Forum de FilmDeCulte

A sa sortie, Bref présentait quelque chose d'une nano-révolution concernant le programme court. Sans rien inventer, la série tranchait avec le standard de l'époque (plan unique, caméra fixe, pas drôle) cristallisé par le triumvirat Un gars, une fille, Caméra café et Kaamelott, la forme venant donner un coup de boost aux mêmes thématiques de trentenaire célibataire et se prêtant, pour le meilleur et pour le pire, aux épisodes catalogues exclusivement composés de références (cf. el famoso épisode surcoté "J'ai grandi dans les années 90" qui n'est rien d'autre qu'une liste à déclencher des "ah oui moi aussi j'ai connu ça" auprès du public-cible). Certes, le héros est une quasi-page blanche délibérément écrit de façon à ce que l'on puisse se projeter - il n'a même pas de prénom, il s'appelle Je - mais je trouvais plus pertinent les tentatives de raconter quelque chose du banal par le biais de cette narration.

Pour autant, je ne suis pas sûr que se focaliser presque exclusivement sur la partie "intrigue" de la vie du protagoniste était la meilleure solution pour une suite/revival/reboot. Je n'ai vu que trois des six épisodes de 30 à 40 minutes qui composent cette nouvelle saison mais le résultat me laisse mitigé. Faut dire que c'est un peu le cul entre deux chaises, avec des bouts de Bref maladroitement coincés dans une trame de série plus classique sauf que cette fois, on parle de la quarantaine donc ça donne l'inévitable segment "Je sais que j'ai 40 ans parce que" et c'est parti pour un nouvel enchaînement de sources à réflexes pavloviens casé au milieu d'une histoire de rupture et de remise en question mais aussi de maladie d'un proche. Et ces parenthèses au rythme de jadis jurent d'autant plus que d'autres illustrations allégoriques profitent bêtement du format long pour s'étirer inutilement (genre une scène de SF prolongée figurant le bras de fer contre le Crabe).

Il y a évidemment toujours des choses amusantes, des choses bien vues, de bonnes guests, mais c'est aussi un peu malaisé et même ringard par moments, dans le fond comme dans la forme.

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du coup je revois un peu l'original, dont je n'avais que très peu de souvenirs, et c'est fou à quel point c'est fait pour 10 balles avec 3 potes dans des bouts de décors. au moins les premiers épisodes on dirait un truc amateur - tout à fait réussi, du coup - sur youtube.

la nullité apocalyptique de son dernier spectacle ne me donne guère confiance, (et le chèque monstrueux donné par disney et le casting qui sent bon les agents parisiens qui frétillent non plus) mais tu as l'avis le plus négatif de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent ! (je te fais plus confiance qu'aux usines à superlatifs de twitter).

Et pour l'avis le plus positif : j'ai trouvé ça absolument excellent (au détail près de la scène SF). Y compris au niveau du format, idéal pour développer ce que ça a à développer, sans bacler le truc en mode Tulsa King, ni non plus étirer ça sur 50mn...
Par contre, j'ignorais qu'il n'y avait que six épisodes !!

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Beaucoup aimé ce côté doux/dur du ton employé. la scène SF fait effectivement mecs qui avaient trop de thunes et qui ont voulu se faire plaisir.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Je pige mal l'indulgence face à pas mal de gags frelatés.

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Me suis arrêté au début du 4ème ; je trouve ça mignon tendance lourdingue, et surtout complètement hors du monde réel. Avec quelques gags bien sentis (mais toujours étirés), et une énorme auto-complaisance.

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I think we're gonna need a helmet.

J'ai trouvé que c'était juste "mignon" et anecdotique jusqu'à l'épisode 3, où là on sort du ronron, on rentre dans l'autocritique, tout le monde en prend pour sa gueule, j'ai bien aimé ce virage.
Sinon je pense que j'aurais arrêté de la suivre.
On retrouve les défauts typiques de certaines productions parisiano-centrées : le mec n'a pas de thunes mais il enchaîne les sorties, les resto, vit dans un grand appart, et se tape des mégabombres, bref sa vie est cool. J'ai pas trouvé ça crédible du tout. Mais ça ne m'a pas tant gêné que ça finalement.
Et c'est un festival de guests en tout genre, on y retrouve des youtubeurs, Serge le mytho ??, ça m'a donné l'impression qu'il faisait du racolage.

