France Info
"Son visage était peut-être plus connu que son nom, mais Maxime Leroux n’était pas de ceux qui recherchent la gloire à tout prix. Il s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche. La nouvelle n’est rendue publique qu’aujourd’hui. Il était âgé de 58 ans et succombe aux suites d’une maladie.
Discret sans doute, Maxime Leroux n’était pas pour autant en retrait. Sa carrière compte une quarantaine de longs métrages, une quinzaine de pièces de théâtre et des séries télévisées à succès, qui ont rendu familier son visage ténébreux.
C’est pourtant sur le tard qu’il est venu à la carrière d’acteur. Il était enseignant, au début des années 80, quand il décide de se lancer. Il abandonne l’Education nationale pour une formation à Rouen au Théâtre des Deux-Rives, centre dramatique régional de Haute Normandie dont il était originaire. En 1983, il signe ses premiers succès, avec “Effraction” de Denis Duval, puis “Agent trouble” de Jean-Pierre Mocky. Il enchaîne alors les films et passera devant la caméra de Bertrand Tavernier (“La passion Béatrice”), Philippe de Broca (“Chouans !”), Yves Angelo (“Le colonel Chabert”), Coline Serreau (“Romuald et Juliette”), Gérad Jugnot (“Fallait pas”) ou encore Patrice Leconte (“Tango”). Souvent second rôle, il se fait remarquer par la profondeur de son jeu, qui donne complexité et matière à ses personnages. Son dernier film remonte à 2007, avec “Sans armes, ni haine, ni violence”, de Jean-Paul Rouve, sur la vie d’Albert Spaggiari.
Mais c’est surtout à la télévision que Maxime Leroux se fera connaître du grand public. Que ce soit dans “Greco” ou “Le refuge”, où il incarnait un vétérinaire ardéchois, il figure au générique de plusieurs séries à succès.
Le public a pu aussi croiser Maxime Leroux sur les planches, dans une quinzaine de pièces de théâtre notamment à La Colline (“La Charrue et les étoiles” de Sean O’Casey), au Tristan-Bernard (“Baron” de Jean-Marie Besset) et au Théâtre 13 (“Les Forains” de Stephan Wojtowicz, repris ensuite au La Bruyère). Une carrière discrète mais prolixe donc, en un peu moins de trente ans, pour un acteur attachant dont l’absence se fera sentir dans le petit paysage du cinéma français.
Grégoire Lecalot, avec agences"
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