Pas fan des jeux de mots sur les morts (souvent parce que je n'en trouve pas ou parce que je ne les comprends pas
)... Brian Dennehy est un de ces acteurs qui a marqué mon histoire cinéphagique. Je l'ai vu pour la première fois dans Rambo (au cinéma, en 1983... J'avais 14 ou 15 ans. Je lisais Starfix et j'avais traîné mon père pour une séance en VF, la VO n'étant pas encore proposée à Bordeaux à l’époque en dehors du cinéma d'art et d’essai Le Jean-Vigo, fermé depuis. J'y ai découvert plein de films en VO à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Il y avait d'autres cinémas, fermés depuis, qui permettait de voir des films pas trop distribués dans les grands circuits et en VO. J'avais vu
Boire et déboires et
Meurtres à Hollywood en VO dans un obscur cinéma dans le quartier des Chartrons, depuis longtemps disparus, parce que j'aimais beaucoup Bruce Willis dont je regardais la série, Clair de Lune, sur M6... Bref, il y a très longtemps.). Je l'ai vu ensuite dans
Silverado qui regroupait pas mal d'acteurs intéressants de l'époque comme Scott Glenn (vu dans
L'étoffe des héros), Kevin Kline (qui allait tourner dans
Un poisson nommé Wanda), Jeff Goldblum (qui allait bientôt faire
La Mouche), etc. Bon, le film n'était pas terrible mais Brian Dennehy était remarquable, comme toujours. Il fut aussi à l'affiche d'une petite série B que j'ai toujours bien aimé, et revu plusieurs fois, aux côtés de James Wood,
Pacte avec un tueur.
La dernière fois que je l'ai vu jouer, ce fut dans la sympathique série
Hap & Leonard que j'ai regardé ayant lu la série des livres de Joe R. Lansdale (très inférieure à ses autres romans mais on peut lire avec plaisir les tomes 2 et 3 qui ont donné la base scénaristique de la saison 2 et 3 de la série TV). Il n'avait plus l'air très frais mais sa présence était indéniable (il y aurait peut-être eu un jeu de mots à faire ici...).
Bref, autant le décès de certains acteurs me laissent froid (comme un cadavre), autant pour Dennehy, j'ai l'impression de perdre un pan de ma jeunesse, quand, au collège, je passais mes mercredis et mes samedis à Bordeaux, au cinéma, après avoir pris un bus depuis ma commune de banlieue qui mettait une demi-heure à arriver à la place des Quinconces. Nostalgie,, quand tu nous tiens...