Vu les deux premiers hier soir. C'est sympathique, il y a des trucs vraiment bien trouvés et très justes mais j'ai du mal avec ces gags ou idées toujours beaucoup trop longs et étirés jusqu'au malaise (le groupe de parole avec soi-même, truc de la cuisinière, le caméo de Gringe et Orelsan, l'accident initial revu dix fois...). Ca me fait penser à une série qui était pas mal mais dont j'ai oublié le titre qui parlait de rencontres sur Tinder a base d'une imagerie assez délirante.

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CroqAnimement votre

Est-ce que l'enjeu n'est pas un peu que le Canal + de Bolloré reprenne ou prolonge un truc d'"avant" ?

Mais y a pas que la scène SF qui est trop longue, c'est chaque illustration : la voiture comme métaphore du couple, l'école des tontons, etc. Dans une série comme Family Guy (ou n'importe quelle sitcom en fait), ce serait un cutaway gag de 20sec, là ça prend 5min ou plus, ça nique tout le rythme, ça dilue les quelques bons gags...

Bref, enfin tout fini et je confirme que c'est un peu has been, avec des embrouilles montrées comme tueuses de relation alors que c'est trois fois rien.

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Fini et quasi rien à ajouter. Tout est trop lourdingue, trop évident, trop poussé (j'en pouvais plus de la métaphore de la bagnole), comme dit FF tu penses au génie de Family Guy et ses cutaway gags et tu te rends compte à quel point Bref est lourd. Et puis plus on avance plus je trouve que ça devient un peu nawak, le pote totalement toxique hyper caricatural (personnage horrible), le truc totalement ridicule sur le chien mort et j'en passe.
Après je comprends le succès, il y a une espèce d'humilité dans le personnage de Kojandi avec sa calvitie et son embonpoint, un côté réaliste pas trop idéalisé qui fonctionne bien et qui s'avère touchant. Mais la fin qui semble teaser une possible S3 bof.

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CroqAnimement votre

Moi j'en suis à l'épisode 5 et j'aime bien. J'ai conscience du côté resucée de cette chronique de la lose trenten-- quadra, avec les références pop, les tempêtes dans un verre d'eau du quotidien, les blessures narcissiques usées jusqu'à la moelle. Sauf que d'une part, ce genre de truc c'est totalement ma came ; d'autre part je suis un incorrigible nostalgique qui vit dans le passé et rester à tout jamais en 2011 ça m'irait très bien.

Il y a certainement des défauts (Kojandi n'est pas le meilleur acteur du monde une fois qu'on sort de son registre classique ; trop de caméos ; des gags qui outstay their welcome). Mais il y a une telle générosité, couplée avec ce qui ressemble fort à un chèque en blanc de la plateforme, que je ne peux que me régaler de voir que la moindre idée qui leur vient ils ont les moyens de l'illustrer.

A rebours, le reproche qu'on pourrait formuler sur les cutaway gags qui durent trop longtemps par rapport à ceux de FAMILY GUY, si j'entends, je trouve que c'est difficile de comparer l'économie d'un dessin animé avec celle d'un tournage live. Moi aussi j'aurais aimé que Kyan en gueux au pied de la tablée médiévale ce soit juste un gag, mais v'là les moyens déployés pour 5 secondes à l'image, c'est juste pas tenable sur le long terme. Du coup ils rentabilisent et font revenir le truc plusieurs fois.

Bref (putain j'ai pas fait exprès), je trouve ça ambitieux, généreux, très clairement doudou. Et puis c'est tellement rare une série française où je dois pas me forcer à continuer que rien que ça respect.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste