ça a vieilli graphiquement mais c'est presque le seul point où le jeu accuse son grand âge tant tout ce qui a fait de Half-Life 2 le plus grand FPS de tous les temps est déjà présent ici. Cette gestion du rythme et de la progression me laisse encore pantois d'admiration même si le réseau incroyable de son level design est forcément, du fait de sa limitation graphique, plus schématique et moins organique. Il n'empêche, je suis encore sur le cul d'une telle maîtrise dans l'implication du joueur dans cette fuite en avant toujours renouvelée, toujours avide de secrets et de surprise. Ce sens de faire un corps cohérent de tous les secteurs de jeu qui se renforcent mutuellement sans cesse. Pfoouuu
3. Divinity: Original Sin - Enhanced Edition (PC, 2015)Une merveille de jeu de rôle, touchant l'excellence dans tous les secteurs de jeu, et parvenant au nirvana ludique dans son système de combat tactique au tour par tour (truc qui me fait fuir immédiatement en principe), d'une richesse et d'une permissivité ultime jouant sur la logique implacable de la relation des éléments entre eux (le feu ça brûle surtout sur un baril d'huile, l'électricité ça fait mal surtout dans la flotte). Chaque combat est un régal de réactions en chaîne aux saveurs quasiment infinies. Une merveilleuse baffe. J'attends la suite de pied ferme.
2. The Witcher 3: Wild Hunt (PC, 2015)Un pallier a été franchi dans le RPG Open-world, et il sera difficile d'attaquer CD-Projekt sur son terrain tant Witcher ringardise d'un coup tous ses prédécesseurs en condensant le meilleur de chacun d'entre eux. Et malgré, son univers sublime à la technique époustouflante, malgré sa fluidité ludique, malgré son contenu gargantuesque, là où Witcher emporte le morceau c'est dans l'écriture. Le soin apporté à chaque petite quête, chaque petit détail de son univers, chaque personnage, tout concorde en une espèce de grande toile dont on ne sort plus. Un monde qui nous préexiste et nous dépasse, que l'on interprète comme on le sent tout conscient qu'on est que les choses de sont jamais aussi simples qu'elles paraissent. Cela peut être très drôle, ou d'une profonde mélancolie. Toujours inoubliable.
1. Dark Souls III (PC, 2016)Bien sûr.
Dark Souls c'est l'expérience de jeu ultime. Un jeu de rythme virtuose. Un jeu d'exploration frémissant. Un jeu d'horreur pétrifiant. Une collection de tableau fabuleux. Un labyrinthe de sens.
C'est encore et surtout l'expression parfaite et définitive de l'aventure épique, où par les chemins que l'on défriche à force de ténacité on parvient à tutoyer les cimes de l'extase vidéoludique.