Australie. Un barbecue pour les 40 ans de Jonathan LaPaglia. Famille (d'origine grecque) et amis de la classe moyenne/aisée se retrouvent. Un des gosses est insupportable, le cousin ou frère de Jonathan le baffe. C'est le premier épisode de cette série de 8 qui nous fait découvrir les bonheurs et surtout malheurs de diverses personnalités de tous âges.J'ai vu que les deux premiers épisodes de ce drama qui en compte huit, à renfort d'absence de musique et de moments de "vrai" avec un zeste de mise en scène discrète. Ca fait vite fait penser à des films indé comme ce film dont le nom m'échappe où on assiste à une réunion de famille avec en ligne de mire l'héroïne qui est une nana paumée. Sauf qu'ici on a une alternance caméra épaule pas tremblotante avec steadycam. Autrement dit, c'est assez impersonnel et pas prégnant pour deux sous. Mais c'est pas non plus très beau, donc c'est un peu chiant à regarder.
Après, ben après pas grand chose en fait. A part la bonne prestation de Jonathan LaPaglia en beau gosse musclé qui s'enfile un rail de coke et des bières pour fuir la misère de sa vie rangée de père de famille (bonne mini-séquence où il joue la star, cocaïne montante, lunettes de soleil sur le nez et musique rock rétro-cool à fond les ballons dans le salon, avant de se faire rembarrer par sa femme en tenue de cuisinière du dimanche).
Le principe de la série (qui est presque embryonnaire après deux épisodes tant c'est long à montrer quoi que ce soit de vaguement passionnant) est de faire un épisode par personnage. Mais attention, rien de vraiment conceptuel tant on suit dans la plus pure tradition classique et ennuyeuse une trame convenue où il est difficile de ressentir quoi que ce soit de vraiment personnel en partageant - sur le papier en tous cas - 50 minutes d'une personne à qui on offre de bouleverser sa vie de bourgeois (j'ai 40 ans, 2 gosses pas beaux, une femme métisse et tombe amoureux d'une jeunette de 20 ans VS j'ai 40 ans, sans gosses et je sors avec une star des soaps tv de 23 ans - ah bah tiens en fait c'est à peu près pareil mais ça fait tenir deux épisodes sans s'éparpiller pour bien toucher la corde sensible et familiale du spectateur en crise de la quarantaine).
BREF, c'est mou, moche et ça raconte ce qu'on sait tous, qu'on a vu pas forcément regroupé en un concentré de pitch mais partout et, surtout, mille fois mieux.
A noter un générique hideux, qui se classe parmi les désirs des créateurs de faire un truc contemporain clinique dans la conception (on dirait un clip de Richie Hawtin) :
http://www.youtube.com/watch?v=spY1z9FrUgAJe le conseille aux pleurnichards du forum, DPSR a forcément du y jeter un oeil. J'espère qu'il a lui aussi saisi très vite la non curiosité que c'est.
1/6 (après 2 épisodes)