Forum de FilmDeCulte

En plein hiver, à Wawa dans l'Ontario, Alex, un quinquagénaire britannique plutôt introverti, frappe à la porte de Linda, une femme autiste. Dans un accident de voiture, Alex a tué Vivienne, fille unique de Linda, qu'il avait prise en stop. Tourmenté par un terrible sentiment de culpabilité, Alex accepte de s'installer chez Linda et de partager quatre jours de son univers étrange et fantasque.

C'est assez moyen, bourré de défauts mais assez attachant. Moyen parce que ce premier scénario autobiographique s'embarrasse de lourdeurs superflues, mais pas forcément là où on le croit. Au-delà d'un peu de trauma surcharge, d'une romance totalement pourrie (le perso de Carrie Ann Moss ressemble juste à un mannequin déambulant dans une barraque entièrement décorée par Maison du Monde, morceau tout mou de Tori Amos en soundtrack adhoc), Snow Cake parle d'autisme mais avec pas mal de retenue (hormis une scène imaginaire incroyablement incroyable ) car il s'agit d'une forme particulière d'autisme qui ne saute pas forcément aux yeux, et apporte quelque chose de lunaire au perso de Sigourney Weaver. Sa performance est du coup assez ingrate, souvent volontairement glaciale, vide d'émotion, parfois dans le show-surplein de mouvements de bras à la Rain Man, l'équilibre est assez dur à trouver...du coup elle s'en sort comme elle peut, avec le sentiment que personne n'est vraiment à sa hauteur: le script, le réal, ses partenaire (dont Rickman en British à la monoexpressivité gonflante).

Après je trouve qu'il y a une sincérité qui se voit à l'écran car elle rend certaines scènes touchantes (le speech lors de la partie de Scrabble), une humilité également qui ne cherche pas à viser plus loin que l'histoire visée ici. Bon, je préférerais voir Sigourney ailleurs quand même.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair