Forum de FilmDeCulte

Le film de Vincent Macaigne est dispo ici jusqu'à vendredi 18h :
http://www.telerama.fr/cinema/regardez-en-exclusivite-ce-qu-il-restera-de-nous-de-vincent-macaigne-grand-prix-du-court-metrage-a-clermont,77858.php

Très beau court-métrage qui peut compter sur ses trois acteurs principaux absolument extraordinaires. Le film fonctionne uniquement dans la confrontation des personnages entre eux, dans ce que chacun reflète de l'autre. Il y a un côté pour dire vite un peu Festen dans cette réunion de famille qui vire à l'hystérie collective. Et c'est vraiment beau par moment. La manière qu'il a de pousser la colère jusqu'à son paroxysme, jusqu'aux hurlements de désespoir est vraiment belle et finit par émouvoir franchement.
Après je sais pas trop où il veut en venir, je me demande si ses personnages l'intéressent vraiment où s'il les utilisent juste pour les exploser violemment et il reste quand même deux trois trucs très théâtraux un peu lourds. Le mec vient du théâtre et ça se sent, notamment dans une mise-en-scène toute en plans fixes assez sophistiquées où il trouve toujours une bonne distance. Vraiment pas mal. Je me demande ce qu'il peut donner en long.

Sinon c'est marrant de voir que c'est un film qui a l'air d'avoir été fait avec rien, sans région, sans chaîne de télé qui gagne le Grand Prix du plus grand festival de Court en France. Ça doit faire rager pas mal de monde.

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Ca charge.

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Curieux de savoir ce que tu en penses tiens !

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MOUAHAHA.

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lol

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I think we're gonna need a helmet.

J'ai eu très peur au début tant ça frise le nanar poseur en commençant par suivre celui des trois protagonistes qui s'exprime comme un clochard bourré, mais force est de constater qu'une certaine force se dégage de chacun de ces monologues aux sentiments exacerbés où les personnages sont tellement à bout qu'ils ne passent presque jamais par la case "calme" avant de s'embrouiller. Moi, de toute façon, les scènes d'engueulades, ça me parle.

Oui, c'est théâtral, et du coup, il y a évidemment un côté "démonstratif" tout le long, jusque dans la mise en scène (la profondeur de champ avec le jardin et le mec qui se fout à poil, les deux frères dans deux pièces avec le mur les séparant, même le plan d'ensemble devant la maison), mais le découpage fonctionne. Par contre, même si on va me dire "on s'en fout, c'est pas important au final", l'image est quand même assez dégueu, au niveau de la lumière c'est assez désagréable par moments.

Après, y a des limites à l'exercice. Y a des détails que je trouve ridicules (le mec qui parle tout seul dans sa baignoire, c'est poussif ; le rouge à lèvres, c'est n'importe quoi) et ça tombe un peu dans la complaisance sur la fin (le "discours" de Laure, mille fois trop long). Et si l'approche "vénère" propose un traitement jusqu'au-boutiste, donc quelque peu différent, de ce genre de scènes et de sujet, Macaigne n'offre pas non plus grand chose de nouveau ou de très profond, je trouve. J'en ressors en me disant un peu "Ok." à la fin, en gros.

Je n'ai rien vu d'autre de la sélection de Clermont et ça change des courts que j'ai l'habitude donc on va dire que je comprends le Grand Prix.
C'est pas dénué de qualités mais bon...je me demande si derrière la forme ça tourne pas un peu à vide en fait.

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Oui globalement d'accord avec toi. Il manque une vraie substance à tout ça, qui irait plus loin que le pur côté vénère de certaines scènes. Et d'accord aussi sur certains trucs un peu limites (le rouge à lèvre c'est non). Mais bon il reste de très belles choses (j'adore le monologue sur le frère dans le sous-sol et la fin de la scène, terrible).

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