Forum de FilmDeCulte

Ceci dit, la vague coréenne prend cher non ? Pas vu Stoker ni Pieta, mais j'ai l'impression que c'est la chute dans la presse (bon, FDC a beaucoup aimé le premier).

Bah de toute façon depuis 2/3 ans la Corée c'est devenu has-been et en déclin, non ? Impression que ça intéresse plus personne.

Bon la question, c'est qui prend le relai...

Parait qu'il il y a encore de bons films qui ne sortent jamais en salle chez nous si j'en crois les comptes-rendus de festival, des trucs comme "Café Noir", "Romance Joe" ou "Vegetarian" par exemple

http://www.hancinema.net/korean_movie_Cafe_Noir.php
http://www.hancinema.net/korean_movie_Romance_Joe.php
http://www.hancinema.net/korean_movie_Vegetarian.php

Ah intéressant ça, merci ! J'irai voir, si y a des sous-titres anglais ça peut se faire...
Et pour les pays qui montent, des idées ? (enfin je dis ça, Cannes va ramener la question sur le tapis dans quelques semaines de toute façon)

Philippines, clairement, Mexique, Chili, Colombie
Beaucoup de films dans les festivals...

Inde aussi.

Ah oui tiens, j'ai pas rattrapé Chatrak...
Philippines, de ce que tu vois, c'est du réalisme Mendozien, ou ça varie un peu ?

Aucun nom en tête pour tes trois autres pays, si t'as des réals en tête (je me rattraperais bien un peu sur l'international, là, j'ai laissé filer ces dernières années)

Le centre culturel coréen passe des films inédits aussi, mais jamais pris le temps d'essayer :
http://www.coree-culture.org/-cinema,016-.html

En fait, tu as le syndrome film de festival qui joue à plein.

Pour les Philippines, tu as Mendoza, bien sûr, mais aussi Raya Martin, Auraeus Solito et ils ont pris deux mecs que je connaissais pas à Un Certain Regard.

Pour le Mexique, la Carlos Reygadas touch. Donc Michel Franco, Michael Rowe (qui est australien mais vit là-bas) ou Amat Escalante.

Le Chili, tu as Pablo Larrain, bien sûr, et donc ce qu'il produit, dont Sebastian Leilo.

ah et ça bouge bien en Grèce aussi, la génération Lanthimos

de toute façon c'est toujours un peu la même histoire: un grand réalisateur émerge, l'Occident lui donne du blé et de la reconnaissance, du coup il se lance dans la production et produit des films... qui parfois ressemblent beaucoup aux siens. Et les festivals de s'enticher de ces productions.

Ouaip, un pote était allé voir Mundane History et était ressorti super déçu, en me disant qu'en gros c'était du sous-Weerasethakul. Y a l'illusion d'une effervescence, d'un lieu qui va être plein d'inventions, alors qu'en fait t'as surtout un réal et sa lignée.

Merci pour tous les noms, j'irai explorer un peu ça. Le fait que ce ne soit que des films en festival est un petit souci... On peut reprocher beaucoup de choses au cinéma coréen de la dernière décennie, mais il avait au moins la qualité d'être un renouveau global, qui implique les films les plus commerciaux et populaires comme les HSS, avec un dialogue (ou en tout cas un échange d'acteurs, et sûrement de techniciens j'imagine) entre eux tous. Ça me semble quand même assez sain, et révélateur d'une vraie dynamique de fond.

Clairement. De ce que j'ai vu, le cinéma philippin est très hétérogène aussi, là où le cinéma mexicain d'auteur, ou le cinéma roumain présente quand même toujours le même prototype de film.

Mais c'est TELLEMENT ça !!!

C'est Laurent par contre.

Tout d'accord avec Film Freak ci-dessus, on oscille tout le temps entre se dire que la mise en scène rattrape bien le truc et puis en même temps que le scénar c'est quand même bien de la merde. Ceci dit au sortir du film, quand je vois que le script était sur la black list en 2010, je me demande si Park Chan-wook a pas involontairement "dévalué" le scénario, qui aurait pu être intéressant sous une autre forme. Bref, c'est un peu compliqué à apprécier vu qu'on sait jamais trop sur quel pied danser entre le fond et la forme... Mais bon, même si je respecte les intentions de mise en scène, j'accroche pas.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est un peu binaire façon "Thirst", sauf que le partage en vrille de ce dernier n'était pas le fait d'une mécanique scénaristique en fin de compte ici très décevante et prudente ... Au-delà de ça, la première heure est pourtant franchement brillante, que ce soit dans la gestion des influences (Hitchcock, Carrie, Argento...) que dans la mise en place de cette lente éclosion d'une fleur du mal très prometteuse

J'ai trouvé ça pas mal du tout. Superbe direction artistique entre costumes génialement intemporels, photo mortifère, fétichisme des objets (les saddle shoes, les crayons...) et sound design vraiment énorme. On comprend sans mal le projet de PCW de transcender un scénario un peu banal et surtout trop mécanique dans ses divers retournements. Toutefois le projet parvient à se démarquer assez nettement du gros de la production américaine avec cette perversion maléfique qui coule dans ses veines. On comprend rapidement qu'il s'agit d'une histoire de sang et de transmission du mal mais c'est réalisé une manière élégante et échappant aussi aux canons formels actuels. C'est d'ailleurs probablement la plus grande qualité du film, de ne ressembler à rien d'autre qu'à lui même même si on pense parfois à l'esthétique glacé du rape&revenge suédois à la Thriller, au film d'exploitation japonais à la Scorpion dans une ambiance vénéneuse à la Hitchcock.
Mia Wasikowska est géniale et Matthew Goode excellent dans ce rôle de beau gosse froid, presque evanescent. Nicole Kidman fait un peu plante verte dans un rôle de potiche pas très intéréssant malgré un magnifique monologue. Mais vraiment j'ai été bluffé par la radicalité du film, par son côté noir et délétère à l'image de la géniale scène


La mise-en-scène manque un peu d'assurance cependant PCW ne sachant pas trop comment construire ses plans se limite souvent à une caméra mobile, assez tremblé ou à des zooms et des travellings disgracieux et maladroits. Cependant cela participe également à l'atmosphère de folie

Ah oui j'oubliais, une fois de plus très belle composition de Clint Mansell (vraiment parmi mes compositeurs préférés).
En tout cas film qui vieillit très bien et en attendant Le Transperceneige au moins un cinéaste de la nouvelle vague coréenne aura réussi son passage aux US.

4.5/6

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CroqAnimement votre