the black addiction a écrit:
Dans ce que tu écris je vois beaucoup de choses que des gens lui reprochent un peu par facilité. C'est des débiles, ça rime à rien, tout ça quoi. En gros tu reproches au film de ne pas avoir de sujet, de ce complaire dans la dégénérescence... justement je trouve que c'est ça le sujet et la forme l'habite parfaitement.
Non je reproche au film d'utiliser ses "icônes" volées à d'autres pour voiler l'élément de réalité de ce qu'il montre, pour ne jamais avoir à le questionner. Je trouve qu'il y a un doute sur les intentions et que le film est injustifiable et gratuit.
the black addiction a écrit:
Un peu comme massacre à la tronçonneuse mais actualisé.
Je trouve que ca n'a rien à voir avec TCM justement. Jamais TCM ne dissimule l'horreur derrière la référence et l'icône et jamais il ne victimise ses personnages. Quand tu dis que ce sont ces références qui crée la distance, je trouve que là est la réelle facilité. Parce que ce sont des références, on peut tout faire passer? J'ai l'impression d'un jeu puéril et vulgaire avec des figures dont Zombie n'a pas conscience de la portée, comme si c'était des figures vides qu'on pouvait utiliser sans conséquence parce qu'elles ne sont que des références. Pour moi non.
the black addiction a écrit:
Pour répondre à ta question non il ne faut pas les trouver cool, absolument pas.
Sauf que Zombie passe son temps à mettre des trucs cools et à faire des blagues (rien que le clown!). Et puis cette fin, où la fille est sauvée comme n'importe quelle héroine du méchant flic... alors que le flic est le seul personnage dont la violence est ciblée et justifiée, même s'il est taré. Soit ce retournement est inconscient, soit il est cynique, mais d'un cynisme puéril qui ne fait aucun sens - autre qu'"héroiser" des personnages beaucoup trop extrêmes pour mériter de l'être, dans ce jeu du genre qui s'alimente lui-même à vide. Et c'est justement en ca qu'il diffère de ses modèles et qu'il est à côté de la plaque.
the black addiction a écrit:
J'aime beaucoup le cynisme de la dernière séquence. Il rattache ses personnages au genre humain, et de ce fait assume leur aspect totalement symbolique du mal lui même.
Je ne vois pas le rapport de cause à effet... Pourquoi parce qu'il rattache ses personnages au genre humain il assumerait la symbolique du mal?
Je trouve la fin tout à fait artificielle. Les personnages, victimes du flic, se transforment au travers d'une figure récupérée des films des années 70 en rebelles face à l'autorité. Sauf que les personnages de ces films n'avaient rien à voir avec ceux de Devil's reject et que dans le cadre de Devil's reject ca n'a aucun sens. Je ne vois même pas où est le cynisme. C'est soit de la provoc futile, soit ce même jeu vide avec des figures du genre, soit de l'inconscience.