Rājā Hariścandra (
राजा हरिश्चंद्र) en VO.
Pour honorer sa promesse au Sage Vishwamitra, un roi sacrifie son royaume, sa femme, et son enfant.Prise de tête pour savoir ce qui reste exactement de ce film : deux bobines, semble-t-il, pour ce qui est de la (superbe) restauration du National Film Archive of India – c'est le DVD que j'ai vu, et qui se termine tout de même en coupant brutalement, ça laisse un doute –, mais je lis par ailleurs que le film est censé durer 40 minutes (et non 20), et des versions beaucoup plus longues existent sur youtube (mélange avec d'autres versions de la légendes tournées à l'époque ?). Bref, le gros gros bordel.
De ce que je vois ici, on a un réal discret (pas de virtuosité ni dans le trucages, ni dans la composition ou la picturalité des plans, la narration reste calme...), mais mine de rien assez talentueux pour installer une imagerie solide (qui ne frappe pas de prime abord, dans une volonté d'émerveillement direct, mais qui finit par faire effet sur la longueur). Pour mettre en avant l'ampleur de l'univers de légende (du faste du palais, de la jungle) la variété de décors est finalement moins exhibée (jamais spectacle en soi) que réduite à des segments qui parlent pour le tout. La très modeste fontaine aux femmes où l'on vient chercher l'épouse, par exemple...
... décor simple mais qui fait plan à lui tout seul, suffit à exciter l'imaginaire du harem (ou assimilé). Pour cette raison, ce cinéma en tableaux s'avère en fin de compte très peu théâtral (même s'il garde les traits qui vont avec, l'adresse directe au spectateur par exemple). Après il y a quand même un gros point noir : la direction d'acteurs à la traîne, qui n'est pas à la hauteur de la fermeté de la mise en scène. Gestes brouillons, scénographie assez lâche, le sentiment de noblesse a du mal à poindre de cette mollesse approximative.
Bon je m'arrête là, parce que c'est un peu chaud tout de même de disserter sur un cinéma pareil, je vais finir par inventer des conneries pour remplir ma critique.