Forum de FilmDeCulte

Et ben chaque film non-créativement rebaptisé Prémonitions en France est inférieur au précédent.

Après avoir passé deux ans dans les tiroirs du studio, ce vieux scénario des '90s (un temps envisagé comme suite à Seven où Somerset aurait acquis des pouvoirs psychiques ) confié à un réalisateur brésilien dont on n'a jamais entendu parler sort sur les écrans. Et marche inexplicablement en France. Faut croire que le public français est composé de plein de petits Abyssin friands de ce genre de thriller high concept involontairement méta étant donné que le spectateur voit venir à l'avance tout ce qui va se passer.

Animé de visions sous-Tarsemiennes et une caméra portée à la NYPD Blue version léchée dans ce qui est sans doute la mise en scène hétérogène la plus amatrice que j'ai vu depuis un moment, le film essaie d'évoquer intelligemment l'euthanasie (et c'est là, dans les motivations "vertueuses" du tueur en série qu'on imagine les prods se dire "hey, ça ferait une bonne suite à [i]Seven"[/i]) mais l'ensemble est évidemment d'une grossièreté telle que même l'invariablement bon Anthony Hopkins peine à nous maintenir intéressé.

Bref, c'est de la merde.

Abyssin, c'est pour toi

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Vu la semaine dernière car j'avais rien à voir et que, tant qu'à faire, autant voir du high concept. En effet c'est naze, bien que ça essaie de faire des trucs de vrai film (tueur aux motivations "nobles", etc...). Je déteste le filmage.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui moi je l'ai vu parce que, pour me faire chier, les pubs/BA précédant Pan étaient de seulement 15min au lieu des 25min habituelles des séances du MK2 Bibli et donc le temps que je choppe ma place (parce que c'est étonnamment utra blindé ces derniers jours là-bas), le film avait commencé depuis 5min.

et mon aïeule pratique le cyclisme

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Lol. Ca me donne même pas envie.

La magie SND.

Moi ça me faisait envie.

La magie Caribou.

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Bon, eh bien bonne surprise et joli petit film.
Passons sur le filmage, fonctionnel. FF parle de "visions sous-Tarsemiennes et de caméra portée à la NYPD Blue version léchée". Voilà, le film se situe dans un entre-deux, c'est pauvre mais pas aussi cheap que de la TV et n'oublions pas que le dernier film de Tarsem Singh est beaucoup moins intéressant. La femme qui se multiplie avant d'entrer dans la baignoire est une idée plutôt jolie.
La caméra portée, légèrement agitée de secousses dans les scènes de dialogue, j'aime bien; ça me fait penser à ce que faisait Peter Berg dans Friday Night Lights (la série), ça confère un aspect vibrant, fragile au filmage.
Mais si le film surprend agréablement, c'est par son atmosphère. L'histoire, un croisement de Dead Zone et de Seven est un prétexte pour parler de la douleur et de son côté insupportable. Le titre original, à mille lieues de la banalités du titre français, est d'ailleurs "Réconfort" ou "Consolation". On a donc un film grave sur la souffrance, la mort et le deuil, baigné de mélancolie, un genre à part à Hollywood et qui, je pense, a trouvé une déclinaison à la télé dans The Leftovers.
On peut faire remonter cette veine à Dead Zone comme je l'ai dit, cette malédiction donc qui touche un pékin normal et qui le dépasse et le met aux prises avec la mort, et on peut citer comme autres exemples Passengers de Rodrigo Garcia, Incassable de Shyamalan, First Snow. Ces films qui font un détour par le fantastique pour évoquer le deuil et des apocalypses personnelles.
Si Prémonitions est plutôt réussi, c'est qu'il parvient à être émouvant. Le Robert Downey Jr du pauvre, que j'aime bien, Jeffrey Dean Morgan est touchant. Il y a quelque chose dans son jeu de pratiquement trop empathique. Par exemple quand il s'adresse au personnage joué par Hopkins, il l'appelle souvent par son prénom, il lui parle avec des yeux plein de compassion et de tristesse. On se dit qu'il en fait un peu trop même si Hopkins a perdu sa fille d'un cancer il y a longtemps.



On peut redouter un discours un peu lourd sur l'euthanasie, mais la fin du film nuance le propos car celui-ci est impossible à résoudre, ce qui est encore à l'avantage du film.

4/6


Ce visage minéral qu'a Hopkins, surtout dans sa première scène. Impressionnant.

La magie Caribou

PS Freak n'étant pas disponible pour poster, je le fais à sa place.

CQFD.

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Après deux doublons, pour l'instant, restons sur des sujets nés vivants et viables (les études transparaissent et en soûleront plus d'un).

Prémonitions, de là à signaler que c'est de la merde, je ne me positionnerai pas ainsi. Bien que diamétralement opposé sur la valeur de Paranoïak, je crois que Prémonitions est simplement laborieux mais pas catastrophique (laborieux en tout cas dans sa dernière partie), d'ou il faut bien différencier. Le sujet de l'intrigue semble porteur en lui même, mais l'aspect est contrarié dès l'heure passée pour une simple raison:

Que se passe t'il après cette scène, qui prend largement position ? Plus rien, on connait tout, on sait l'identité du poursuivi, donc, c'est un peu cul-cul comme idée. Et si ce n'est pas ce sentiment qui prédomine pour certains, de mon côté, je crois que la thématique semblait juste, dans le point d'opérer cette interaction entre les deux protagonistes principaux, à un moment donné, créer cette opposition des regards, insuffisamment intense et déterminée, fonder cet échange, de même irrégulier lorsqu'on voit la finalisation de la scène, et prend le mauvais parti, -c'est le plus néfaste-, d'indiquer les projets alambiqués du tueur. A partir de cet instant, on apprend plus rien sur la profondeur des personnages, le rythme rétrécit bien que

Et c'est surtout, malheureusement et malgré le travail des dialogues, de certains passages, qu'on s'aperçoit que tout ce qui prend pied après la scène de la rencontre n'est autre qu'une sclérose. Bref, incapacité d'évolution l'heure passée et ça, pour un film qui soutient le thriller et des aspects policiers, c'est quand même bien con.

Enfin, on a l'impression, et celle-ci est regrettable, que le sujet de l'intrigue trouve un haut (tout le début jusqu'à la rencontre) puis un bas (très) large.

Film Freak fait le malin mais il avait fait un doublon sur Hardcore Henry. J'aurais pu mal le prendre vu que c'est moi qui avais créé le sujet. Il prétend m'aimer mais ne lit pas mes posts, c'bâtard.
Allez, le sujet "doublon" est clos

Moi c'était une erreur due à mon arrogance

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13 messages pour un doublon, c'est un record, d'habitude ça part direction corbeille. C'est que tu ne dois pas être de si mauvaise humeur finalement

Je suis le mec le plus jovial du forum.

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