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aka Soupçons



Une héritière protégée tombe amoureuse d'un charmant playboy et s'enfuit avec lui, mais découvre bientôt son penchant pour le jeu et ses dettes croissantes. Alors que ses mensonges s'amplifient et que son entourage connaît des fins mystérieuses, elle commence à soupçonner que l'affection de son mari cache un mobile mortel – et qu'elle pourrait être sa prochaine victime.

Plutôt désarçonné par ce Hitchcock qui travaillait pour la première fois avec Cary Grant et semble embrasser pleinement le bagage cinématographique de l'acteur venu des screwball comedies pour mieux le confronter à celui de sa co-star Joan Fontaine qui semble pour sa part toujours être dans Rebecca. Le résultat, c'est un film qui m'a paru tout de même très (trop?) léger durant sa longuette première moitié et clairement pas assez vénéneux dans la seconde qui justifie enfin le titre du film. En effet, il faut attendre presque une heure avant que les "soupçons" ne s'éveillent véritablement et si je peux apprécier que ce coup-ci le cinéaste ne veuille pas œuvrer dans le suspense pur et préfère peindre le portrait d'une femme en proie à un doute à la fois classiste et féministe (avec une mise en image toujours très élégante, notamment dans les jeux de lumière qui ombragent régulièrement le visage de Fontaine), je trouve tout de même que ça aurait gagné à faire preuve d'un peu plus de tension.
Cela étant dit, Hitchcock a beau désavouer la fin, je trouve que l'ambigüité enrichit l’œuvre. Mais ça me semble néanmoins mineur.

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