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Plus d'un an après la sortie de Rois&Reine, Marianne Denicourt n'en démord pas: selon elle, Arnaud Desplechin, réalisateur et ancien compagnon de l'actrice, a pillé, sans son accord, des éléments de sa vie privée, pour construire Nora, le personnage féminin principal, incarné dans le film par Emmanuelle Devos.

"Il s'agit sans doute d'un très bon réalisateur, je ne le nie pas, mais il y a eu une transgression, qui est très grave, et j'ai pensé qu'il fallait mettre ce genre de personnes face à la loi, que c'était très important", a expliqué à l'AFP l'actrice, qui portait aujourd'hui l'affaire devant les tribunaux. Marianne Denicourt avait déjà réagi l'an passé en publiant Mauvais génie, mise en fiction de la démarche du cinéaste. Démarche qualifiée ce jour par Me Jacques Bitoun, avocat de la comédienne, de "dîme de vampire créateur", prélevée à la suite de la séparation des deux artistes, mal vécue par Desplechin. Opinion partagée par Daniel Auteuil, également ancien compagnon de Marianne Denicourt, qui, dans un témoignage lu par Me Bitoun, considère qu'Arnaud Desplechin aurait voulu se venger par film interposé, n'ayant "pour but que de démolir la vie des êtres humains".

Me Bitoun a estimé à 200.000 euros le préjudice, tant matériel que moral, subi par l'actrice, absente des écrans depuis juin 2005 et Le Domaine perdu de Raoul Ruiz: "Marianne Denicourt est tombée malade, pendant un an et demi, elle n'a pas travaillé. Maintenant, je pense qu'elle est sur la voie de la guérison et cette dernière sera pleine et entière si vous faites droit à sa demande".

Me Laurent Merlet, avocat d'Arnaud Desplechin, a de son côté défendu la liberté du créateur et le caractère d'oeuvre de fiction de Rois et reine, estimant en outre que l'actrice n'apportait aucunement "la preuve que les spectateurs, en sortant du film, pouvaient se dire: 'Mais c'est la vie de Marianne Denicourt!'". Et de préciser enfin, que l'identification entre Nora et Marianne Denicourt n'avait été rendue possible que par la publication de Mauvais génie.

Le jugement, dont FilmDeCulte vous tiendra informé, sera rendu le 3 avril.

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Putain, si c'est ça leur défense, ils s'en prendre plein le cul, puisqu'apparemment, Denicourt parle plus du préjudice moral et du fait que le film puisse lui porter préjudice auprès de ceux qui savaient déjà que c'était une transposition de sa vie, c'est à dire producteurs et réalisateurs (qui sont quand même plus informés que le public)



J'en piaffe d'impatience.

Moi je déteste ce film, donc je suis de tout coeur avec belle Marianne, qu'il paie.