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aka Frankenstein s'est échappé



En attendant d'être exécuté pour meurtre, le baron Victor Frankenstein raconte l'histoire d'une créature qu'il a conçue et animée ; mais elle ne se comporte pas comme il l'avait prévu.

En plus d'acter la bonne vieille confusion Docteur/Monstre, le titre français est surtout malhonnête car cette adaptation libre du roman de Shelley se concentre non pas sur la créature mais bien le créateur qui donne son nom au livre. Seulement ce Victor n'a plus rien du "Prométhée moderne" et s'avère simplement un gigantesque connard dès le début, dès son plus jeune âge, avide de connaissances et d'expériences sur la vie et la mort non pas pour conjurer le deuil de ses parents mais simplement par ambition quitte à devenir un meurtrier.

La réinterprétation n'est pas inintéressante et s'inscrit, j'imagine, dans la ligne éditoriale de la Hammer qui signait ainsi l'un des premiers films d'horreur (gore, pour l'époque) en couleurs, mais c'est le genre d'arguments qui ne pèsent pas lourd a posteriori et vraiment, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. La créature n'arrive qu'au bout de 50 minutes (sur 83), ressemble d'abord à une momie puis un vulgaire zombie (Christopher Lee débutant et complètement sacrifié). Alors, encore une fois, il n'est pas le sujet mais au bout de la 15e scène du mentor de Frankenstein qui lui dit "c'est pas bien ce que tu fais", nous rompichâmes. Les meurtres sont limités, l'horreur se veut humaine mais se fait surtout vulgos, ça ne fonctionne ni comme drame horrifique ni comme film d'exploitation.

Je ne me farcirai pas les six suites. Et après un Dracula déjà décevant, y aura pas non plus de rétro Hammer.

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