
Quand les Souls rencontre le RPG tour par tour. Non car ça me soule d'appeler ça J-RPG, genre qui me laisse froid, pour un jeu qui ne partage que le combat tour par tour, puise tout son lore dans la fantasy occidentale et est conçue par des gars de Montpellier. Par contre, c'est rigolo de voir que le studio s'est largement inspiré de Dark souls pour moderniser la recette. Et c'est pas une parole en l'air. A chaque drapeau d'expédition (feu de camp, on peut monter nos stats qui sont à 90% similaires aux Souls, construire des builds et choisir les armes qui vont bien concorder avec les builds. Puis les ennemis qui repopent, l'accent posé sur l'exploration et la possibilité de farmer. C'est bien le dernier genre auquel j'aurais imaginer qu'on puisse poser une influence des Souls mais c'est parfaitement transposé et ça enrichi la recette du combat tour par tour.
Et en parlant du gameplay de combat, c'est réussi et carrément jouissif. Bon les deux premières heures, on maitrise que dalle, car on est noyé sous la richesse du système. On met du temps à maitriser toutes les données, meme si il y a un tutoriel, et c'est à la fin de la première zone qu'on pige bien la subtilité du système. Et ce premier boss qu'est l'éveque, pas forcément difficile, mais qui reste un bon défi pour se jauger et est assez épique. C'est du tour par tour avec des points à dépenser en fonction de l'action. L'attaque basique permet de redonner des PA pour le prochain tour et en fait il y a un coté stratégique bien vu. On a des compétences qui permet d'affaiblir le type d'ennemi, des pictos (talismans des souls) et des objets dont on peut utiliser les pouvoirs en combat. Et on a deux personnages en combat, donc on peut élaborer notre stratégie en fonction de leur complémentarité. Ca a l'air compliqué, exposé de cette manière, mais en fait pas du tout après la phase d'apprentissage, le système de combat est assez naturel après 2 heures de jeu. Et puis le truc bien vu, c'est les esquives et le parer 'encore l'influence des Souls) qui se joue manette en main. Ca apporte de l'action, vu qu'on doit réagir en temps réel, on en chie grave au début car la fenetre pour réagir est assez réduite, mais ça apporte du dynamisme au gameplay Bref, le système de combat est profond, sympa à jouer et très réussi.
En dehors du gameplay, j'adore l'univers du jeu. Pas tout compris l'histoire autour de la peintresse mais ce que j'aime c'est que dès le début on est immergé dans l'univers, c'est un dépaysement total et l'univers visuel raconte beaucoup de choses. La technique est basique mais la direction artistique, les paysages sont somptueux. En plus d'etre un régal pour les yeux, chaque panorama on se dit que c'est de l'art, ça contribue au lore du jeu. On se prend une claque à explorer les biomes du jeu.
Enfin, bref, je suis à 5 heures de jeu, je ne sais pas encore si ça sera le chef d'oeuvre annoncé par tout le monde, mais ça démarre très fort. Je suis fan du gameplay, je suis fan de l'univers, je suis fan des personnages, je suis fan de la direction artistique. C'est une proposition enthousiasmante et profonde pour le moment. J'aime beaucoup le coté franchouillard "belle époque". Fou de se dire qu'un studio de 33 personnes, avec leur premier jeu arrive à dépoussierer tout un genre. Ca s'est vendu à 500 000 exemplaires dès le jour de sa sortie et je comprends le phénomène.