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Show Me a Hero



Adapté d'un bouquin de Lisa Belkin par Son Altesse Sérénissime David Simon et William F. Zorzi, et réalisé par Paul Panse-de-brebis-farcie.

1988. La ville de Yonkers (NY) prévoit de construire des logements sociaux (projects) pour satisfaire aux injonctions fédérales. La série décrit les faits (réels) entraînés par cette décision, la lutte des blancs "anti-desegregationnistes" (savoureuse double-négation) contre ces projets qui menacent selon eux leurs familles, la valeur de leurs propriétés etc., et l'impact de ces évènements sur la campagne municipale d'un candidat démocrate, Nick Wasicsko (Oscar Isaac).

Après deux épisodes, il est bien tôt pour critiquer cette mini-série écrite par Dieu lui-même.
Je note cependant que les éléments qui fondent le travail de Simon sont déjà là : une documentation de psychopathe, et le souci de mêler habilement la petite histoire et la grande. En revanche, les acteurs fétiches de Buddha sont absents (excepté Clarke Peters qui est annoncé), au profit de célébrités comme Winona Ryder, Jim Belushi, Catherine Keener.

Pour l'instant, il faut un peu s'accrocher pour les termes juridiques de chez le satan d'en face (contempt, NAACP, ...), mais l'histoire se suit facilement, et ceux qui ont lâché The Wire à cause de la profusion de personnages (pardonne-leur, seigneur) devraient suivre cette fois car c'est plus resserré: il n'y aura que 6 épisodes!

A plus tard pour plus de biscuit, mais je voulais ouvrir le fil et lire vos avis.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Le récit choral sur le fonctionnement d'une ville n'est pas ma came. J'ai lâché Boss et The Wire qui étaient pourtant réalistes, bien dialogués et bien interprétés. J'ai besoin d'un personnage dont le sort ne me laisse pas indifférent et qui affronte un défi majeur. Selon les commentaires, je donnerai peut être sa chance à cette série.

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Tennis de Table Bordeaux

Le pilote est en tout cas d'une grande platitude, on est loin de la puissance de celui de Treme. Je trouve qu'on voit beaucoup les ficelles d'écriture, les jump-cuts pour faire accélérer les séquences annoncées comme inintéressantes d'un récit cousu de fil blanc, les montages musicaux lourdingues pour sauter plus de temps encore, les micro-séquences éclatées un peu partout pour donner un semblant de vie et donner comme possible corps à des personnages secondaires qu'on se garde dans la manche pour le moment opportun... J'espère que ça sort de la formule par après, parce qu'en l'état, ce n'est pas folichon du tout pour le moment.

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Après 4 épisodes, je suis en partie d'accord avec Zad : le format mini-séries, conjugué au souci de mener beaucoup d'intrigues à la fois (tout en ayant un "héros"), laisse un sentiment de superficialité qui était prévisible mais qui reste décevant. The Corner et Generation Kill (deux autres miniséries de sa sainteté Simon) étaient beaucoup plus équilibrés de ce point de vue : moins de personnages, pas de hiérarchie tranchée entre eux.
Cependant, on doit tout de même reconnaître à Simon (et probablement à Lisa Belkin) une approche bienveillante et équilibrée des différents protagonistes, à l'exception de certains personnages dont l'avatar existant ressemblait déjà à une caricature (Hank Spallone, le rouleur de mécaniques populiste au cure-dents). La majorité d'entre eux ont des hésitations, des positions intermédiaires, mais sont obligés par le système électoral ou le jeu politique à "choisir un camp". Cela donne une characterisation crédible et humaine.
Une chose m'a surpris: je m'attendais à un candidat démocrate pro-desegregation, mixité disons, et qui en vient à composer avec ses opinions par opportunisme, mais en fait à moins que ça m'ait échappé, on ne connaît pas vraiment son sentiment là-dessus, tant ses premiers choix même sont déjà opportunistes. En celà, Nick Wasicsko est un anti-héros, bien que par ailleurs on nous le rende séduisant (l'humour, sa relation avec Nay, le Maalox ...). Il semble que ce soit seulement maintenant (après 4 épisodes donc) qu'il réalise l'importance de construire ces projects.


Un extrait des vrais débats entre les vrais Wasicsko et Spallone ici :




Revois The Wire, homme de peu de foi. Presque tous sont "aimables", et tous affrontent des défis majeurs.


Amen.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Trop de personnages tue le personnage. Du moins, c'est comme ça que je fonctionne.

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Tennis de Table Bordeaux

Il y a quand même quelque chose qui est moche dans cette mini-série : très souvent un dialogue assez subtil suggère par insinuation une complicité, ou une information, et si ça s'arrêtait là ce serait assez classe (et digne de The Wire & Co). Mais on dirait que quelque producteur ou je ne sais quel gâte-sauce correcteur est passé par là, et a rajouté la ligne de dialogue de trop, hyper-explicite, pour les gros cons. Ca gâche tout je trouve, même si c'est pas tout le temps.
Ca et la vulgarité de certaines scènes de remplissage soulignées par Zad, ça fait un peu beaucoup.
Ca reste dans le haut du panier des séries, mais quand on est habitués à la gelée royale...

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Bah en fait c'est les scénes familiales qui sont un peu en trop ca fait genre "eh regardez le point de vue de ceux qui vivent dans ces tours" mais bon on s'en fout un peu quoi de ces interludes de 30 secondes, sur six épisodes on apprends pas grand chose, limite on dirait qu'ils ont pris Paul Haggis car ca fait film choral, n'imp.

Après les 6 épisodes, les qualités et les défauts identifiés au début sont toujours là.
+ : documentation poussée, sens du détail, exploration des communautés, description sans concession du personnage principal, Catherine Keener, Clarke Peters.
- : survol de certains aspects faute de temps (trop choral pour 6 épisodes), Winona Ryder, excès d'explicitation parfois*, peu d'empathie pour le héros qui n'est jamais qu'un opportuniste narcissique comme la politique en crée (ou en révèle) chaque minute.

* Par exemple la scène finale :

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Et Pelecanos!

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Dites donc il est occupé en ce moment le père Simon :

Je suis bien chaud pour ce projet ci (peut être plus que celui sur la montée de l'industrie du porn en fait, même si je regarderai quand même).