Forum de FilmDeCulte

Bien aimé la saison 3, plus flashy, plus violente et moins assomante que les précédentes (la 1 laborieuse de bout en bout, sans aucune distance d'écriture entre l'intentionalité lourde et le résultat final... la 2 strictement aucun souvenir à part vaguement Sean Astin). Bien client du virage série B parano avec les Russes, le maire opportuniste et corrompu, le complotiste reclus... des poncifs que j'aime bien et pour une fois ici plutôt maîtrisés. Parce que niveau paranormal, on reste bloqué (comme 99,9% des trucs de monstres) au stade de fauves basiques plus ou moins gros ou dégueulasses qui coursent bêtement. Là, la BA semble promettre un antagoniste avec un peu plus de personnalité. Je jetterai un oeil, comme d'hab.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Arrivé au bout de cette première partie, toujours un bon capital sympathie pour ma part et même agréablement cueilli par la révélation finale.

Il y a certes du trop plein avec l'éclatement spatial des intrigues et en fin de compte la meilleure reste toujours celle qui demeure à Hawkins, pourtant une pâle copie de "Ca", soyons clairs.

Bon, c'est dans la continuité de la saison 3, et avec les mêmes défauts qui sont là depuis la 1 : l'écriture fait toujours autant premier jet, que ce soit dans les intrigues, les péripéties ou les dialogues. Cela dit, la saison 3 avait gagné en rythme et en ampleur, et cette progression continue. Ca reste kitsch, éparpillé, pas assez révisé en salle d'écriture, il y a des longueurs (pas étonnant vu la durée dopée des épisodes... les 2 derniers ça va être encore plus marqué), mais ces maladresses créent des qualités accidentelles : on passe de séquences ultra-prévisibles à d'autres totalement surprenantes en bien (l'échange très doux entre le dealer et la première victime, l'assaut de l'armée, l'arrivée dans la baraque remplie de gamins ingérables, séquence tout droit sortie des pages de Dickens etc.). Tout est très immature, il y a des raccourcis partout, le retconning est gros comme une maison, mais c'est devenu plus fluide et il y a des moments de grace qui laissent entrevoir un vrai savoir faire.

Sinon oui, cette fois tout est sous la houlette des Griffes de la nuit et de Stephen King (sans la fascination malsaine pour les corps et la sexualité des adolescents), avec qui plus est, et pour la première fois depuis le début de la série, un vrai méchant bien dosé, avec un bon design, de bons enjeux.

Stranger Things est passé de la citation constante pas très incarnée, à la limite de la fan fiction, à de la formule qui maintenant s'auto-référence pour le plaisir du yarn spinning et l'exploration jusqu'auboutiste de ses pistes narratives et thématiques, toujours basiques mais plus agréables à suivre qu'auparavant. Le premier degré naïf aide beaucoup, pour peu qu'on soit en effet indulgent. C'est devenu, depuis la saison précédente, du pulp honnête.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Bonne fin, même si tout ça n'était qu'une longue intro à la prochaine saison. Ce que la série fait comme économies niveau agencement de péripéties, quitte à rester balourde, permet beaucoup de générosité au niveau de la plupart des personnages et de leurs relations sainement ambivalentes. Il n'y a quasiment que Mike, incarné par Flynn Wolfhard qui n'a décidément aucun talent ni présence, qui soit à la ramasse comparé à ses camarades. Même le Agnès Varda Kid tire son épingle du jeu, bien que son perso soit resté sur le banc de touche. Les gamins sont devenus bons, du moins dans ce registre (mentions spéciales à Dustin, Lucas et Max).

Et vraiment, bon méchant, bien total et la plupart du temps en dur. C'est une bien meilleure adaptation de Ca que les deux films de Muschietti.

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Final bien boursouflé et épuisant avec gros forçage du culte sur des séquences particulièrement gratuites. Un peu été perdu aussi:

Au bout du compte dans cette saison, on n'aura jamais autant senti le tiraillement entre le besoin d'étendre l'univers en éparpillant les intrigues tout en gardant l'ADN de la première saison et conserver tout le cast de base sans savoir quoi en faire et plein de circonvolutions pour finir sur toujours la même chose, Eleven qui crie et trouve la force de renvoyer le Mal grâce au pouvoir de l'amour.

Tout ce tiraillement qui éclate dans cette fin toute boiteuse:

Ceci dit, je trouve les passages soap quand même touchants et j'aime toujours l'alchimie dans la team des rigolos. Si la prochaine est bien la dernière, je serai encore là.

J'ai fini la quatrième en pensant que c'était la dernière, avant de comprendre que non.

Merci pour la fin, je n'ai pas accroché du tout mais j'avais quand même envi de savoir comment se finirait.

Pareil donc plutôt grosse surprise.

Sinon j'avais préféré la saison 3 même si malgré la durée XXL des épisodes cette saison 4 est étonnement digeste. Ca passe tout seul comme on dit. Il y a un vrai talent pour le rythme, la série est quasiment en temps réel sur 4 storylines séparées et ça tient jusqu'au bout. Le méchant est très réussi, super design. Mais je trouve ça moins fort de voir l'équipe trop séparée, Eleven trop à part et dans un combat purement mental (et oui confusion sur cette "troisième dimension" entre le Underworld et la réalité un peu balancée comme ça). Pas trop compris non plus ce que foutaient les monstres en Russie mais bon les scènes dans la prison sont cool.
Bref toujours plaisant même si c'est bien que ça s'arrête bientôt, faut pas abuser. Meilleur moment de la saison, la course sur Kate Bush avec les flashbacks, les poils (et assez génial de voir les persos grandir à vue d'oeil).

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CroqAnimement votre

Une semaine dans un Airbnb avec Netflix, qui m'a permis de mesurer la nullité abyssale du catalogue de la plate-forme, mais aussi de me faire cette saison 4.

Et putain, qu'est-ce que c'est obèse et complaisant, y a aucun filtre, les auteurs sortent des épisodes de 2h où rien n'est coupé, où tout est raconté, où chaque péripétie semble durer des heures, et où chaque dialogue creuse sa propre tombe à force s'éterniser. Et à cause de tout ça, la menace qui plane, le sentiment d'urgence et d'oppression qu'essaient d'instaurer les auteurs sont complètement dilués jusqu'à n'avoir plus aucun poids.
Bref, niveau dramaturgie, c'est faible, alors que je trouve la saison bien pensée dans son concept, intelligente dans sa façon de séparer les personnages pour ne jamais vraiment les réunir, et tranchante (lulz) lorsqu'elle joue la carte de la parodie (le dernier épisode, par exemple, est très drôle à ce niveau-là).
En tout cas, on voit que les Duffer ont eu carte blanche, y a eu personne pour leur dire "OK, on va couper un peu, là", et c'est bien dommage.

Malgré tout, c'est pas désagréable, j'aime bien certaines pistes explorées par les Duffer (le traumatisme, le fanatisme religieux, l'homosexualité dans les années 80), et même si paradoxalement, malgré tout le gras, ils ne vont pas au fond des choses, il y a de belles choses à prendre ici et là.
Mais bon, il est temps que ça se termine quand même.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Regarder si pzu de séries et élire celle-ci pfouah

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Entre regarder des machins qui se prennent grave au sérieux qui me feront chier de toute façon et ça, le choix est vite fait.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

PFOUAH.

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J'espère que tu avais déjà vu Peaky Blinders avant de t'infliger Strangers Things.